Archives municipales de Nîmes – 2 M 12
Dans une lettre du 13 février 1852, Questel prévient le maire de ce que le curé [Reynaud] est en train d’acheter un chemin de croix en fonte fait à Lyon qui « jurerait dans l’église St Paul et aurait en outre le grand inconvénient d’être une chose de commerce, une chose banale qu’on rencontrerait partout. »
« Je dois vous rappeler ce qui avait été décidé à ce sujet, on devait d’abord faire une série de bas-reliefs sculptés en pierre de Pernel et afin d’établir un rapport entre ces objets et l’église on devait les encadrer par une petite décoration architecturale traitée dans le style roman ou byzantin. En second lieu, et dans un but d’économie on avait pensé remplacer les bas-reliefs par une simple gravure sur marbre ou même sur pierre d’après des dessins que fournirait M. Flandrin. Ces deux projets étaient raisonnables ; il me semblerait très fâcheux de les abandonner surtout pour prendre le parti dont il est question aujourd’hui. »
Lettre au maire du 20 mai 1852 qui montre qu’il s’occupe de la confection du balcon de l’hôtel de ville confiée à Ducel. « Conformément à votre désir j’ai écrit à Mr Flandrin que je n’avais pu rencontrer chez lui et j’ai eu sa réponse il y a deux jours. Pour dessiner les 14 compositions qui forment ordinairement la collection d’un chemin de croix dans les dimensions que j’avais indiquées (0,60 sur 0,70) il demande la somme de 3 500 francs. Il termine sa lettre en disant qu’il lui serait impossible de s’occuper de cette affaire avant l’hiver prochain car il ne peut quitter les travaux de Saint Vincent de Paul. Connaissant maintenant ce prix, il sera facile de fixer celui de l’ensemble du travail, MMrs Durand et Colin pourront à Nismes mieux que je ne puis le faire ici vous donner à ce sujet les renseignements. Mr Dur
Archives municipales de Nîmes – 2 M 13
27 avril 1852, lettre de Questel au maire. Il s’occupe de faire graver les armoiries de la ville. « J’ai été chez M. Ducel pour commander le balcon de votre hôtel de ville » « J’ai vu chez M. Ducel le chemin de croix qu’il voudrait vous vendre pour l’église St Paul, ce chemin de croix se compose de 14 bas-reliefs entourés d’une décoration d’architecture flamboyante, je n’ai pas besoin de vous dire que par leur style ils ne s’harmoniseraient pas du tout avec la décoration du monument, mais il en sera de même de tout objet qu’on trouve dans le commerce, il n’y a selon moi que deux moyens d’obtenir quelque chose qui soit convenable, soit de faire les petits bas-reliefs en pierre tels qu’ils ont été projetés il y a maintenant deux ans et dont M. Colin avait fait un modèle que a été présenté dans l’église, soit de faire dessiner par M. Flandrin 14 compositions qi seraient ensuite gravées sur marbre ou sur pierre. Quant à moi, je préférerais les bas-reliefs aux plaques gravées, auxquelles on n’avait pensé que dans le but de diminuer la dépense. »
Chemin de croix, 1854, proposition Colin pour des stations de 110 sur 90, en pierre de Velleron ou en marbre
Toujours de Paris, 12, rue d’Aumale, séries de lettres de Bosc, à partir du 8 août 1855, accompagnant le second bas-relief du chemin de croix (« les archers conduisirent au milieu de la place le Sauveur, où des esclaves vinrent jeter la croix à ses pieds. Jésus s’agenouilla près d’elle, l’entoura de ses bras et la baisa trois fois ». Il envoie la 3e fin 1855, la 4e début 1856, en mai, il est sur la scène où Véronique essuie le visage du Christ. « Monsieur Questel et Monsieur Jalabert qui sont venus hier pour le voir en ont été très contents. »
En juillet 1856, il travaille à la 7e (« Jésus tombant pour la 3e fois ») et a commencé la 8e (« le Christ consolant les filles de Jérusalem ») ; envoie 10e (« Jésus dépouillé de ses vêtements ») et 11e (« le Christ mis en croix ») avant la fin de l’année. Son but est de terminer rapidement afin de « venir à Nîmes terminer l’œuvre au printemps prochain.
En même temps, sculpte le buste de M. Vidal.
Lettre du 23 mars 1857 : « je n’ai plus à trouver que la composition des deux bas-reliefs »
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013