Brochure du centenaire de Ste-Perpétue, Nîmes, 2 février 1964
Notes dans GOIFON, Abbé, Notice historique sur les Capucins et la paroisse Sainte-Perpétue de Nîmes, Nîmes, 1871.
La première paroisse
L’an 905, un prêtre appelé Martèze fit don à l’église et aux chanoines de Notre-Dame où présidait l’évêque Ugbert d’une vigne située près de Vinosolo, dans la paroisse Sainte Perpétue.
(arch. Egl. De Nîmes, folios 25)
Le 10 décembre 1156, une bulle du pape Adrien IV indique la paroisse rurale de Sainte Perpétue, avec ses filiales, l’église St-Gulhem de Vignols et Saint-André de Codols en Magalhe.
En 1533, François Ier, grandement amateur d’antiquitez est reçu à Nîmes, par les consuls, avec le dais et des chaperons neufs sur la place qui devient de la salamandre.
Il accorde en 1535 à la ville des armoiries avec un colovre, ataché avec une chaine au col à ung arbre de palme et ung chapeau de laurier ataché audict palme.
25 septembre 1567 : la Michelade
Les Capucins
Louis XIII attendait de religieux comme les Capucins (émanation en 1525 de l’ordre franciscain avec
capuce plus long et plus pointu) qu’ils convertissent les hérétiques et favorisait leur installation.
Le 15 juillet 1629, alors qu’il séjourne à Nîmes, le roi signe un brevet appelant les Capucins à venir en cette ville. Il prévoit même que la pierre de démolition des fortifications leur soit offerte pour bâtir leur couvent. Leur prédication et aide aux malades sont si bénéfiques que le roi demande aux échevins de leur offrir un bon terrain.
Fin 1631, fin de la construction du couvent en dehors de la Porte de la Couronne dans l’ancien cimetière de l’Eglise ou Rectorie de Saint-Thomas.
1660-juin 1663 : construction de l’église, dédiée à Saint-Denis.
12 avril 1667 : érection de la croix devant l’église
19 novembre 1698 : bénédiction de la statue de Notre-Dame (qui existe encore). C’est l’ancienne madone des remparts de Nîmes, qui fut longtemps sur la porte de la Couronne.
17 mai 1713 : canonisation de saint Félix de Cantalice, ce jour-là, les officiers du Présidial, les Consuls en robe et en chaperon, avec les assesseurs de la ville et tous les corps religieux se rendirent à l’église cathédrale d’où ils allèrent processionnellement à l’église des Capucins.
30 avril 1747 : canonisation de saint Joseph de Léonisse et de saint Fidèle de Sigmaringue. La veille, à trois heures, les Capucins précédés de la bannière des deux saints entrèrent dans le chœur de la cathédrale par la grande porte ; le gardien présenta au prévôt la bulle de canonisation qui fut
immédiatement publiée par le prêtre sous-sacristain ; puis la bannière ayant été bénite, la procession se dirigea vers l’église du couvent…
Un édit de 1787 rend aux protestants le libre exercice du culte. A partir de 1789, il regarde vers le couvent pour le récupérer et en faire un temple. Le 13 juin 1790, le couvent est pris d’assaut et
cinq religieux assassinés. La bibliothèque de 2000 volumes, la pharmacie exceptionnelle furent dévastées. Quatre calices, leurs patènes, deux ciboires, le linge sacré, les ornements sacerdotaux furent volés dans la sacristie, un crucifix fut mutilé dans le chœur à coups de sabre et une statue de la Vierge servit de cible aux forcenés […] Quelques jours après la Bagarre, des protestants dansaient à Masillargues vêtus en capucins, portant les surplis, les étoles et les chapes du couvent, et buvant tour à tour, dans les vases sacrés, à la santé de la Nation.
(ces infos viendraient des PV de la municipalité de Nîmes). Les protestants, honteux, rappelèrent les Capucins enfuis, qui revinrent dans des lieux complètement dévastés : La sacristie manque de tout. Les ornements qui y ont été trouvés […] sont tous hors de service ou ont besoin de réparations. (lettre du 10 juillet 1790 à la municipalité). Mais l’Assemblée nationale supprime les ordres religieux. En mars 1791, les Capucins doivent se disperser.
Pour l’ouest de la ville, l’église des Capucins devient la cure de la paroisse Saint-Denis. Le prêtre assermenté célèbre dans une église où personne ne vient, sa conduite étant plutôt déplacée.
Le but des révolutionnaires étant de supprimer complètement les cultes, il doit abdiquer de ses fonctions le 9 avril 1794. Comme les autres églises de Nîmes, celle de Saint-Denis fut spoliée, ses
autels renversés, les meubles et les ornements en furent brûlés sur la place de l’Esplanade.
Les cellules du couvent deviennent cellules de prisonniers en attente de l’échafaud qui est sur la place. Puis, ce fut un hôpital pour militaires, puis une maison pour le génie militaire. Destruction en
1857. Des prêtres essaient de rouvrir, mais referment aussi souvent, l’église.
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La paroisse Sainte-Perpétue (p. 21)
Le registre paroissial ouvre au 21 mai 1803 ; l’église est succursale et prend le nom des saintes Perpétue et Félicité. De fait, dès 905, on a trace d’une église Sainte-Perpétue à Nîmes, que l’on pense avoir disparu lors des guerres de religion.
Le 12 octobre 1803, l’archidiacre Joseph de Rochemore installe le premier curé, Jean-François-Xavier Jarras : nous lui avons présenté l’eau bénite à l’entrée de l’église, de là nous l’avons conduit au Maître-autel où il est monté, a ouvert le tabernacle et l’a fermé ; se portant du côté de l’Epitre, a ouvert et fermé le missel. Ensuite nous l’avons conduit à la chaire où il est monté et s’est assis ; en étant descendu, nous l’avons conduit au confessionnal où il est entré et s’est également assis; de là nous l’avons conduit aux fonts baptismaux qu’il a touchés et a sonné la clochette.
