Archives de l’évêché de Nîmes. Registre de délibération de la cathédrale de Nîmes, 1822-1929.
Juste dans les années qui suivent la R., la fabrique a des dettes, du fait des travaux urgents nécessités par les vandalismes.
On remet en place tous les chargés de taches : sacristain (19 f par mois sous l’obligation de tenir la sacristie balayée tous les jours après la dernière messe), chantres, le serpentin qui doit assister à tous les offices, suisse, loueur de chaises.
17 mai 1822 : décision de faire deux confessionnaux qui seraient placés dans la chapelle d’été de M. de Bernis [ ?]
Ensuite, le secrétaire a proposé de la part de Monseigneur [1821-1837 : Claude III Petit Benoit de Chaffoy] de faire une porte au tabernacle du maître-autel [...] Le conseil a enfin délibéré qu’une partie des mémoires qui lui avaient été présentés dans la dernière session, c’est-à-dire ceux qui ont rapport directement à la confection du trône épiscopal et aux autres dépenses faites à l’arrivée de Monseigneur seraient payés sur les 5 000 francs donnés par le gouvernement.
A la séance du 23 mai, on apprend que c’est Thomas, ébéniste, qui fera les confessionnaux, pour 80 francs chaque. Il
a encore été convenu que pour finir toute difficulté avec le Sr Pollias, passementier, Mr Grangent voudrait bien faire voir l’ouvrage fait par ledit Pollias, et arrêter définitivement ce compte, Mr Dayrolles a ensuite proposé de faire habiller six enfants de chœur, et on est convenu qu’on prierait Mme la Présidente du conseil des dames de la Miséricorde de vouloir bien voir par aperçu ce qu’il en coûterait pour six soutanelles rouges, douze aubes et six cordons rouges.
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3 juillet : Vu l’état de dénuement qui existe dans la sacristie pour le linge, et les plaintes de tous les prêtres, le bureau a décidé qu’on ferait incessamment six aubes pour les fêtes et six pour les messes basses, six douzaines d’amicts, six douzaines de lavabo, douze douzaines de purificatoires, douze palles, douze cordons, douze corporaux et quatre douzaines de garnitures d’étoles. On est convenu encore qu’on prierait Madame Grangent ou une dame de la Miséricorde de vouloir bien acheter ce qui convient et le faire faire par les sœurs de la Providence.
Réunion du 8 août 1822 : il est fait mention de legs d’ornements et de vases sacrés par Mgr de Balorre
Réunion du 30 août 1822 : le conseil a délibéré que les 4000 francs accordés par le gouvernement joints à l’argent
nécessaire en outre et que l’on prendra dans la caisse de la fabrique seraient employés à la confection d’un ornement
blanc riche, complet et à un violet. Le conseil s’en réfère absolument à ce que Monseigneur décidera à cet égard.
19 novembre 1822 : il serait fait un devis à l’effet de faire ouvrir toutes les fenêtres du chœur de l’église, de la même manière que celle qui est à la tribune au-dessus de la chapelle du St-Sacrement, et de faire remplacer les vitres qui y manquent […] 2° que toutes les mauvaises peintures qui sont au-dessus du maître-autel seraient blanchies et que dans la suite on en ferait de nouvelles.
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15 janvier 1823 : on a devis pour les fenêtres du chœur et décide de faire les travaux.
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10 avril 1823 : deux confessionnaux pareils à ceux placés dans la chapelle vis-à-vis la chaire, seraient placés dans la chapelle vis-à-vis des fonts baptismaux et M. Grangent a eu la bonté de se charger de les faire établir. On va payer 2 400 francs au sr Cavaillé pour les réparations qu’il a faite à l’orgue.
