Pour la cathédrale Saint-Castor, un dais pouvant servir avec l'un ou l'autre des ornements or, surtout celui qui possède de nombreuses chapes, a été acquis auprès d’un marchand nîmois dont il reste,
grâce à ses factures, beaucoup de traces : le 13 juin 1853, la veuve Cancel, doreur sur métaux, à l’en-tête « Fabrique d’ornemens d’église, rue des Barquettes, à Nîmes, argenterie et bronze, chasubles et chapes », présente une facture (cf. annexe). Seules trois pentes ont été retrouvées, en drap d'or avec applications d'épaisses broderies métalliques or : d'une coquille centrale partent des rinceaux de feuilles d'acanthe, des roses, des grappes de raisin et des épis de blé. Toute la description concorde avec la facture, jusqu’au galon système ondé or sur lequel alternent une feuille de chêne et une fleur à six pétales. Mme Cancel ne fabrique pas ; elle sert d’intermédiaire dans le cadre d’une activité commerciale d’ornements d’église. Le dais a très certainement été fabriqué à Lyon.