Dossier thématique IM30003950 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, œuvres de Melchior Doze
oeuvres de Melchior Doze
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  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Ville de Nîmes

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Gard ; Hérault

Le musée des Beaux-arts de Nîmes conserve une belle collection de peintures sur toile et de dessins :

- Portrait de Madame D, toile peinte de 1870 ( photos 1 à 3).

- La Visitation, toile peinte, dépôt de l'Etat en 1869 (photos 4 à 10). Le musée possède également un dessin à la sanguine et à la craie, ainsi qu'une étude du même tableau.

. Le lépreux guéri et reconnaissant, toile peinte de 1864 achetée par la ville de Nîmes à la fin de l'exposition annuelle de l'Ecole de dessin (photos 11 à 13). Le musée de Beauvais possède une peinture à l'huile sur papier vélin marouflé sur toile, préparatoire au tableau (H. : 23,4 cm x 31,8 cm).

- Saint Joseph et l'Enfant Jésus dans l'atelier, dessin à la plume, (Inv. 2422), h. 20,5 ; la. 13, signé MD, daté 1874. Et le même sujet sur papier bleuté, dessiné au fusain rehaussé de craie (photos 14, 15).

- Apparition du Christ aux apôtres, dessin.

- Mariage de la Vierge, dessin signé, daté, M. Doze, 1854.

- Pélerins d'Emmaüs, dessin fusain et craie sur papier bleuté, musée des Beaux-Arts de Nîmes (Inv. 2416), h. 28,5 ; l. 3.

- Education de la Vierge, pastel et fusain, musée des Beaux-Arts de Nîmes (Inv. 2426), h. 35 ; la. 31.

- Dessin sanguine, L'écuyer de Messire Dargones miraculeusement sauvé par Notre-Dame de Vauvert, musée des Beaux-arts de Nîmes, Inv. M0457_2423.

- Dessin fusain et craie sur papier blanc, paysage, musée des Beaux-arts de Nîmes, Inv. M0457_2410, achat Drouot, Paris.

- Dessin fusain, gouache et craie, jeux d'enfants au jardin de la Fontaine, à Nîmes, musée des Beaux-arts de Nîmes, Inv. M0457_2406, achat Drouot, 1983.

- Deux dessins attribués à Melchior Doze : les quatre évangélistes. A rapprocher de l'ornement angélique dessiné par Gaspard Poncet en 1889 ?

- Dessin sanguine, sainte Anne ? ou Vierge Marie âgée ?, en position d'orante. A rapprocher de l'ornement angélique dessiné par Gaspard Poncet en 1889 ?

D'autres oeuvres ont été directement rattachées aux dossiers d'oeuvres communaux, notamment à Saint-Charles de Nîmes, Saint-Gervasy, Carnas, Les Plans et Tavel.

Le musée Georges Borias d'Uzès conserve cinq dessins. Fiches établies par le musée :

- Sanguine sur papier, encadré sous verre, 24,5 x 28, tête de femme tournée vers la gauche, yeux levés, Inv. 83. 1. 1. Achat à l'hôtel Drouot par les Amis du musée, en mars 1983. Référence bibliographique : PEYROCHE. Cat. des peintres, 1996, Notes : p. 22, repr. p. 21

- Sanguine sur papier, encadré sous verre, 23,2 x 29,7, tête de femme tournée vers la droite, yeux baissés. A l'origine, feuille pliée en 2, sur l'autre partie : femme de dos, à la sanguine. Les deux parties ont été séparées, voir 83.1.4. N° Inv. 83. 1. 2. Achat à l'hôtel Drouot par les Amis du musée, en mars 1983. Référence bibliographique : PEYROCHE. Cat. des peintres, 1996, Notes : p. 22.

- Sanguine sur papier, encadré sous verre, 19,5 x 21, tête de femme tournée vers la droite, yeux levés, Inv. 83. 1. 3. Achat à l'hôtel Drouot par les Amis du musée, en mars 1983. Référence bibliographique : PEYROCHE. Cat. des peintres, 1996, Notes : p. 22.

