Registre des délibérations du conseil de fabrique de la paroisse Saint-Paul (trouvé dans la sacristie de l’église Saint-Paul)
7 juillet 1833, commencement du registre.
Le culte est alors dans l’ancienne église des Récollet.
7 juillet 1839 : la cloche étant fêlée, on décide d’en acheter une nouvelle.
6 octobre 1839 : on apprend qu’affaire a été faite à Marseille, avec le fondeur Baudouin. Elle est bénite le 10 novembre : le parrain était placé en avant de ladite estrade tenant en main un ruban attaché à la cloche, et Melle Marie Louise Mélanie d’Olivier, sa marraine, était placée à gauche, tenant pareillement un ruban également attaché à la cloche.
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2 janvier 1842 : un calice en argent et deux petites custodes achetés chez Cancel, se montant à la somme de 237 francs. De plus, un calice en vermeil ainsi qu’un ciboire vendu par le sieur Marteau de Lyon.
un bel ostensoir en vermeil dont Mr Nismes Chassanis, originaire de cette ville et habitant maintenant Tarascon, a fait présent […] ayant employé pour l’achat de cet ostensoir divers objets d’or et d’argent ayant appartenu à sa vénérable mère décédée sur la paroisse le 25 juin 1840.
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3 juillet 1842 : l’ornement noir complet se trouvant hors de service, il était indispensable de le renouveler. Sur ce, le conseil délibérant, a autorisé M. le trésorier à traitter avec un fabricant pour l’achat dudit ornement, et en même temps lui a ouvert un crédit de 750 francs.
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3 janvier 1847 : Mme veuve Aubanel a laissé 200 francs pour l’achat d’ornements.
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[il est] nécessaire d’acheter un ornement complet pour les plus grandes solennités de l’année. Il
pense qu’il serait convenable que cet ornement fut assez beau pour servir non seulement dans l’église actuelle mais aussi dans celle en construction et dont on espère entrer bientôt en possession. Les Demoiselles Saben qui tiennent un magasin d’ornements et en font confectionner ont proposé de fournir cet ornement composé d’une chasuble, de deux dalmatiques, de deux chappes, d’un épistolaire et de tous les accessoires, le tout en drap d’or fin, broderies pareillement en or fin, au prix de 2500 francs. On y met les 200 francs de Madame Aubanel et Mr le curé se charge de rassembler les fonds pour le reste.
Le11 avril 1847, le curé montre son achat.
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7 octobre 1849 : Pour l’inauguration de la nouvelle église Saint-Paul, le curé demande un crédit de 3 000 francs pour : habits sacerdotaux : ornement complet vert, 812 f
ornement complet violet, 812 f
Deux chapes pour chantres, 300 f
Ornement rouge, 150 f
Candélabres pour le grand autel, 705 f
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La consécration a lieu le 14 novembre 1849. Questel, architecte
Consacrée suivant les rites par Mgr Dubellay, archevêque d’Avignon, métropolitain de la province à qui Monseigneur l’évêque de Nismes a déféré cet honneur assisté par les évêques ses suffragants Monseigneur Thibault, évêque de Montpellier, Monseigneur Guibert, évêque de Viviers et Mgr Cart, évêque de Nismes, accompagné de tout le clergé de la ville et de la plus grande partie du clergé du diocèse et de beaucoup de prêtres des diocèses voisins accourues à la solennité.
Il y a suisse et bedeau.
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5 octobre 1851 : le conseil décide de donner à la ville le tableau du maître-autel de l’ancienne église représentant l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge, ce tableau du peintre Parrocel dans un bon état de conservation transporté au musée. Ceci est fait en remerciement des sommes fournies par la ville pour la construction.
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14 mars 1859 : bénédiction du chemin de croix, avec bas-reliefs et croix.
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5 juin 1859 : pour la procession de la Fête-Dieu, achat de 25 aubes avec rubans et d’une paire d’épaulettes dont le suisse de la paroisse a besoin.
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Avril 1864 : décision d’acheter deux cloches supplémentaires à Baudouin, fondeur.
