Dossier d’œuvre objet IM30004254 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, œuvres de Melchior Doze
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nîmes
  • Commune Nîmes
  • Emplacement dans l'édifice chapelle du Rosaire
  • Dénominations
    tableau

Nîmes trop longtemps privé des œuvres d’un talent qui lui appartient à tous les titres, en possède aujourd’hui qui ne donneront pas le moindre démenti à des prévisions trop bien fondées. C’est, à la cathédrale, la toile si gracieuse de l’Annonciation.

Quelle délicatesse dans le dessin, quelle vérité dans l’attitude des deux personnages, quelle douceur dans le coloris ! Si le messager céleste nous plaît par l’aimable gravité de son maintien devant l’auguste vierge dont il reconnaît la supériorité, celle-ci nous ravit par un ensemble de sentiments exprimés avec un rare bonheur. Ainsi, entre les incertitudes du mystère qui doit la rendre Mère de Dieu, tout en conservant la fleur de sa virginité, et les explorations de l’ange qui les dissipe, il s’est écoulé trop peu de temps pour que le calme renaisse tout aussitôt dans l’être de Marie tout entier. L’âme est parfaitement sereine, mais le corps ressent encore un reste d’appréhension et de trouble ; et c’est pourquoi il demeure enveloppé de son manteau, comme aux premiers tressaillements de la première salutation […]

Ce tableau a figuré au Salon, à Paris, en 1865.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1864, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Doze Jean-Marie-Melchior
      Doze Jean-Marie-Melchior

      Melchior Doze est né à Uzès. Mais, alors qu'il n'a que deux ans, son père (vérificateur des poids et mesures) meurt. La mère ramène ses quatre enfants à Nîmes. Il entre à 15 ans dans l'école de dessin de Nîmes, dirigée par Numa Boucoiran. Il propose des tableaux au Salon de Nîmes en 1849, dont l'Innocence protégée. C'est un succès et une première vente, qui lui permet d'arrêter ses tâches manuelles. Le 22 mars 1855, il devient professeur au lycée. Il y restera jusqu'en 1886. Il profite de la présence à Nîmes du peintre bordelais Felon. Surtout, il rencontre Hippolyte Flandrin, venu travailler à l'église Saint-Paul en 1849. Le 4 mars 1875, il devient directeur de l'école de dessin et Conservateur du Musée avant d'être évincé en 1881 par une nouvelle municipalité. Il obtint des Mentions honorables au Salon de Paris, en 1861 et 1863.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      peintre signature

Dans un modeste logis, juste éclairé par une petite lampe, Marie est agenouillée sur un prie-dieu ; elle est voilée de blanc et enveloppée dans un manteau très souple en étoffe à reflets qui ressemble à du taffetas changeant. Ses quenouilles et pelotes de fil sont dans une corbeille, à l'arrière-plan. Un ange, appuyé sur une nuée, s'approche d'elle pour lui donner une grande tige de lys fleuri. Les rayons de la colombe du saint-Esprit éclairent la scène.

  • Catégories
    peinture
  • Structures
    • rectangulaire vertical
  • Matériaux
    • lin, peinture à l'huile
  • Mesures
  • Précision dimensions

    hauteur toile visible : 236 ; largeur toile visible : 178

  • Iconographies
    • Annonciation
    • ange
    • lys
  • Précision inscriptions

    Inscription dans l'angle inférieur gauche : 1864

  • État de conservation
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Protections
    classé au titre objet, 1982/09/30
  • Référence MH

Bibliographie

  • Dictionnaire biographique du Gard. Paris, Flammarion.

    p. 222
  • CHAPOT, François. "Melchior Doze : peintre d'histoire", Revue du Midi, t. 13, février-mars 1893, p. 97-124 et 244-273.

    p. 248-249

Annexes

  • L’Opinion du Midi, 23 août 1865
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice
église cathédrale Saint-Castor de Nîmes

église cathédrale Saint-Castor de Nîmes

Commune : Nîmes
Adresse : Place aux herbes
Dossiers de synthèse