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10 avril 1823 : deux confessionnaux pareils à ceux placés dans la chapelle vis-à-vis la chaire, seraient placés dans la chapelle vis-à-vis des fonts baptismaux et M. Grangent a eu la bonté de se charger de les faire établir. On va payer 2 400 francs au sr Cavaillé pour les réparations qu’il a faite à l’orgue
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Grangent est ingénieur du département du Gard ; Ferrand est l’archiprêtre de la cathédrale
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1er avril 1824 : sur l’exposé qui a été fait par Mr le Président de l’état dans lequel se trouvent les ciboires de la paroisse qui sont beaucoup trop petits, et de celui des chasubles pour les messes quotidiennes, le conseil a délibéré qu’on ferait instamment deux chasubles et deux chappes noires, deux chasubles violettes et une étole noire pour les enterrements. Mr Robin a été prié d’en soigner la confection. Deux grands ciboires seront instamment demandés, et l’un d’eux devra être doré en entier. Le baldaquin dont on se sert pour accompagner le saint viatique près des malades étant dans un état peu décent,
sera aussi refait à neuf, on fera aussi un calice et des burettes assorties en vermeil.
L’évêque a demandé que l’on ouvre une porte entre ses appartements et la tribune de la chapelle du St-Sacrement.
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5 mai 1824 : décision d’acheter un encensoir en argent. Mr le Président ayant aussi fait présenter deux candélabres à
plusieurs branches et proposé de les acheter pour servir sur l’autel aux grandes cérémonies pour la bénédiction, ces objets n’ayant pas paru convenables, le conseil a prié M. Tempié, qui a bien voulu s’en charger, d’écrire à Monsieur de Surville, actuellement à Paris, de vouloir bien prendre la peine d’acheter à son goût et de payer pour le compte de la fabrique deux candélabres à plusieurs branches, en bronze doré.
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9 novembre 1824 : décision d’acheter un bénitier en cuivre plaqué en argent, avec son aspersoir en argent.
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28 octobre 1826 : Mr Robin, qui a bien voulu se charger du soin des ornements de l’église, a proposé d’acheter une grande
tapisserie noire pour couvrir le grand tableau du fond du chœur.
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10 novembre 1826 : plaque de marbre pour le souvenir de l’abbé de Rochemore, ancien curé de la cathédrale.
On demande à M. Durand, peintre, un croquis pour un tableau à mettre au-dessus du tableau du maître-autel.
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30 décembre 1826 : on a demandé à Mr Sigalon, né à Nîmes, de bien vouloir faire un tableau du Baptême de Jésus pour la chapelle des fonts. On lit la réponse de l’artiste. Après avoir témoigné dans cette lettre la satisfaction qu’il éprouvera de
faire quelque chose d’agréable à ses concitoyens et le désir qu’il a de répondre à la demande du conseil de fabrique, Mr
Sigalon ajoute qu’il est tout disposé à faire le sacrifice d’une partie de ses intérêts et qu’il laisse la fabrique libre de fixer
la somme qu’elle jugera convenable de lui compter. Mr Sigalon remarque enfin que la grandeur de l’emplacement exige un tableau de 10 à 12 pieds de hauteur, sur 7 à 8 de largeur. Finalement, ils considèrent qu’ils ne peuvent proposer plus de trois mille francs.
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12 janvier 1827 : il a été convenu qu’on ferait faire un ornement riche, en brocard or fin, composé de chasubles, dalmatiques et trois chappes, du prix d’environ 6000 francs.
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18 mars 1827 : ils reçoivent l’ornement riche commandé à Mr Pignet. Ce même conseil a observé :
1° que le brocard qui compose cet ornement laisse plusieurs choses à désirer dans la confection. La trame surtout n’est pas serrée, au dire des fabriquants et on sent assez les graves inconvénients qui doivent résulter de ce défaut.
2° Les franges des chaperons des manipules et des étoles ne paraissent point assez riches pour des ornements de ce prix, comparaison faite avec d’autres.
3° les orfrois d’une chappe et un orfroi d’une seconde sont formés de deux pièces du haut en bas, et assez mal rapportés, ce qui choque extrêmement et dépare l’ornement.
4° On a ajouté au bas des chapes une et même deux pièces qui ne se rapportent point au dessin et qui ressemblent à du rapiéçage.
5° Les étoles, les manipules et aussi les épaules des dalmatiques sont formés de plusieurs pièces, ce que l’on passerait à peine à un ornement de seconde classe.
Sur ce, le conseil délibérant a chargé son secrétaire de transmettre ses observations à Mr Pignet, en lui annonçant qu’il ne peut recevoir cet ornement tel qu’il est, qu’il demande en conséquent que ledit sr Pignet consente à nommer des experts qui connaissent ces sortes d’ouvrages si mieux il n’aime remplacer les pièces qui ne sont point de recettes, par des pièces telles qu’on les fait pour des ornements soignés. Le conseil a ensuite défendu à son trésorier de payer jusqu’à nouvel ordre.
