Dossier d’œuvre objet IM30004066 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Nîmes
peintures monumentales, église Saint-Paul de Nîmes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nîmes
  • Commune Nîmes

En avril 1845, L'architecte Questel prévoit 50 000 francs pour les peintures murales : « Les peintures du chœur et des deux chapelle attenantes exécutées à la cire, seront composées de tableaux et de figures de diverses grandeurs, la peinture d’art est évaluée à 20 000 francs, celle d’ornement aussi à la cire, 20 000 francs, les enduits 5 000, les échafaudages et frais divers 5 000 francs ; total 50 000 francs » (arch. munic. 2 M 11).

Flandrin doit faire les grandes figures du choeur, Denuelle les peintures ornementales qui les accompagnent. Le marché avec Hippolyte Flandrin est signé le 25 août 1846 mais le chantier se déroule seulement d'octobre 1848 à avril 1849, avec l'aide de Paul Flandrin, de Louis Lamothe et de Paul Balze.

Dans la nef, des peintures très simples réalisées par Emile Chenillon (ou Chenillion) et Carias, conformément au traité passé avec la ville le 22 décembre 1845. Il est demandé de couches de peinture à la colle. Le chantier est dirigé sur les indications de l'architecte Questel : "certaines portions sont ornées de frises formant émoulements, méandres, zigzags. Les voûtes seront ornées de petites rosaces et encadrées de bandes et filets ; les nervures seront, à leur jonction avec la nef, ornées de bracelets; enfin, les soubassements recevront à la hauteur de deux mètres une peinture à trois couches et à l'essence." Les travaux doivent être terminés pour mars 1849.(AD 30 V 172).

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1848, daté par source
    • 1849, daté par source
  • Auteur(s)

La technique utilisée est la peinture à l'encaustique. "Préalablement, des enduits en stuc avaient été faits sur les murs, après de nombreuses expériences qui ne durèrent pas moins d'une année, soit à Nîmes soit à Paris. Le but qu'on se proposait et qu'on croit avoir atteint, était de trouver un enduit qui eut assez de force pour adhérer parfaitement aux murs et fut cependant assez poreaux pour que la cire y pénétrât et fit corps avec lui. Les stucs furent faits avec le concours de MM. Biderman, de Châlons-sur-Saône" (Notice de Jules Salles en 1849).

Dans l'abside centrale, sur un fond or, un Christ colossal est assis, entre saint Pierre et saint Paul. Un roi offrant son sceptre et sa couronne et un esclave (abolition de l'esclavage en avril 1848) déposant ses chaînes se prosternent aux pieds de Jésus. Puis, deux processions, de vierges à gauche et de martyrs à droite, se dirigent vers Jésus.

Sur les travées du choeur, sont les quatre évangélistes et leurs symboles, à gauche saint Luc et saint Mathieu, à droite saint Jean et saint Marc. Au-dessus d'eux, des anges tenant des encensoirs volent et chantent les louanges de Dieu. A la voûte, figures des quatre docteurs de l'Eglise d'Orient, Grégoire de Naziance, Basile, Jean Chrysostome et Athanase face aux quatre docteurs de l'Eglise d'Occident, Augustin, Ambroise le Grand, Jérôme et Léon le Grand.

A l'abside nord, (ou droite), a été peint le ravissement de saint Paul, sous les pieds de deux anges assis. Sur le mur nord, s'avance la procession des martyrs, surmontée de deux anges vainqueurs : celui de gauche, la main gauche appuyée sur l'épée, la main droite brandissant bien haut sa couronne ; celui de droite (en grand péril aujourd'hui) arbore une palme en main droite et ramène devant sa poitrine le joug dont il est débarrassé. L'inscription sous ses pieds, quasi illisible, est dirupisti vincula mea, "tu as brisé mes chaînes".

Dans la procession des martyrs, Flandrin a représenté des personnes bien vivantes : de gauche à droite, l'architecte Questel, Tony de Roussel, ami des frères Flandrin, de Bagnols-sur-Cèze, puis Arnavielle, l'entrepreneur, Bernard, le menuisier, Léon Feuchère, architecte du département, Paul Balze (ami qui aide aux peintures), Colin, sculpteur, Durand, inspecteur des travaux, Paul puis Hippolyte Flandrin, Lamothe et Denuelle.

Côté sud, les vierges sages s'avancent vers le couronnement de la Vierge par son Fils, tenant leurs lampes jamais renversées dit Taillandier, mais plutôt des vases aux chastes fleurs blanches. Elles sont surmontées par les anges de la Chasteté et de l'Amour divin.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • peinture à l'encaustique
  • Iconographies
    • saint Pierre
    • saint Paul
    • roi
    • esclave
    • Christ glorieux
    • ravissement de saint Paul
    • saint Grégoire de Nazianze
    • saint Augustin d'Hippone
    • saint Athanase le Grand
    • saint Jean Chrysostome
    • saint Basile
    • saint Ambroise de Milan
    • saint Léon
    • saint Jérôme
    • Couronnement de la Vierge
  • Précision inscriptions

    Inscription sous la procession des martyrs : Hi sunt qui venerunt de tribulatione magna et laverunt stolas suas in sanguine agni : "ce sont ceux qui sont venus ici après avoir passé la grande tribulation, et qui ont lavé leur robe dans le sang de l'agneau".

  • État de conservation
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    Oeuvre en péril dans les parties hautes des bas-côtés du choeur, à cause de l'humidité.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé au titre objet, 1907/05/08
  • Référence MH