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7 janvier 1866 : par courrier du 2 janvier, le vicaire épiscopal demande de délibérer à propos de l’érection de la succursale de Saint-François-de-Sales qui va prendre une portion de la paroisse
Saint Paul. Le conseil souhaite qu’un autre secteur leur soit donné en échange.
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11 avril 1865 : bénédiction des deux cloches
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1er octobre 1867 : installation de Monsieur l’abbé Ferrand comme curé.
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22 octobre 1871 : le conseil se plaint de la baisse de revenu importante et dit que la présence de la nouvelle paroisse en est cause.
Le conseil a aussi reconnu qu’en ce moment la misère est grande parmi les paroissiens de Saint- Paul, lesquels peuvent à peine payer les menus frais dûs à la fabrique et s’abstiennent pour la plupart de prendre des chaises. Une troisième cause de diminution a été aussi constatée par le conseil, c’est que depuis quelques années dans la paroisse Saint-Paul il s’opère un mouvement d’émigration vers les quartiers catholiques tandis que la population protestante s’augmente tous les jours.
De plus, les dépenses augmentent ; les employés, en présence de la cherté des subsistances ont demandé une augmentation.
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12 avril 1885 : M. Jean Roque fait ensuite ressortir la nécessité d’avoir dans la paroisse Saint-Paul un drap d’honneur mortuaire afin que les membres du conseil puissent faire honneur au cortège du membre défunt.
La question revient le 2 mai, mais il faut attendre d’en avoir les moyens.
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Il est question d’un sacrilège commis le 17 août 1885 dans la paroisse ; lequel ?
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8 avril 1888 : il est urgent de remplacer le costume du suisse. On prévoit 50 francs pour.
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4 mars 1894 : installation du curé Ferry suite au décès du regretté abbé Ferry.
Tout est préparé pour la fête, l’église est enguirlandée de tous côtés, des tentures aux couleurs éclatantes s’étalent de toutes parts, portant des oriflammes dont les tons d’or et d’argent
scintillent agréablement aux yeux et dont le reflet éblouissant ajoute un charme de plus à la fête. Tous les autels ont mis leurs plus beaux ornements que recouvrent des fleurs aux parfums suaves ;
dans le fond de l’église, le maître-autel tout paré de blanc et illuminé émerge des ténèbres et produit un imposant effet.
Le prêtre, accompagné, se présente sous un magnifique dais aux couleurs éclatantes à l’entrée de l’église. Les clefs lui sont remises ; l’orgue se fait entendre ; alors, le prêtre entre dans l’église.
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Le budget est, depuis 1871, constamment en déficit.
En 1898 : 10 033 f de recettes pour 11 005 f de dépenses
22 janvier 1899 : une personne pieuse qui tient à garder l’anonyme a fait cadeau d’une très jolie chape.
1er au 4 février 1900, triduum solennel en l’honneur du 50e anniversaire de la consécration de l’église. Des mains habiles ont prêté leur concours et fait des oriflammes aux couleurs et dispositions diverses que l’on a placées à la voûte élevée de notre chère paroisse, dans chaque arceau de la grande nef et des nefs latérales quatre oriflammes charmant le regard, quatre sont
placées dans les petites nefs et à l’intérieur du clocher ; l’orgue est pavoisé aux couleurs nationales et quatre drapeaux de saint André en complètent l’ornement. La municipalité a prêté
des cartouches aux armoiries de la ville et à chaque pillier on a placé des trophées au monogramme de Saint-Paul ; la chaire , le banc d’œuvre à leur tour sont pavoisés de tentures rouges ; à l’extérieur, la façade et le clocher sont garnis de drapeaux et d’oriflammes et c’est avec une impatience fiévreuse que l’on attend l’heure de l’ouverture des fêtes du Jubilé.
Saint-Paul a montré l’élan pour les autres constructions de Nîmes.
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3 décembre 1905, inventaire
29 janvier 1911 : installation de Jean Brunel, curé
13 novembre 1921 : installation de Camille Chabot, curé
Le 8 mai 1907, les peintures murales du chœur et de deux chapelles par Hippolyte Flandrin, fresques XIXe siècle, ont été classées MH
Eglise classée MH le 30 juillet 1909
Le 8 octobre 1933, baptême de deux cloches
21 mars 1954, baptême de trois cloches
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013