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7 juin 1827 : Mr Léon Durand, peintre, a présenté deux croquis pour le tableau du chœur ; aucun n’a plu mais on est engagé
avec lui et le laisse poursuivre.
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19 août 1827 : un certain Bouland, artiste se disant restaurateur et de passage dans cette ville propose de remettre en état plusieurs tableaux : les six grands qui se trouvent dans le chœur de la dite cathédrale, les deux petits qui sont placés à côté, hors du chœur et enfin le grand tableau placé sur l’autel de la chapelle du st Sacrement […] il se charge de décrasser, netoyer, laver et vernir proprement les neuf tableaux.
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1er mars 1828 : Mr le président a annoncé qu’un tapis de pied avait été fait pour le sanctuaire et le chœur de la cathédrale et a proposé de la part de Monseigneur de faire dorer en entier les grands chandeliers et la croix en cuivre du maître-autel.
On doit résoudre un problème d’humidité dans la sacristie contre le chapier neuf.
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25 octobre 1828 : on décide de demander devis pour le remplacement de la grande piscine des fonts
Il est fait lecture d’une lettre de Mr Sigalon qui annonce que le tableau est prêt et qu’il peut fournir avec un cadre, au prix
qu’il lui aura coûté. On préfère acheter un cadre à Nîmes, pour qu’il soit harmonisé aux autres.
On réclame à Monsieur Durant les changements qu’il avait promis de faire au tableau qu’il a fourni.
Mr le président ayant proposé de faire faire un ornement violet en velours, avec une chape, et deux dalmatiques, le conseil a délibéré cette dépense, moyennant qu’un devis en serait préalablement présenté au bureau. Il a également délibéré qu’une tenture en serge noire remplacerait le papier qui couvre le grand catafalque le 21 janvier.
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3 janvier 1829 : Le conseil extraordinairement convoqué pour donner son avis sur les réparations que Mr Durant a faites à
la peinture qu’il avait présenté il y a quelques tems pour placer au-dessus du grand tableau de Mignard, tous les membres ont été d’avis que les quatre têtes d’anges qui sont dans la partie inférieure de cette peinture ne pouvaient pas y rester, parce qu’elles étaient mal placées et que M. Léon Durant devait être invité à les remplacer par quelques nuages fortement éclairés par un rayon de lumière qui doit partir du Jehovah placé dans la partie supérieure.
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15 juin 1829 : décision d’acheter un tableau représentant le sacrement du mariage, pour 1000 francs.
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3 août 1829 : le st Baudouin, « fondeur de métaux » à Marseille va refondre une cloche cassée depuis plusieurs années
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29 août 1832 : l’évêque fait annoncer son intention de consacrer la cathédrale le 17 septembre , jour de la fête saint Castor : on décide de reblanchir tout l’édifice, de préparer douze médaillons ornés d’une croix jaune, de faire incruster ces douze médaillons dans les murs de l’église pour servir à la cérémonie ; plus de faire préparer une table en marbre d’une seule pièce pour chacun des autels qui doivent être consacrés.
il a été reconnu également qu’il conviendrait de remplacer les tabernacles des chapelles de st Castor, de la Croix et de saint Louis. Le sr Peloux, marbrier, ayant été introduit, a été chargé de préparer tout ce qui est contenu dans cet acte.
4° de remplacer les rideaux du sanctuaire par quatre rideaux peints représentant les messes antiques ; de remplacer ceux du chœur par quatre rideaux rouges en percale [?] croisée ; de remplacer celui qui couvre le grand tableau de l’Assomption par une couleur verte [?] (les rideaux enlevés des fenêtres du sanctuaire, du chœur et du fond du chœur serviront à remplacer ceux du corps de l’église qui sont usés) ; Mr Coste, négociant, a été chargé de ces fournitures ainsi que de celle des toiles de fil et toile cirée nécessaires pour les cérémonies.
