La Semaine religieuse du 20 janvier 1884 indique que lors des fêtes de Noël précédentes on a mis en place un tapis fabriqué par des dames volontaires de Nîmes. Bertrand-Boulla, qui signe les armoiries du centre de l'oeuvre, a pu fournir les motifs, voire les matières premières, et organiser la mise en oeuvre de l'ensemble.
- enquête thématique régionale, ornements liturgiques de Nîmes
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nîmes
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Commune
Nîmes
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Dénominationstapis de choeur
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1884
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Languedoc-Roussillon, 30, Nîmes
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Auteur(s)
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Auteur :
Bertrand François-Henri , dit(e) Bertrand-Boullafabricant de tapisBertrand François-HenriCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Vaste tapis rectangulaire constitué de carrés de canevas brodés au point de croix. Chaque carré comprend une rosace et deux bordures avec la fleur d'angle. Aux angles du tapis, sont les armoiries du Vigan, de Nîmes, d'Uzès et d'Alès. Au centre, sont les armoiries de Mgr Besson, évêque de Nîmes de 1875 à 1888. Le trait noir préparatoire est visible sur le secteur détérioré.
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Catégoriesbroderie, tissu
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Matériaux
- laine
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Précision dimensions
l = 1010 ; la = 785 ; armoiries d'angle : h = 48 ; la = 49 ; armoiries centrales : h = 137 ; la = 134
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Précision représentations
armoiries
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Inscriptions & marques
- armoiries
- marque d'auteur
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Précision inscriptions
Alès : inversion de sens pour des armoiries qui devraient être De gueules, au demi-vol dextre d'argent. Uzès : fascé d'argent et de gueules de 6 pièces, et un chef d'azur chargé de 3 fleurs de lys d'or.
Nîmes : de gueules à un palmier de sinople, au tronc duquel est attaché avec une chaîne d'or un crocodile passant de sinople, et une couronne de laurier d'or, liée d'un ruban de même, posée au premier canton du chef.
Le Vigan : d'azur à deux lettres V capitales d'argent dont l'une est renversée et entrelacée avec l'autre, accompagnées de trois étoiles en chef et d'un croissant en pointe, le tout d'or.
Mgr Besson : parti, au premier, coupé, 1° de gueules, à la croix pattée et alésée d'or, qui est du cardinal Mathieu ; 2° d'azur au bras naissant à dextre, habillé et bénissant, d'or, et à l'aigle de saint Jean à senestre tenant son phylactère, le tout aussi d'or, qui est du chapitre de Besançon ; au deuxième coupé, 1° d'azur au lion naissant d'or sur un semé de billettes de même, et 2°, de gueules, à la main de carnation vêtue d'or, mouvant d'une nuée du flanc senestre d'azur et tenant une palme de sinople qui est de Beaume-les-Dames. Sous les armoiries de l'évêque, Bertrand Boulla a fait mettre sa marque aux deux B adossés.
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État de conservation
- salissure
- mauvais état
- mauvaises conditions de conservation
- manque
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Précision état de conservation
Traces de bougies ; manque localisé en partie centrale où la laine, voire le canevas, a disparu.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Bibliographie
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Languedoc-Roussillon. Inventaire général du patrimoine culturel ; réd. Josiane Pagnon ; photogr. Marc Kérignard ; carte et mise en page, Véronique Marzo-Marill. Nîmes en joie, églises en soie. Lyon : Lieux dits, [2012] . (Focus Patrimoine ; 1).
p.89-90
Périodiques
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Semaine religieuse du diocèse de Nîmes du 20 janvier 1884
p.562-563
église cathédrale Saint-Castor de Nîmes
Adresse : Place aux herbes
Du dossier (cote AN LH/217/22) établi au moment où il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, on apprend que François-Henri était le fils de Jean-Antoine Bertrand, taffetassier, et d'Elisabeth Sigalon. Il est né à Nîmes.
Le résumé des états de service indique que sa manufacture "de tissus artistiques pour l'ameublement et la décoration" a été fondée en 1846 et qu'elle est connue sous le nom de Tapisseries de Nîmes.
"premières récompenses à toutes les expositions internationales de la dernière partie de ce siècle : Philadelphie, Sydney, Melbourne, Paris en 1878 médaille d'or. Proposé pour la Légion d'honneur à cette époque.
Nommé Chevalier de la Légion d'honneur à l'occasion de l'exposition internationale de Chicago, le 2 avril 1894.
Le site internet des Assomptionnistes fait état d'une lettre du Père d'Alzon félicitant M. Bertrand d'avoir reçu du pape Pie IX la croix de l'ordre de Saint-Sylvestre, utilisé pour récompenser les mérites civils.
Il est certain qu'il ne manque pas de participer à l'élan catholique de son époque. Ainsi, lors des préparatifs du Jubilé de Léon XIII, le diocèse de Nîmes offre des cadeaux qui font l'objet d'une exposition avant leur envoi (Semaine religieuse, 6 novembre 1887, p. 433-438). Il est question du paravent offert par M. Bertrand-Boulla. D’un côté, une étoffe de satin rouge servant de fond à un riche dessin Renaissance, genre serti, d’un très grand effet. De l’autre, un satin cou-de-cygne, et sur
le haut de chaque feuille, deux L en argent liées par une couronne d’or.
Son nom revient dans La Semaine religieuse, lors des cérémonies qui entourent l'arrivée de Mgr Béguinot à Nîmes (S.R., 6 septembre 1896, p. 321) : Le trône de Monseigneur, composé des tentures antiques de la maison Bertrand-Boulla, était surmonté d’un dôme élégant que dominait la croix.
Il épouse Antonia Boulla et construit avec elle l'immeuble du 52, Boulevard Gambetta, qui existe encore à Nîmes et sur la façade duquel figure l'inscription "Manufacture de tissus décoratifs".
A noter également, la tombe de la famille, située dans le cimetière saint Baudile, Route d'Avignon, dans la première allée à droite, après l'entrée. Elle est ornée d'une grande stèle à mosaïques signée H. Audibert et datée de 1901 : un ange portant une couronne de buis désigne de la main droite le mot IMMORTALITE. A ses pieds, des cartons perforés, des écheveaux de soie, des tapis roulé ou déployé, des bobines de fil multicolores rappellent l'activité de la maison.