• enquête thématique régionale, ornements liturgiques de Nîmes
  • inventaire topographique, Nîmes
église cathédrale Saint-Castor de Nîmes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nîmes
  • Commune Nîmes
  • Adresse Place aux herbes
  • Dénominations
    cathédrale
  • Vocables
    Saint-Castor
  • Appellations
    cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor

Le premier état de la cathédrale est roman, avec une consécration en 1096 par le pape Urbain II et sans doute achevée courant 12e siècle. Les parties romanes ne concernent plus que la façade, mur-pignon à deux ordres revêtu d'arcatures lombardes et chargé d'un grand fronton, le tout en pierre de Barutel, remployée de monuments antiques. Le répertoire gallo-romain du fronton, avec ses rosaces, mascarons de lion et feuille d'acanthe, est à mettre en relation avec le puissant courant antiquisant de l'abbaye de Saint-Gilles.

Une deuxième cathédrake est bâtie au 17e siècle après sa destruction par les Calvinistes. Après un premier essai manqué de reconstruction, sous la direction de Guichard Baudan, il a été fait appel en 1618 au Biterrois Didier Laguiolle et à l'Orléanais Pierre Levesville. Pour l'intérieur, ces architectes préconisèrent le parti du vaisseau unique à chapelles latérales entres des murs-boutants et à tribune périphérique au-dessus des chapelles, le tout couvert de voûtes d'ogives avec quartiers en briques. L'ouvrage achevé, à nouveau endommagé lors des troubles, dut être restauré entre 1636 et 1638.

A partir de la fin de 1880, Henri Revoil reconstruit le choeur de l'édifice, sans toucher aux murs extérieurs. Dans les mois qui suivent, la nef passe d'’un vaisseau à trois et fait l'objet d'un habillage monumental et sculpté. Le 23 octobre 1882, Mgr Besson peut procéder à la dédicace de la cathédrale «nouvelle», à laquelle le pape Léon XIII accorde peu après le titre de basilique mineure.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle
    • Principale : 12e siècle
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale
  • Dates
    • 1882, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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      architecte attribution par source

Le mur-pignon roman est à deux ordres, revêtu d'arcatures lombardes et chargé d'un grand fronton, le tout en pierre de Barutel, remployée de monuments antiques. Le répertoire gallo-romain du fronton, avec ses rosaces, mascarons de lion et feuille d'acanthe, est à mettre en relation avec le puissant courant antiquisant de l'abbaye de Saint-Gilles. De même pour la sculpture figurée qui décore le retour du fronton. Celui-ci porte en effet une admirable suite en bas-relief de l'Ancien Testament : péché originel, Adam et Eve se cachant ; Adam et Eve chassés du Paradis ; offrandes d'Abel et de Caïn ; Caïen tue Abel ; Arche de Noé ; les filles de Noé ; la tour de Babel, ... A partir de la tour de Babel, réfection du 17e siècle.

  • Représentations
    • Eve
    • Adam
    • scène chrétienne
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Protections
    classé MH, 1906/08/09
  • Référence MH

Bibliographie

  • APTEL, Jean-Claude (chanoine). Cathédrale de Nîmes (brochure, tiré à part de La Semaine religieuse). Nîmes : typotyp, 1989, p. 421-444.

  • APTEL, Jean-Claude (chanoine), DURAND, Albert (chanoine), DEBANT R. et al. 1096-1996, la cathédrale de Nîmes aux tournants de l’histoire. Nîmes : Comité du IXe centenaire, 1995, 114 p.

  • BARRAL i ALTET, Xavier. Autour d’une vision nouvelle de l’art roman : la cathédrale de Nîmes au XIXe siècle. Bulletin du Comité de l’Art chrétien. 1997, n° 96, p. 53-73.

    p. 53-73
  • DURAND, Albert (Chanoine). L'abbé Clémenceau, vicaire général, curé de la cathédrale de Nîmes. Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. 38, 1916-1917, p. 99-147.

  • DURAND, Fr. (chanoine). L’église Sainte-Marie ou Notre-Dame de Nîmes, basilique-cathédrale (description archéologique). Nîmes : Imprimerie générale, 1906, 105 p.

  • GIRBEAU, Jean-Justin (Mgr). Statuts du chapitre de la Basilique-Cathédrale de Nîmes. Nîmes : Imprimerie Notre-Dame, 1929, 13 p.

  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie (dir.). Le guide du patrimoine Languedoc-Roussillon. Paris : Hachette, 1996 (col. Guides du patrimoine), 623 p.

    p. 404

Annexes

  • Archives départementales concernant le mobilier
  • Archives diocésaines concernant les textiles
  • Visite pastorale de 1693, G 1304
  • ornements du monastère des Ursulines de Nîmes
  • Inventaire de 1906
  • Registre de délibérations, 1822-1929
  • Etat général des recettes et dépenses de la cathédrale, 1822-1845
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012