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Relation de la consécration : Dès les quatre heures du matin, une foule immense de fidèles occupait les tribunes particulières et publiques attendant dans un religieux silence le commencement de la cérémonie. Monseigneur l’évêque est entré dans l’église, dans le corps de laquelle il n’y avait que le diacre de cérémonie, à six heures moins quelques minutes, pour s’assurer que tout avait été disposé et préparé. Immédiatement, on a commencé les prières devant les saintes reliques déposés dans la chapelle de Monseigneur l’évêque. Les aspersions faites en dehors et en dedans, sa grandeur a fait successivement les onctions aux sept autels de l’église, ainsi qu’il suit :
1° au maître-autel.
2° (du côté de l’épitre ) à l’autel de la chapelle du S. Sacrement qui donne entrée à celle de l’évêché.
3° à celui de saint Joseph près la chapelle des fonts
4° (du côté de l’évangile en montant depuis la porte principale) à l’autel dédié à st François de Sales ;
5° à celui de saint Louis de Gonzague ;
6° à celui de la Croix, près la chaire ;
7° enfin à l’autel de st Castor qui est le plus rapproché du chœur. La chapelle dédiée à la sainte Vierge n’est point consacrée parce que dans cette partie les murs d’enceinte du chœur et du sanctuaire sortent de l’unité. La grand messe chantée par
Mr le curé a été terminée à midi et un quart.
Il y a altercation assez violente entre pauvres et bourgeois à propos de l’occupation d’une tribune.
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10 novembre 1833 : l’abbé Garcin, chanoine honoraire, a légué par testament une chasuble en damas de différentes couleurs, dentelles en or avec ses accessoires, une chasuble en satin, fond rose, dentelles en argent avec ses accessoires ; une chasuble violette galons en or faux ; une chasuble en damas vert galons jaunes en soye, avec ses accessoires ; un calice en argent façonné, coupe en vermeil avec sa patène et son étui rouge. De plus, trois aubes dont deux en mousseline brodée et la troisième en filoche ; réclame messes en échange, ce qui est accordé.
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10 août 1834 : délibère qu’une somme de 500 francs serait employée à l’achat d’une chape blanche pour la bénédiction du très saint sacrement le dimanche. On fera aussi deux chasubles de chaque couleur pour les messes quotidiennes [ ?]
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12 juin 1836 : les chartreux viennent de racheter l’ancienne chartreuse de Valbonne (Gard) et demandent de l’aide : il souhaitent que la cathédrale jouissant d’une partie du mobilier et des tableaux qui ornaient cette église, elle figure dans leur liste de souscripteurs. Ils décident de donner 500 francs aux Chartreux.
Une somme de 3 621 francs demandée par Monseigneur au gouvernement pour le remplacement des crédences de la sacristie avait été accordée ; cependant, on essaie de faire jouer concurrence.
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4 mai 1837 : le bureau proposera au conseil l’achat d’un ornement en damas blanc pour les fêtes de seconde classe ; il serait composé de deux chapes, une chasuble et deux dalmatiques. M. Bouchet a bien voulu se charger de demander un échantillon de damas.
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6 novembre 1837 : le Maire a décidé de proposer à son conseil d’acheter le tableau de Sigalon
Par ailleurs, par testament, Mgr de Chaffoy lègue 1° une magnifique chasuble à deux faces brodée en or sur les deux côtés,
avec tous ses accessoires, la même dont le pontife se revêtait aux grandes solennités. 2° une chape également très riche
et à deux faces, avec mêmes broderies.
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16 février 1838 : on y apprend que le feu a pris dans la chapelle de la croix
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23 septembre 1838 : demandes du nouvel évêque (1838-1855 : Jean-François-Marie Cart) : 1° Mgr l’évêque a demandé que les deux stalles servant à MM. les dignitaires et chanoines qui l’assistent durant les offices fussent remplacées par d’autres plus commodes et plus convenables, et auxquelles seraient adaptés des accoudoirs ou prie-Dieu.
2° Sa grandeur a aussi proposé de remplacer le petit trône ou exposition du saint Sacrement par un autre plus riche et plus digne, dont elle a donné elle-même à peu près le modèle : ce serait un groupe d’anges au milieu d’un nuage, disposés de telle sorte que leurs ailes soutiennent l’ostensoir. Cette pièce serait exécutée en bois doré.
Tout le monde est d’accord ; on reparle pour la énième fois de l’aménagement de la chapelle des fonts.
