• inventaire topographique, reprise de l'antériorité
église paroissiale Saint-Etienne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vinça - Le Canigou
  • Commune Estoher
  • Cadastre 2019 A01 46

Une "basilique" dédiée à Saint-Etienne est citée à Estoher dans un document de 879 dans lequel les moines de saint André d'Eixalada reconstituent leurs titres de propriété après l'inondation de la Têt qui détruisit leurs archives. L'édifice a dû être reconstruit à l'époque romane car en 1204, Pierre de Domanova le tient pour le compte de Guillaume, comte de Castellnou, à titre d'éventuelle forteresse.

Du premier édifice roman, il ne subsiste presque rien à part un arc en plein-cintre à la base du clocher. L'actuelle église, toujours sous le vocable de Saint-Etienne, a été reconstruite à la limite du 16e et du 17e siècle, époque où l'édifice menaçait ruine. En 1586, Jean Costa, propriétaire à Estoher, lègue 10 livres "petr obs i necessitas de obrardita sgelesia". Le 24 janvier 1601, lors d'une réunion de l'université des hommes d'Estoher, le consul en premier, Jean Catala, rappelle que la population doit payer chaque année à Montserrat Valentin Vilar, de St Marçal, 25 livres en remboursement des 500 qu'elle lui a emprunté pour réédifier l'église (reconstruction en train de s'effectuer) car il y avait danger d'écroulement.

D’'après la correspondance de la marguillerie, en 1827, le clocher et le pavé de l'’église étaient en très mauvais état et nécessitaient des réparations urgentes. En 1837, l’'ensemble de l'’église est encore déclarée délabrée, particulièrement le choeur. Les visites paroissiales de 1887 et 1912 mentionnent toujours des problèmes sur la voûte et sur la toiture.

De novembre 1922 à janvier 1923 eurent lieu des travaux d’'embellissement de l’église et de réparation de la sacristie financés par M. Jacques Illes, propriétaire à Estoher, pour satisfaire une promesse faite à Dieu pendant la guerre 1914-1918. Pour les fêtes de Pâques 1923, de nouvelles statues en plâtre furent bénies et placées sur le maître-autel.

Une confrérie du Rosaire, qui fut fondée en 1651, existait encore au 19e siècle mais sans titre d'érection. Elle fut érigée canoniquement dans l'église le 2 janvier 1909. Les processions solennelles du Saint Rosaire avaient lieu chaque 2e dimanche de mai et chaque 1er dimanche d'octobre. Toutefois, par arrêté municipal du 26 mars 1910, les processions furent interdites sur le territoire de la commune d'’Estoher, en vertu de la loi du 5 avril 1884 pour « assurer la tranquillité publique dans les rues ». Le desservant fut chassé de l’ancien presbytère en avril 1921 sur décision du maire élu en 1919, Gaudérique Paillès. Des paroissiens fournirent alors le terrain et l’argent nécessaires à la construction d’un nouveau presbytère qui fut construit par un maître-maçon d'’Estoher, Sauveur Parès, sous la direction d’un architecte de Perpignan, Henri Sicart.

La paroisse Saint-Etienne d'Estoher englobe deux anciennes paroisses antérieures à la Révolution : celle de Saint-Sauveur de Llechs et celle de Saint-Jean de Seners.

L'église possède actuellement quatre cloches, deux dans le lanternon métallique à l'extérieur, et deux à l'intérieur du clocher. L'une fut bénie en 1685, deux au 19e siècle et l'une refondue en 1948 après avoir été fêlée lors des réjouissances de la Libération. Deux cloches avaient été bénies au 18e siècle : une en 1749 sous le vocable de saint Etienne et sainte Eulalie et une en 1753 sous le vocable de Notre-Dame. Ces deux cloches semblent avoir été remplacées au 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle
  • Dates
    • porte la date, daté par source

