Dossier d’œuvre architecture IA30003002 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, ornements liturgiques de Nîmes
  • inventaire topographique, Nîmes
église Saint-Paul de Nîmes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nîmes
  • Commune Nîmes
  • Adresse Place de la Madeleine

La paroisse Saint-Paul est érigée en 1771, à l'ouest de l'enclos mais, en attendant la construction d'une église, le culte est assuré dans celle des Récollets, communauté issue de l'ordre des Franciscains. Lors des journées révolutionnaires de juin 1790, le curé doit fuir. Le tout est livré aux flammes. L'église est rouverte au culte le 29 mars 1801, mais beaucoup de temps passe, d'abord pour l'acquisition d'un terrain dédié à ne nouvelle église, puis pour la construction par l'architecte Charles Questel d'un édifice de style néo-roman, suite à un concours lancé en 1835. La célébrité de cette égiise dans l'histoire de l'architecture tient à sa précocité puisqu'elle "est la première église néo-médiévale projetée en France" (Nayrolles). Il faut ajouter que l'architecte a obtenu le droit de dessiner la totalité du mobilier, donc entièrement harmonisé aux lieux.

Le 28 juillet 1834, est lancé le concours d'architectes (procédure très originale à l'époque) pour une église de 1600 m2 maximum, devant s'ouvrir face au Boulevard de la Madeleine - aujourd'hui Victor Hugo - donc plein est. Il ne faut pas dépasser 260 000 francs. Le projet byzantin de Charles-Auguste Questel est choisi et totalement approuvé, y compris par l'Etat, à l'été 1836. Le 8 février 1838, l'entrepreneur nîmois François Chambaud est choisi, mais il fait une soumission trop basse et, le 5 avril 1841, une nouvelle adjudication désigne comme entrepreneurs Auphan et Arnavielle, d'Alès. En juillet 1846, l'église est construite ; elle a déjà coûté 420 329 francs, les sculptures d'architecture de Paul-Hubert Colin comprises, mais sans le mobilier ni le décor intérieur. En février 1857, après ameublement, on en est à 755 000 francs. Avec les expropriations de bâtiments à détruire, le montant de 994 000 francs est atteint.

Le portail est sculpté par Paul Colin et s'inspire de celui de Saint-Trophime d'Arles. Les peintures à l'encaustique sont oeuvre d'Hippolyte Flandrin, entre 1846 et 1853. Les vitraux sont de l'atelier Maréchal et Guyon, de Metz. Les portes extérieures et intérieures ont des pentures ornées de fer forgé et ciselé venant des ateliers de M. Boulanger, de Paris, les serrureries des grilles des fenêtres de la sacristie sont oeuvre de Marius Nicolas.

Le sol en mosaïque du choeur par les frères Mora dessine des croix grecques et des croix de Malte (source : Notice de Jules Salles).

Finalement, la nouvelle église est consacrée, le 14 novembre 1849. Dès les années 1870, de graves problèmes sur la toiture sont signalés (AD 30 V 172).

L'église est en croix latine occidentée ; la nef à quatre travées est à bas-côtés. Le choeur suit le même plan que la nef, avec les chapelles de la Vierge et de saint Paul dans le prolongement des bas-côtés. Le transept est peu saillant ; il est complété de deux chapelles en absidioles, celle de saint Joseph et celle du Sacré Coeur. L'ensemble créée un chevet échelonné comme dans les églises romanes. Les piliers du transept soutiennent le clocher monté sur une coupole à trompes d'angle. Sur base carrée, il passe à l'octogone (à rapprocher de l'église des Aliscamps d'Arles).

Matériaux : pierre de Roquemalière pour les marches, à l’extérieur, pierre de Barutel pour soubassements, piliers, dallage, et quasiment tout le reste en pierre de Beaucaire, en grand appareil avec joints fins. Flèche couverte en pierre.

Paul-Hubert Colin sculpte les trois tympans ainsi que tous les chapiteaux, frises, corniches (arch. munic., 2 M 12, marché de 1839). Au centre de la façade, le Christ trône, entouré des quatre évangélistes ; les douze apôtres sont sur le linteau. A gauche, se tient la Vierge à l'Enfant entre saint Michel et saint Gabriel. A droite, saint Paul est entouré de saint Castor et de saint Baudile. Les sculptures extérieures répondent ainsi parfaitement aux peintures intérieures.

  • Murs
    • calcaire
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau
    • cul-de-four
    • coupole à trompes
  • Représentations
    • Vierge à l'Enfant
    • saint Michel
    • saint Gabriel
    • Christ glorieux
    • saint Paul
    • Apôtre
  • Précision dimensions

    Longueur : 65 m ; largeur 34 m ; hauteur : 54 m ; largeur de la nef centrale : 8,70 m. Surface d'environ 1 600 m2.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1909/07/30
  • Référence MH

Bibliographie

  • APTEL, Jean-Claude (chanoine). L’église Saint-Paul de Nîmes. Bulletin du Comité de l’Art chrétien. 2000-2001, t. XIV, n° 100, p. 5-14.

    p. 5-14
  • BASTIDE, Jean ; FONTANIER, Claude ; FROPO, Nicolas, et al. Eglise Saint-Paul, Nîmes. Brochure du 150e anniversaire. Nîmes : Lhuillier, 2000, 27 p.

  • GOIFFON, M. Notice historique sur la paroisse Saint-Paul de Nîmes, d’après les documents originaux. Nîmes : typographie Soustelle, 1871.

  • MIGNOT, Claude. L'architecture au XIXe siècle. Editions du Moniteur : Paris, 1983.

    p. 93 et 95
  • SALLES, Jules. Notice sur l'église St-Paul de Nîmes. 1849.

Périodiques

  • NAYROLLES, Jean. "L'église Saint-Paul de Nîmes et les origines de l'architecture néo-médiévale dans l'éclectisme français". Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France. 1998, tome LVIII, p. 181-206.

    p. 181-206
  • Revue de l'architecture et des travaux publics

    1852, col 259

Annexes

  • Inventaire de 1906
  • dossier documentaire
  • Registre de délibérations
  • sur les mosaïques
  • Plaques commémoratives scellées dans l'église
  • sources d'archives
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Inventaire général Région Occitanie