Mgr a fait part au conseil d’une demande qui lui a été adressée pour l’acquisition d’un tableau de M. Colin, représentant notre sauveur en défaillance devant dans le jardin des oliviers et soutenu par un ange. Ils le trouvent bien, l’acceptent et décident de le mettre dans la chapelle de la croix.
Malgré le peu de qualité que l’on trouve au tableau de la mort de saint Louis, du fait que c’était le premier ouvrage d’un
artiste dont s’honore la ville de Nismes et qui, jeune encore s’était si haut placé par ses autres ouvrages parmi les maîtres
de l’époque. C’est donc justice de le conserver, tout imparfait qu’il est.
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12 octobre 1838 : acquisition définitive du tableau de M. Colin, agonie au jardin des oliviers pour 1500 francs
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14 janvier 1839 : Mgr a encore proposé d’acheter des burettes en argent pour servir aux grandes messes capitulaires
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20 mai 1839 : il a été délibéré aussi que la fabrique fera remplacer les rideaux en soye de la chapelle de Mgr par d’autres en taffetas cramoisi.
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24 juillet 1839 : le conseil a aussi alloué au sieur Mouchiraud, maître-tailleur, la somme de 72 f pour diverses fournitures et façons de soutanes, calottes, cordons & à l’usage des enfants de chœur.
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3 janvier 1840 : 4° sur la proposition de M. Grangent, le conseil a décidé qu’il serait acquis, pour être offert en don aux religieux de la chartreuse, une chasuble provenant d’une vente publique en faveur des pauvres. La proposition a été acceptée.
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28 janvier 1840 : on a rappelé aussi une autre délibération qui autorisait l’achat d’une exposition du S.S. Il était convenu de s’adresser à cet effet au Sr Faucon, artiste, de Beaucaire.
Le conseil a reconnu la nécessité d’une demande à faire au gouvernement d’ornements pontificaux. Il demande au préalable un état détaillé de ce qui pourrait être demandé et de ce qui déjà aurait pu être précédemment accordé, afin de ne pas s’exposer à un refus motivé sur une première demande accordée. Enfin, on a arrêté qu’une revue exacte des vieux ornements serait faite, en vertu de laquelle on mettrait hors de service ceux d’entre eux qui seraient reconnus trop vieux. On a pensé qu’il conviendrait d’utiliser les galons, franges, dentelles en or, soit en les détachant des dits ornements, soit en
les passant au feu. En particulier, on a pensé qu’une vieille chappe dont le chaperon porte une broderie en or serait brûlée pour en recueillir l’or. De plus, on a autorisé l’achat de deux candélabres pour la bénédiction du S. Sacrement, dont les
girandoles à trois bobèches s’épanouissent.
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16 mars 1840 : la commission a pensé que l’ouverture des arceaux du chœur entrainerait sinon la chute ou l’ébranlement de la voûte, du moins l’affaiblirait notablement […] elle a donc conclu au renvoi de ce projet à un autre temps.
puis discussion sur les ornements à détruire
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25 mai 1840 : le conseil a chargé messieurs Robin, Jouvenel et de Tesson de faire vérifier, réparer et réformer tous les ornements de la sacristie qui pourraient en avoir besoin. Le conseil a encore autorisé Mr Jouvenel, archiprêtre, à faire
argenter les douze chandelliers et deux croix de la chapelle du St Sacrement au prix de 270 à 300 qui est le prix à peu près convenu avec Cancel doreur
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20 juin 1840 : cadeau des bénitiers par M. Randon de Grolier ; on a décidé que ces coquilles devant servir de bénitier
seraient posées sur des bases en marbre sculptées représentant des gerbes marines, mais on attend toujours les plans de
l’architecte pour la chapelle. Décision d’acheter deux autres encensoirs en argent semblables à ceux que l’on a déjà.
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6 juin 1842, on décide de commander un nouveau tapis et de réparer les anciens.
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18 décembre 1842 : une somme de 1200 francs serait employée à l’achat des ornements reconnus indispensables et d’une douzaine d’aubes
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12 janvier 1845 : le conseil a été d’avis :
1° d’acheter des tapis pour les marches de l’autel, le sanctuaire et le trône de l’évêque selon les échantillons et les prix présentés par les fabricants et qui seront spécifiés dans les mémoires à remettre à Mr le trésorier.