L'église est située au centre du noyau ancien du village, enchâssée au nord, à l'est et au sud dans des maisons. L'église possède un clocher-tour de plan carré, situé à l'angle sud-ouest de l'église dans l'alignement de la façade principale et intégré au mur méridional. D'une hauteur de 22 mètres pour un carré régulier de 5 mètres de côté, le clocher est divisé par deux voûtes en trois parties : - La partie inférieure, au rez-de-chaussée, communiquait autrefois avec l'extérieur, par un portail dont il reste les piédroits et les moellons de l'arc sur le parement. Lors de la création du bas-côté méridional de la nef, l'accès extérieur a été muré et une porte a été percée dans le mur oriental, communiquant désormais avec la chapelle de la Passion ; - La partie moyenne est coiffée d'une voûte légèrement surbaissée et percée de deux rangées de baies rectangulaires sur le parement et à cintre surbaissé sur le mur de refend : deux au 1er niveau (côtés est et ouest) et trois au 2nd niveau (côtés est, ouest et nord). La baie du côté nord est large et sans ébrasement tandis que les autres sont étroites et ébrasées à l'intérieur : elle devait constituer un passage entre la nef et le clocher. - La partie supérieure, de surface plus grande, abrite les cloches. Elle est coiffée d'une voûte surbaissée, en briques. Trois rangées de de baies percent ses parois : des oculi au 1er niveau, des ouvertures hautes en plein cintre au 2nd et des oculi au 3ème. A l'intérieur des grandes baies, un retrait sert de support au bâti des cloches. - Le sommet est formé d'une dôme, sur lequel est fixé un campanile, et d'une plateforme étroite bordée d'un parapet crénelé en marches d'escalier. Ce parapet est haut, percé de regards et limité par quatre tourelles d'angles élancées et terminées par une calotte sur un bandeau. Sur chaque calotte est posée une terre cuite vernissée, en forme de vase à col allongé, qui supporte un globe en granit. Une tige de fer, où s'articule une girouette, traverse ces deux éléments pour les fixer à la calotte de la tourelle. Au bas du parapet, et à chaque angle, une gargouille en bouche de canon permet la sortie des eaux pluviales. Les parties basses sont en pierre équarrie avec quelques galets de rivière unis au mortier. Le schiste est employé pour les chaînages d'angle, les jambages et l'arc du portail inférieur. La pierre granitique taillée forme le parement des ouvertures de la partie moyenne. La brique forme le parement de la partie supérieure, le parapet, les tourelles d'angle et les baies. L'édifice est entièrement couvert de tuiles, chaque chapelle latérale possédant une toiture individuelle à deux pans. La façade occidentale est percée d'une porte en plein-cintre dont le claveau central est orné d'un médaillon comportant le monogramme du Christ entouré d'une gloire. Deux plaques gravées sont enchâssées dans la maçonnerie de part et d'autre de la porte d'entrée : une plaque funéraire du 13e siècle à gauche et l'inscription : "SMAG / 1601" (5 mai 1601), à droite relative à la reconstruction de l'édifice. Une baie en plein-cintre au second niveau de la façade occidentale, donnant sur la tribune, constitue la seule ouverture sur l'extérieur de l'église. Le plan présente une nef terminée par une abside semi-circulaire et cinq chapelles latérales : celle des fonts baptismaux, du Christ Ressuscité et de la Vierge du Rosaire au nord, et celle de l'Immaculée Conception et de la Passion au sud. Le nef est couverte d'une voûte en berceau brisée entièrement enduite. La sacristie est aménagée dans l'angle nord-est du choeur. La tribune donne accès à un escalier conduisant dans le clocher.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER
  • VALID accessible au grand public ; non validée
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP R_20221220_02
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • [Plan et coupes du clocher d'Estoher], par Daniel Drocourt et Bernard Ducray. In : Bailbe, Noël, Les clochers-tours du Roussillon. Perpignan : Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, 1989, t. 97, p. 213.

Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
(c) Communauté de communes Conflent Canigó