- Sanguine sur papier, encadré sous verre, 23,2 x 29,5. Esquisse, femme de dos. A l'origine, feuille pliée en 2, sur l'autre partie : tête de femme tournée vers la droite, yeux baissés, à la sanguine. Les deux parties ont été séparées, voir 83.1.2., Inv. 83. 1. 4. Achat à l'hôtel Drouot par les Amis du musée, en mars 1983. Référence bibliographique : PEYROCHE. Cat. des peintres, 1996, Notes : p. 22 (inventorié sous le n° 83.1.2).

- Sanguine sur papier, encadré sous verre, 25 x 23,5.

L'église Sainte-Croix de Montélimar, dans la Drôme, expose un tableau de La mort de saint Joseph, 1868. Informations sur Pop, complétées par CAOA de la Drôme (Laurence Pommaret).

Le musée Fabre, à Montpellier, possède une peinture sur toile, portrait de M. Romieu, et deux dessins ; l'un représente une Sainte famille plutôt surprenante où l'Enfant Jésus et Jean Baptiste semblent promenés par des angelots dans un petit chariot. Le second est à rattacher au dossier IM30003949, des peintures du choeur de l'église de Saint-Gervasy et représente les apôtres Thomas et Barthélemy. Dossiers consultables sur : https://www.museefabre.fr/recherche.

Le musée Calvet d'Avignon détient un tableau sur toile de 1874, intitulé la Charité, qui représente sainte Elizabeth de Hongrie accompagnée de ses suivantes, vidant son aumônière dans un tronc (71 x 51). A été obtenu via une loterie, suite à une exposition de la société des amis des Arts.

Melchior-Jean-Marie Doze naît à Uzès le 16 décembre 1827, fils d'Auguste-Lambert Doze, vérificateur des poids et mesures et de Marie-Antoinette Mercier. Les parents sont de Nîmes et, au décès du père, en 1829, la mère revient à Nîmes avec ses quatre enfants.

Vers l'âge de 15 ans (1842), il commence à suivre les cours de l'école de dessin où Numa Boucoiran, directeur, le remarque. Médaille d'or de l'école pour le modèle vivant. Ce succès le décide à se consacrer entièrement à la peinture.

1849, à 22 ans, première exposition à Nîmes, médaille de bronze pour L'Innocence protégée et Jésus donnant ses pouvoirs à st Pierre.

A cette époque, il fréquente Hippolyte Flandrin, son frère Paul et des peintres de ses amis qui sont venus travailler à Saint-Paul (cf. dossier IM30004066). Il est reçu par le maître en son atelier parisien, en 1862.

Le 17 mars 1851, il devient professeur suppléant à l'école de dessin de Nîmes, travail en fait bénévole.

22 mars 1855 : il est nommé professeur au lycée de Nîmes.

Entre 1857 et 1860, il a fréquenté Joseph Felon, qui travaille alors à Sainte-Perpétue (cf. dossiers IM30003925 et IA30003004).

1864 : devient membre de la Commission municipale des beaux-arts et de la société des amis des arts de Nîmes.

17 octobre 1865, il est nommé professeur titulaire à l'école de dessin. Le 17 juin 1869, il est nommé dans la chaire d'académie et de grande tête.

6 juin 1871: chevalier de l'ordre royal d'Isabelle la Catholique

10 janvier 1872, reçoit les palmes d'argent d'officier d'académie suivies, le 31 décembre 1878 de la réception des palmes d'or d'officier de l'instruction publique

9 mai 1874 : il est admis au sein de l'Académie de Nîmes.

Le 4 mars 1875, il est nommé directeur de l'école de dessin et conservateur du musée de Nîmes. Il est brutalement relevé de sa charge de directeur de l'école le 25 janvier 1881.

26 juin 1876, devient membre du Comité de l'Art Chrétien, de Nîmes, parmi les fondateurs, et selon la volonté de Mgr Besson.

31 décembre 1878, nommé Officier de l'Instruction publique

9 mai 1879, est nommé membre doyen de l'Académie de Nîmes.

16 mai 1886 : départ en retraite ; Professeur honoraire de l'université.

19 septembre 1888, nommé Chevalier de l'ordre Pro Ecclesia et Pontifice

31 mai 1889 : nommé directeur honoraire de l'école de dessin.

Mai 1892 : commande de tableaux pour la basilique du Rosaire de Lourdes.