2° d’acheter et de confectionner des toiles ouates pour mettre entre les chappes et autres pièces de l’ornement pontifical drap d’or afin de les garantir de la poussière et de tout frottement […]
Pareillement, le conseil a rejeté la demande en augmentation de prix du fabriquant de l’ornement pontifical attendu que les franges ne sont qu’en or tordu au lieu d’être à grains, ainsi qu’il était indiqué au devis, et de plus à cause de la légèreté de la doublure.
Et comme il importe de conserver les chappes drap d’or destinées aux cérémonies pontificales, le conseil a été d’avis et a chargé la même commission de faire confectionner 4 tabourets pour servir aux quatre chanoines assistant du pontifical, ainsi qu’une espèce de balustrade à l’extrémité du marche-pied du trône.
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5 juillet 1846 : les vieux rideaux des fenêtres de la nef seraient remplacés
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17 janvier 1847 : il a été arrêté : 1° que deux chappes nécessaires aux chantres pour les offices de mort seraient au plutôt
achetées.
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2 mai 1849 : Sa grandeur proposa d’acheter deux ciboires en vermeil pour remplacer deux ciboires volés à la cathédrale.
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10 mars 1850 : 3° Mr de Tesson a dit que l’ornement noir n’était point convenable pour la sainteté et la dignité des offices solennels ; il a proposé au conseil de voter la somme de 1500 francs à l’effet d’acquérir un ornement noir en velours et galons argent fin. Le velours a été proposé à cause de sa valeur intrinsèque et puis pour établir l’uniformité dans les ornements capitulaires ;
une seconde chappe de même étoffe a été demandée par M. le curé, pour que l’ornement fut complet et puis pour que celle-ci serve aux enterrements de première et seconde classe ; il a été voté en outre la confection de trois aubes en tulle
pour les officiants aux solennités.
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15 janvier 1855 : habillement des enfants de chœur, enfants qui viennent souvent de l’établissement des orphelins. Le 4 février, on examine deux modèles d’habits de chœur pour les enfants qui y servent tels qu’ils sont en usage dans l’église
métropolitaine de Besançon. MM. les membres donnent leur préférence au petit costume consistant en un rochet et un camail mérinos rouge.
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22 juillet 1855 : la liberté du culte ayant été justement accordée aux fidèles de Nîmes, il convenait de porter solennellement la statue de la sainte Vierge à la procession annuelle de l’Assomption ; que, dès lors il était urgent de
se procurer une statue convenable et digne de cette pieuse solennité, comme de l’importance de la ville et de l’église cathédrale. Il a été mis en délibération pour savoir quel modèle devait être préféré ; le conseil se déclare pour celui qui est connu sous le nom de la Vierge de ND des Victoires, à Paris, à cause de l’archiconfrérie érigée dans la cathédrale. Le conseil vote la somme de 225 francs pour cette acquisition
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28 octobre 1855 : Un de MM. les membres du conseil ayant rappelé une des précédentes délibérations du conseil qui
interdit pour les ornements de l’autel les étoffes de différentes couleurs expose que l’étoffe offerte à Monseigneur par la famille Tempié à la charge pour la fabrique de faire acquitter annuellement et à perpétuité trois messes, que cette étoffe étant de la nature de celles qui ont été exclues du service, il paraîtrait convenable de s’assurer par la vente de cette étoffe une rente qui put suffire au service religieux demandé, et dès lors il propose au conseil de s’informer auprès de la famille Tempié, par l’intermédiaire de M. le curé si ce moyen d’assurer cette rente ne contrarierait point ses pieuses intentions.
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6 avril 1856 : M. le Président a exposé ensuite au conseil que l’autel des parfums servant aux processions de la Fête-Dieu, avait souffert et avait été dégradé dans une pluie battante, survenue dans une des dernières processions ; que dès lors une réparation était devenue nécessaire. accord
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20 avril 1856 : on estime à douze le nombre d’encensoirs nécessaire.
le comité vote à l’unanimité la confection de deux nouvelles chapes vertes pour les offices du dimanche, ainsi que de deux chasubles blanches avec galons en soie pour les jours ordinaires.
