• inventaire préliminaire de la ville de Toulouse
hôtel de Bernuy, puis collège universitaire, actuellement lycée Pierre de Fermat
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Ville de Toulouse

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Toulouse centre
  • Commune Toulouse
  • Lieu-dit quartier Capitole
  • Adresse 1 rue Léon-Gambetta
  • Cadastre 2011 310818AB0719
  • Dénominations
    hôtel, collège universitaire
  • Appellations
    Bernuy, Pierre de Fermat
  • Destinations
    lycée
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

L'hôtel est construit par Jean de Bernuy, riche négociant en pastel originaire de Burgos en Espagne. En 1503 celui-ci passe un bail avec Jean et Guillaume Picart, ou ""Lepicart"", pour la réalisation d'une muraille. Un an plus tard il confie à Merigo Cayla la construction de son hôtel. Au moins deux grandes campagnes de travaux sont visibles. La façade sur rue, la seconde cour et sa tour sont construites au début du 16e siècle. Des éléments encore gothiques sont visibles sur le portail d'entrée et dans la seconde cour (grandes fenêtres bâtardes, arc en accolade ou torsadé). La date de 1530, inscrite sur un cartouche sculpté, est habituellement admise pour la datation de la seconde campagne de travaux. Plusieurs baux passés entre 1530 et 1536 permettent d'y associer Louis Privat. Sa présence s'affirme essentiellement dans la première cour et témoigne de la nouvelle mode décorative de la première Renaissance avec un décor foisonnant dans lequel apparaissent des putti, médaillons et colonnes candélabres. En 1565, l'hôtel de Bernuy est acheté par trois bourgeois : Pierre Delpech, Pierre Madron et Jean de Gamon. Il est donné à la ville pour la création d'un collège universitaire de Jésuites qui s'y installe dès 1566. Les religieux agrandissent l'hôtel par achats successifs et l'adaptent à sa nouvelle fonction. Hormis le portail de 1605, rue Lakanal, construit par la ville et orné des huit blasons capitulaires, il reste peu d'éléments du collège. L'étude des cadastres démontre qu'il n'y a pratiquement pas eu de changements parcellaires de 1680 à nos jours. Par contre, l'hôtel a subi maintes transformations architecturales au fil des siècles : rehaussements, agrandissements, démolitions partielles. En 1762, l'ordre Jésuite est dissout. L'établissement est converti en collège royal, puis national, lycée impérial, royal, enfin lycée d'état puis de nos jours lycée et collège. La plupart des bâtiments actuels datent de la fin du 18e et du 19e siècle et correspondent à ces changements successifs. En 1786, le bâtiment de la bibliothèque du collège est édifié sur les plans de Jean Nelle ou Nelli. L'hémicycle, de style néoclassique, est élevé à la fin du 18e siècle. En 1868, un permis (4D193/1 et 193/2) est demandé pour réaligner le corps de bâtiment le long de la rue de la Pomme. Les plans sont réalisés par l'architecte Henri Bach (plan d'alignement 4D201 (2)/2). Vers 1885-1889 des travaux de restauration sont réalisés par l'Architecte Anatole de Baudot, qui restitue la galerie de bois du deuxième étage de la cour d'entrée qui datait de 1530. Les restaurations se caractérisent par une absence de finition des éléments sculptés. De nouveaux corps de bâtiment sont construits vers 1950-1960. Le CDI, bâtiment le plus moderne, a été élevé à la toute fin du 20e siècle. Le site a également été utilisé comme hôpital temporaire durant la première guerre mondiale.

L'hôtel est constitué de plusieurs corps de bâtiment organisés autour de deux cours étroites et carrées de dimensions similaires. Les élévations postérieure et septentrionale de la première cour possèdent un décor renaissant et sont en pierre. Une galerie en bois surmonte l'élévation. Des galeries relient les différents corps de bâtiments et présentent l'intérêt de faciliter la circulation sans empiéter sur l'espace étroit de la cour. Les deux autres élévations, en brique, correspondent à des corps de bâtiment du 18e siècle. La seconde cour, à laquelle on accède par un passage couvert latéral, possède une tour d'escalier située dans l'angle Nord-Est. Aujourd'hui, l'hôtel du 16e siècle ne constitue qu'une petite partie d'un grand ensemble qui se déploie sur presque tout un îlot. La transition avec les bâtiments du collège se fait par l'élévation en fond de la seconde cour, qui permet d'accéder à la cour Lakanal. Au sud de celle-ci se développe la cour de l'hémicycle qui doit son nom à son aile en arc de cercle. Sa façade néoclassique est couronnée par un entablement de brique et surmontée d'un fronton triangulaire. L'élévation occidentale communique avec la plus grande cour du Lycée, la cour du dessin, composée de bâtiments hétérogènes. Les élévations qui dessinent les contours de la cour sont tous identiques : recouverts d'un enduit en béton et rythmés par des fenêtres rectangulaires encadrées de brique, les corps de bâtiment se démarquent du petit bâtiment en fond de cour (l'infirmerie) côté rue Malbec, encore empreint de l'art du 16e siècle. Ces élévations se démarquent également du CDI, symbole d'une architecture métallique moderne et design.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis
    • escalier tournant à retours : escalier tournant à retours
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • ornement figuré
  • Précision représentations