15 janvier 1900, devient Commandeur de l'Ordre de Saint Sylvestre

Les oeuvres de Melchior Doze sont essentiellement localisées dans le Gard, un peu moins dans l'Hérault (Tressan, musée Fabre de Montpellier et Pailhes).

Vie privée : il va d'abord épouser, le 25 février 1851, Marie Pellet, pianiste, maîtresse de musique. Elle décède le 1er août 1857, après avoir mis au monde un garçon, Jean-Marie Paul (1851), et une fille, morte à trois ans. Ce premier fils va travailler aux chemins de fer ; il meurt de maladie à 35 ans. Melchior Doze se remarie le 22 septembre 1859 avec Jeanne-Marie Istchner (décédée en 1890), maîtresse de pension, dont il aura quatre enfants. Leur premier fils, Ernest, meurt en bas âge. Ensuite, naît Louise Marie Philippine (1861) qui épousera un juge d'instruction, Pierre Izac. Delphine Félicie Marie voit le jour en 1863 et se marie avec Jean-François Rouchouse, propriétaire. Enfin Louis Marie Melchior naît le 25 novembre 1864 ; il réussit à entrer à Saint-Cyr, mais décède d'une méningite à 22 ans. C'est donc une vie jalonnée de nombreux deuils que Melchior Doze a dû affronter avec celui de sa première épouse, de deux bébés et de deux fils jeunes adultes.

Melchior Doze n'est le grand-père que d'une fille, Marie-Thérèse, née en 1890. Fille de Mr et Mme Pierre Izac, elle devient elle aussi orpheline de père à l'âge de six ans seulement ; elle épouse un avocat, Jean Joseph Dumas.

Le peintre a toujours vécu à Nîmes, au 19 Grand Cours, de 1860 jusque vers 1881, puis au 20, Boulevard Gambetta.

Décès de Melchior Doze le 10 avril 1913.

Bibliographie

  • Dictionnaire biographique du Gard. Paris, Flammarion.

    p. 220-225
  • Melchior Jean Marie DOZE : un portrait généalogique. Mémoire collectif de diplôme universitaire Généalogie et Histoire des Familles, Université de Nîmes, 2023, 152 pages.

  • CHAPOT, François. "Melchior Doze : peintre d'histoire", Revue du Midi, t. 13, février-mars 1893, p. 97-124 et 244-273.

  • DURAND, Chanoine François. « L'oeuvre de Melchior Doze », Bulletin du Comité de l'art chrétien, 1913, T. 10, N° 69, p. 305-310. Accessible en ligne.

  • MONTLAUR, comte de. « Un tableau de M. Doze ». Bulletin du Comité de l'art chrétien, 1878, N° 3, p. 123-124. Sur le tableau de Saint-Gilles.

    p. 123-124
  • BERNARD, Cécile. Melchior Doze (1827-1913), peintre nîmois de la seconde moitié du 19e siècle. Mémoire de maîtrise d'histoire de l'art, université d'Avignon, 2004.

  • Gard, Dictionnaire, annuaire et album. Paris, Flammarion. Collection Les Dictionnaires départementaux.

    C'est là que se trouve la photo de l'artiste publiée.

    p. 220-225
  • BONNEFOI, chanoine. "Discours de M. le chanoine Bonnefoi, président, à la séance du 14 avril 1913, sur le décès de M. Doze". Mémoires de l'Académie de Nîmes, 1913, VIIe série, t. 36, p. 4-11.

    p. 4-11
  • LEPAGE, Jean. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs, dessinateurs et architectes du Languedoc-Roussillon (1800-1950). Sète : Editions singulières, 2008.

    p. 302-307
  • CHAPOT, François. « L'art chrétien au village ». Bulletin du Comité de l'art chrétien, 1888, T. 4, n° 25, p. 107-119. Accessible en ligne.

  • BERNARDY, André. Les artistes gardois, peintres, sculpteurs, architectes de 1820 à 1920. Uzès, 1980.

    p. 69-71
  • DELOYE, Auguste. Notices des tableaux exposés dans les galeries du museum Calvet, à Avignon. 1880

Périodiques

  • Michel Nicolas, dans le Courrier du Gard, 20 juin 1857.

Annexes

  • Bulletin des séances de l'Académie de Nîmes
  • Journal des débâts
  • Le Gaulois, 12 mai 1873 à propos de Jésus enseignant
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Inventaire général Région Occitanie