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31 mai 1856 : en fait on décide qu’une seule chape verte suffit.
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23 novembre 1856 : restauration du tableau de l’Assomption. Mgr fesant faire une restauration au grand tableau de Mignard
représentant l’Assomption de la Vierge, il lui paraît convenable de ne pas laisser à sa grandeur la charge de cette opération
reconnue nécessaire. Ils proposent de payer l’échafaudage. On exprime le vœu que cette œuvre d’art soit replacée au
fond du sanctuaire, dont il était autrefois l’ornement.
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27 mai 1858 : L’approche des solennités de la Fête-Dieu nécessitant plusieurs réparations ou acquisitions pour une plus
grande décence dans les manifestations du culte, M. le curé a eu l’honneur de proposer à MM. du conseil 1° L’acquisition d’un grand tapis pour couvrir toutes les marches du maître-autel ; 2° une restauration de la croix processionnelle qui ne paraissait pas digne de la principale église de la ville épiscopale. M. le curé a soumis à MM. du conseil le projet de la faire dorer en or moulu, en y rétablissant certains ornements dont l’usage l’avait dépourvue ; 3° l’achat de nouvelles épaulettes
et d’un panache blanc, à l’usage du suisse.
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27 mars 1859 : M. le président dit encore que la rubrique romaine exige que les ciboires où sont renfermées les saintes
espèces dans le tabernacle soient recouverts d’un pallium ou voile d’une étoffe riche. Il exprime le désir que cette prescription liturgique soit accomplie.
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20 mai 1859 : 4° M. le chanoine de Tesson présente à MM. du conseil et au nom de Monseigneur un modèle d’équipement pour le nouveau costume du suisse et du bedeau, et le prix de leur confection. Accord.
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15 avril 1860 : on réclame des vitraux. Visiblement, le conseil ne s’occupe pas des travaux sur les bâtiments.
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7 avril 1861 : il faut redorer à neuf les grands canons d’autel ou te igitur
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18 août 1861 : M. le président ayant déclaré la séance ouverte expose que les divers tableaux qui décorent l’intérieur
de la cathédrale sont couverts de poussière et de saletés […] il lui paraît convenable de les confier à une main habile qui les
brosse, les lave et les vernisse.
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8 septembre 1861, on établit trois classes pour les mariages
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4 mai 1862 : M. le curé a l’honneur de déposer sur le bureau une note dans laquelle sont exposées diverses demandes
concernant les besoins de la sacristie. M. le Grand, sacristain, désirerait donc que la fabrique ordonnât la confection de 2
ornements blancs pour le service des messes ordinaires, de plus 2 chappes blanches aussi pour MM. les assistants aux vêpres des dimanches, et encore deux ornements noirs pour les jours ordinaires, 3 nappes d’autel et une nappe de communion pour la chapelle du S. Sacrement. M. le curé propose un moyen d’économie en faisant teindre en noir l’étoffe des deux anciennes chappes blanches que l’on remplacerait. Le conseil, après avoir consulté M. le trésorier sur l’état de sa caisse, n’autorise que la confection des deux ornements blancs et le linge demandé, espérant que dans peu on pourra confectionner les deux chappes et les deux ornements noirs …
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15 février 1863 : le conseil renouvelle sa demande d’achat de nouveaux fonts baptismaux et vote 1500 à 2000 francs pour,puisque la conque en pierre se délite à sa base et menace ainsi ruine ;
Par ces motifs, le conseil délibère :
1° de mettre les fonts baptismaux dans la chapelle, qui est vis-à-vis, et par conséquent du côté de l’Evangile, ainsi qu’il est
prescrit par les canons.
2° De remplacer la conque en pierre par une conque en marbre blanc, dans le même style, avec un dessus en bois de chêne en forme de dôme pour tenir les crémières et autres objets nécessaires à l’administration du baptême et semblable au plan qui nous a été présenté.
3° De paver la chapelle en marbre blanc et noir ainsi que cela vient d’être fait à la chapelle du St-Sacrement.
4° De fermer cette chapelle par une grille en fer aux fonts plus convenables que celle qui existe.
