Il existe un couvent de Carmes à Nîmes dès la seconde moitié du 13e siècle. En 1517, c'est le Carme jean Colomb que la ville charge de présider à l'ouverture du tombeau de st Baudile et lorsque la paroisse Saint Baudile est créée, il est demandé aux Carmes de la diriger. Le couvent est détruit en 1561 et les Carmes ne peuvent commencer à reconstruire qu'en 1679 un monastère qui est terminé en 1685, sans église. Cette dernière est construite entre 1713 et 1747. Le 18 mars 1773, Mgr de Becdelièvre érige la paroisse St-Baudile, dont le culte se rendra dans l'église des Carmes.
Divers achats de terrain pour agrandir l'église, divers travaux ont lieu après la Révolution, notamment un clocher construit en 1822, mais l'église se trouve en mauvais état en 1855.
EN 1859, la ville décide de reconstruire l'église et ouvre un concours en septembre de la même année. Le 7 février 1861, le projet de Mondet est choisi, parmi 22 candidats. Ormières, entrepreneur de Bordeaux va construire l'église. L'édifice, dont la première pierre est posée le 28 mars 1867 (jambage de droite du portail principal), est le plus imposant des trois nouvelles églises nîmoises du 19e siècle, notamment parce qu'il jouit d'un vaste terrain libre, là où se trouvait autrefois l'ancien monastère des Carmes ; en outre, les plans sont ambitieux pour un édifice de grandes dimensions. En août 1870, "les couverts étaient terminés et les tours élevées jusqu'à la naissance des flèches" (Goiffon, p. 38). Mais surviennent la guerre de 1870 et un procès concernant l'orgue, qui stoppent un temps les travaux. L'église de style gothique est finalement consacrée par l'archevêque de Lyon, Mgr Caverot, le 28 novembre 1877.
Au printemps 1877, l'ancienne église des Carmes sert encore alors que le chantier de la nouvelle est entamé. Il s'agit de la première église résolument gothique dans la ville de Nîmes.
Tous les travaux de serrurerie sont confiés le 11 mai 1876 à Marius Nicolas : treillis en fer maillé pour les vitraux du choeur, appui de communion du choeur en fer forgé, grille du choeur en fer forgé, grille pour le fond des tribunes, grille du square de 1,20 m de hauteur posée sur un balustre en pierre (AM Nîmes, 2 M 6).
Emile Toquebeuf (marché du 7 mai 1876) se voit confié la fabrication de la porte principale, de deux portes dans le transept et d'autres portes, toutes en noyer.
Le sol du sanctuaire ainsi que celui qui entoure les fonts baptismaux, le chemin de croix ont été réalisés en mosaïque. Morat (ou Mora) les a réalisées.
architecte de Bordeaux, candidat malheureux pour la construction du Sacré-Coeur de Paris, mais bâtisseur du Sacré-Coeur de Bordeaux de 1877 à 1903.