Statue de l'Immaculée Conception, dans l'esprit du 14e siècle.
Informations fournies par Nelly Desseaux, spécialiste des Virebent : l'absence de cette statue dans les catalogues de la maison indique soit une commande spéciale, soit une oeuvre dont le succès commercial ne s'est jamais déclaré. La seule Vierge approchant de celle-ci est présente dans le retable de l'église St-Georges de Saint-Jory (31), datée de 1887.
Martial Clerc (21 août 1828-9 avril 1906) est le sculpteur principal de la manufacture. Il est repéré très jeune par Auguste Virebent, car c'est le fils d'un de ses employés (Joseph). Après des études à l'Ecole des beaux-arts de Toulouse (1843-1846), il obtient une bourse municipale (Auguste Virebent faisait partie du jury) pour terminer sa formation de sculpteur à Paris (cours de Mathieu et Delaistan). Il a eu la possibilité de travailler dans l'atelier du premier sculpteur de la manufacture Antoine-Joseph Salamon, qui décède en 1850. Il visita aussi l'atelier du sculpteur parisien Pommateau qui œuvra aussi pour les Virebent après le décès de Salamon. Dès 1852 il reçut ses premières commandes de la manufacture launaguettoise (statues pour la façade du théâtre d'Alger). Il était très soucieux de ses droits d'auteur, ce qui explique que tous les exemplaires de ses œuvres soient signés ce qui n'était pas le cas avec son prédécesseur.
Le cachet Virebent frères est en vigueur de 1830 à 1861, date à laquelle apparait probablement le cachet Virebent frères et fils; mais cela ne veut pas dire que la manufacture arrête d'utiliser le premier cachet (il faudrait arriver à dater toutes les statues, ce qui est impossible pour le vérifier).
Son œuvre est particulièrement abondante, mais de valeur inégale, vers la fin de sa vie, ses statues sont assez pauvres : simplification des vêtements, visages peu expressifs... plus d'éléments sur la page du site internet qui lui est dédié: Martial Clerc, Les Amis de Virebent.
Cette statue n'est pas dans l'inventaire de 1906.