5° de placer dans cette chapelle le grand tableau du baptême du Sauveur peint par Mr Sigalon, et de laisser et de laisser la décoration de la chapelle aux soins de Mr Laval, architecte, pour la mettre en rapport avec les autres chapelles, selon le plan qu’il a adopté pour les réparations de la cathédrale.
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17 janvier 1864 : annonce de supplément pour les fonts.
7 mai 1865 : remerciement à la famille de Mérignargues […] pour le don d’un magnifique ostensoir
30 novembre 1865 : d’après une prescription du rituel romain ; il s’agit de placer un velarium sur chacun des tabernacles
où sont conservées les saintes espèces. Il doit suivre les couleurs liturgiques.
18 août 1867 : ornements
22 octobre 1868 : Mr le Président fait communication au conseil d’une ordonnance de Monseigneur l’évêque à la date du
9 octobre et par laquelle sa grandeur, après avoir fait la visite canonique de la sacristie et des autels de la cathédrale interdit
divers ornements blancs qu’elle déclare hors d’usage et de service, prescrit que l’on redore la coupe des calices qui servent à la célébration de la sainte messe et demande que l’on substitue aux trois chapes blanches destinées aux offices des jours de fête trois autres chapes plus convenables, et plus fraîches. Le conseil, pour mettre au plus tôt en exécution l’ordonnance de Monseigneur l’évêque fait les votes suivants. 1° le vote de trois chappes damas soie première qualité galons or fin à colonnes, franges or mi-fin à bouillons, doublure lustrine moirée, devant [?] en taffetas avec sujet sur le chaperon d’une d’elles. 2° Le vote de sept chasubles blanches en damas soie première qualité dont trois galons soie ordinaires doublure
lustrine, deux galons Renaissance et deux galons droits or fin avec doublure en soie, ornement complet violet velours.
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26 novembre 1868 : projet de l’architecte diocésain de restaurer la chapelle de la Ste Vierge
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4 avril 1869 : Casimir Carbonnel, trésorier, offre deux magnifiques et riches candélabres destinés à être placés sur le
maître-autel aux jours des grandes solennités.
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16 avril 1871, on décide de consacrer 400 francs pour une garniture de chandeliers avec leur croix pour la chapelle de la Croix
7 avril 1872 : le secrétaire demande un costume entier pour le suisse, un nouvel encadrement pour le dais qui sert aux grandes processions de la Fête-Dieu et deux ornements blancs pour les messes basses de chaque jour.
21 mars 1877 : Communication a été faite au conseil du privilège de basilique mineure accordé par le saint Père à la
cathédrale, sur la demande de Mgr l’évêque, lors de son récent voyage. La conséquence de cette faveur sera l’acquisition d’un pavillon et d’une enseigne qui devront être portés aux processions, devant le chapitre et gardés ensuite au palais épiscopal. Cette dépense a été reconnue nécessaire ; M. d’Alzon, vicaire général, a été chargé de commander à Rome le pavillon et de recueillir de nouveaux renseignements sur les conditions auxquelles il serait possible d’acquérir l’enseigne de la nouvelle basilique. Un crédit de mille à quinze francs a été voté pour couvrir cette dépense.
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3 novembre 1881 : sa grandeur a fait remarquer que l’ornement destiné aux offices pontificaux, les jours de nos grandes solennités religieuses, et que la cathédrale possède déjà depuis longtemps, ne sera plus convenable le jour où la basilique restaurée sera rendue au culte ; sur sa demande, on a promis au ministère un ornement nouveau à la condition que la fabrique s’imposera un sacrifice à cet effet ; l’évêque annonce que la restauration de la cathédrale sera terminée courant 1882.
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11 juin 1887, 420 francs pour un nouveau costume pour le suisse, l’ancien étant hors d’usage.
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Archives de l’évêché de Nîmes. Journal des recettes et dépenses, 1881-1893
Février 1881 : facture Laurent (ornements), 75 francs
Mars 1881 : Weber (nappes d’autel et de communion), 47,25 francs
Mai 1881 : Metge (soutanes pour les enfants de chœur), 72 francs
Juin 1881 : Payé 2 notes présentées par Melle de Cabyron pour réparations et fournitures d’ornements, 664,35 francs
Janvier 1882 : six aubes guipure fournies par Melle Mazodier, 144 francs
L’habit de suisse est chez un privé
Architecte de Béziers