    La première cour concentre la majeure partie du décor.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Dossier Inventaire réalisé par Sonia Moussay le 13 août 2002 ; dossier Inventaire réalisé par Colin Debuiche en 2008 ; GONSALVEZ G., Service régional des Monuments Historiques, DRAC Midi-Pyrénées ; Catalogue d'exposition du Musée Paul Dupuy, Expression du baroque. Les Jésuites aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1991 ; CASTER G., Le commerce du pastel et de l'épicerie à Toulouse, de 1450 environ à 1561, Toulouse, Privat, 1962 ; CHALANDE J., Histoire des rues de Toulouse, Toulouse, Douladoure frères, 1919, Paris, Montpensier, 1973, p. 214-226 ; DEBUICHE C., "L'hôtel de Bernuy et l'influence des Medidas del romano dans l'architecture toulousaine de la Renaissance", Les Cahiers de Framespa [En ligne], 5/2010, mis en ligne le 17 juin 2010 ; DU MEGE A., "le Palais de Bernuy", MSAMF, t. III, 1836-1837, p. 1-32 ; DUPRAT C.-P., "l'influence espagnole sur le décor sculpté des hôtels toulousains de la Renaissance", Gazette des Beaux-Arts, 1937, p. 5-22 ; LAHONDES J. de, Les monuments de Toulouse, Toulouse : Privat, 1983 ; MESURET R., Evocation du vieux Toulouse, Paris, 1960, éd. de minuit, 1987 ; PAPILLAULT R., Les Hôtels particuliers de Toulouse au XVIe siècle, Toulouse, Mémoires des Pays d'Oc, 1996, p. 109-124 ; TOLLON B., "Toulouse, ville "plateresque" ?", Las influencias mutuas entre España y Europa a partir del siglo XVI, actes du colloque tenu à Wolfenbüttel, Wolfenbütteler Forschungen, 1988, band 39, p. 139.
  • NOTB_S Archives municipales de Toulouse : 4D193/1 et 193/2 ; 4D201 (2)/2
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI

Présentation succincte

  • NOTSUC L'hôtel de Bernuy est construit par un riche marchand pastelier dans la première moitié du 16e siècle. La qualité et la précocité du travail des architectes et des sculpteurs qui ont participé à son édification en font un chef-d'oeuvre de l'architecture Renaissance à Toulouse. L'hôtel est classé Monument Historique en 1889. Son histoire est depuis 1566 liée à l'enseignement : trois bourgeois en font alors don à la ville afin que les capitouls y installent un collège universitaire. Ces derniers ne manqueront pas d'apposer leurs blasons sur le portail monumental édifié en 1605 à l'angle de la rue Lakanal et de l'impasse des Jacobins (protégé au titre des Monuments Historiques depuis 2007). Au fil des siècles, les bâtiments qui constituent l'ilot sont annexés à l'établissement et d'autres sont édifiés. Aujourd'hui l'édifice est connu sous le nom de collège et lycée Pierre de Fermat.
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    galerie, tour
  • Protections
    classé MH, 1889
    inscrit MH, 2007/08/20
  • Précisions sur la protection

    Hôtel Bernuy, actuellement lycée de Toulouse : classement par liste de 1889 ; le portail de l'ancien collège, y compris ses deux vantaux de bois, faisant partie du collège Pierre de Fermat (cad. 818 AB 719) : inscription par arrêté du 20 août 2007

  • Référence MH

Les putti, les médaillons en buste, le motif de la colonne candélabre, de l'arc de triomphe sont autant d'éléments caractéristiques de la première Renaissance. Des éléments stéréotomiques remarquables sont à souligner : sur l'élévation nord une voûte surbaissée avec caissons à rosas individualisées soutient un corps de bâtiment à l'étage qui est ouvert sur la cour grâce à deux croisées scandées de colonnes corinthiennes adossées à des pilastres.; 20230607_R_03

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  • Carte postale N&B, Labouche Frères, années 1910.

    Archives municipales, Toulouse : 9 Fi 341
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002, 2010
Dossiers de synthèse