Dossier non géolocalisé
Le socle de la statue est récent. La statue est peut-être légèrement postérieure au brancard de procession.
L'architecture de cette cadireta rappelle celles de Saint-Michel de Cuixà, de Marquixanes, de Baillestavy ou encore de Rhodes.
La cadireta d'Estoher n'est plus utilisée en procession depuis de nombreuses années.
La cadirete n'est mentionnée ni dans les visites pastorales du 19e siècle, ni dans l'inventaire de 1906 ni au pré-inventaire de 1976.
La cadireta est une sorte de chaise servant à transporter une statue pour les processions. La cadireta se présente sous la forme de plusieurs éléments assemblés : 3 parois sculptées et ajourées à motifs de lambrequins, dressées sur une rangée de colonnettes ; 4 colonnes droites à chapiteaux d'inspiration corinthienne, à fûts ornés de damiers alternativement unis ou décoré d'une perle et bases à bulbes avec des cuirs retournés ; des pots-à-feu sur l'entablement et au sommet du baldaquin ; un couronnement composé d'une paroi ajourée à motifs de lambrequins, supportant un baldaquin ajouré et rythmé par une rangée de colonnettes et orné d'agrafes.
La construction est assez sommaire et les assemblages ne sont pas très ajustés. L'ensemble repose sur un socle rectangulaire et polychrome dont le sol est décoré de fleurs bleues sur fond blanc. Deux étriers en bois, en dessous, servaient à positionner des brancards lors du transport en procession.
Poids total = 27, 4 kg (sans la Vierge = 20 kg). Bois de type pin pour l'ensemble, bois de type peuplier pour un élément refait (élément qui couronne le volet droit , voir schéma dossier).
La cadireta est sculptée sur toute les faces. Assemblages réalisés par tenons et mortaises, par collages à la colle animale, par clouage et à l'aide de chevilles en bois (voir schéma dossier).
Certains reliefs ne sont pas appliqués mais sculptés dans la masse. Un orifice sous la Vierge et dans le sol de la cadireta témoigne de la fixation de la première à la deuxième. Deux trous sur le devant du sol servaient sans doute à fixer des bougeoirs. Deux étriers en bois en dessous servaient à positionner des brancards lors du transport en procession. Ils sont distant de 13 cm.
On se trouve en présence de 2 dorures successives:
L'originale, à peine visible encore au bord de certaines lacunes : préparation blanche et dorure polie sur assiette rouge. 2ème dorure, visible actuellement : préparation blanche fine et dorure aqueuse polie sur assiette rouge (semble recouverte d'une couche de colle animale).
Intervention postérieure : application ponctuelle d'une couche de bronzine. La polychromie du sol est d'origine : elle est constituée d'une préparation blanche épaisse qui sert de couleur de fond à un décor bleu et rose de rinceaux végétaux et de fleurs en forme de roses. La gorge entre les deux moulures sculptées du sol est peinte en bleu. Le plat au dessus de la moulure inférieure est en bleu marbré de blanc et jaune. La face supérieure des moulures se trouvant au dessus des rangées de colonnettes et de l'entablement sont couvertes d'une préparation blanche peinte d'un marron marbré de blanc, noir et jaune. Le haut du baldaquin est peint en bleu.
h = 119 cm ; la = 83 cm ; pr = 46 cm dimensions de la cadireta ; statue Vierge : h = 69,5 ; la = 29,5 ; pr = 23,5.
la plateforme est peinte de motifs végétaux
restauration le 14/12/1999 par Stier Evelyn : Dais de procession : Désinsectisation par anoxie ; Dépoussiérage (spalter souple et aspirateur); Nettoyage de la polychromie et de la dorure avec un mélange de toluène : dimethylformamide (75:25) et localement de l'eau légèrement ammoniaquée pour éliminer des restes de colle animale, localement passée en fine couche sur la dorure. Dégagement de la bronzine sur la dorure à l'aide d'un gel décapant à base de chlorure de méthylène. Refixage de la polychromie et de la dorure à l'aide d'acétate de polyvinyle dilué. Grattage des gouttes de cire à l'aide d'un scalpel. Démontage des éléments instables : baldaquin, entablement, les 3 volets. Nettoyage des assemblages défectueux et antérieurement recollés avec de la colle animale : humidification avec de l'eau tiède et élimination des couches épaisses de colle, mécaniquement, à l'aide d'un scalpel. Reprise de quelques assemblages ( cf. schéma dossier) et remontage des éléments instables par collage (acétate de polyvinyle). Suppression de tous les éléments refaits et cloués sur le support ; seul celui au-dessus de l'entablement côté droit a été conservé après avoir été nettoyé et légèrement modifié (cf. photo dossier). Fixation de quelques éléments détachés par collage (acétate de polyvinyle). Réintégration picturale, dans les lacunes où la préparation blanche est visible , avec de l'aquarelle. Intégration des nouvelles moulures par un jus aquarelle ; finition à l'aide de cire micro-cristalline. Couche de cire micro-cristalline sur la polychromie du socle pour en atténuer l'aspect blanchâtre.