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22 mars 1804 : cloche appelée Jeanne ; parrains : Philippe-Adrien Bobé, payeur du département du Gard, et Jeanne Troupenas, veuve Salavie.
30 septembre 1807 : l’église n’est plus qu’annexe puis chapelle de secours, statut précaire mais le culte ne cesse pas.
Jarras meurt en 1812, remplacé le 17 mai par Jean Simil, né en 1767 et confesseur de la Révolution émigré et ordonné en Italie.
Le 28 février 1821, la paroisse redevient succursale.
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Le 1er mai 1822 (ou le 11 ?), l'église succursale de Ste-Perpétue est érigée en cure de seconde classe.
25 mai 1823, installation du curé Jean-Baptiste Raynard, qui fut très marquant en bien.
Il organise une grande mission dont le souvenir est gardé par une croix érigée le 5 février 1826 devant l’église, enlevée en 1831 de la place mais gardée dans la chapelle des âmes du purgatoire de l’église.
En 1839, le curé devient chanoine de la cathédrale, et son remplaçant est Vital-Gustave Goubier,
né en 1802. Il favorise fêtes, embellissements, prières des quarante heures,…
30 janvier 1842 : bénédiction de trois cloches, Marie, Perpétue et Félicité.
26 avril 1852 : vote de 160 000 francs pour ériger une façade monumentale
1er octobre 1852 : Napoléon, Prince-président, pose la première pierre. Le musée du Vieux Nîmes doit en conserver la truelle d’or.
17 novembre 1852 : vote de 100 000 francs de plus parce que l’architecte Feuchère a convaincu du fait que la nouvelle façade obligeait à surélever l’église. Pour détails construction, cf. archives municipales.
Puis, on s’aperçoit que les murs anciens ne supporteront pas ces travaux, et qu’il va falloir reconstruire tout. Au final, la dépense est de 999 066 francs !
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Feuchère meurt en 1857, remplacé par Monsimier, son collaborateur, qui meurt en janvier 1860, et les travaux sont donc terminés en 1864 par Libourel, architecte de la ville.
Pendant les travaux, les restes des Capucins furent transférés dans ce qui est maintenant la chapelle des âmes du purgatoire, au pied de l’ancien maître-autel de l’église des Capucins.
15 avril 1855, mort de l’abbé Goubier. Joseph Malartre, né en 1807, devient curé le 1er juillet 1855.
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Juin 1857 : contrat de la ville avec M. Joseph Felon, sculpteur, qui doit fournir six sujets sculptés de la façade, en pierre de Lens : un Christ (370 cm), ste Félicité (250 cm), ste Perpétue (250 cm), et trois bas-reliefs au-dessus des portes.
La ville demande à Aristide Cavaillé-Coll, qui avait déjà construit à Nîmes les orgues de Saint-Paul et de la cathédrale, un devis pour Ste-Perpétue, devis qu’il fournit le 26 juillet 1858 (facture de 31 600 francs du 23 janvier 1864). Bernard-Hoen doit faire le buffet. Le montage ne se fait qu’à l’automne 1863.
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18 novembre 1858 : Contrat qui demande à Bosc de faire deux statues d’anges, de miséricorde et du châtiment, de 260 cm.
Janvier 1859 : commande de vitraux à Frédéric Martin, peintre verrier d’Avignon, sur des cartons de Joseph Felon. Ont été endommagés en 1872 et le 9 août 1873.
25 octobre 1861, Bosc doit faire deux anges en marbre de Carrare, à livrer le 30 juin 1862.
28 mars 1862 : commande du maître-autel à Hippolyte Sol.
Dans le dossier, il y a l'original en latin de la permission de consacrer l'église Sainte-Perpétue, daté du 24 juillet 1862, au secrétariat de la congrégation des saints rites.
Avril 1863 : délib. de la fabrique concernant la statue de ste Perpétue de Bosc.
Le 13 décembre 1863, Marc-Albert Londès est le nouveau curé, qui reste jusqu’en 1906.
2 février 1864 : bénédiction de la nouvelle église (avec le concours de la société chorale de la Lyre d’or, p. 32), mais c’est le 8 juin 1864 qu’eut lieu la consécration.
Le 2 février, on a apporté en procession les reliques de P. et de F. ; quatre chanoines en dalmatique rouge prirent sur leurs épaules le brancard chargé des deux reliquaires ; sur un autre brancard, étaient disposés un calice avec patène et un ciboire, pour signifier qu’une nouvelle arche d’alliance allait être associée au Sacrifice et au Sacrement.
13 février 1864 : séance du conseil municipal : mention d'une lettre d'Auguste Bosc remerciant le conseil d'avoir alloué 4 500 francs pour la statue de ste Perpétue. Il est décidé de lui commander une statue de l'empereur Antonin en marbre pour orner le nouveau square ayant remplacé le lavoir circulaire de La Bouquerie.
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Confréries de la paroisse :
congrégation des enfants de Marie ou du Saint-Nom de Marie, pour les jeunes personnes ;
confrérie de sainte Agnès, du 15 janvier 1866, pour les jeunes filles qui suivent le catéchisme de persévérance ;
confrérie du Sacré-Cœur de Jésus, née le 25 juin 1866
confrérie de saint Joseph, du 15 novembre 1865 ;
confrérie de Notre-Dame des sept douleurs ;
Tiers-ordre de saint François ; date de l’arrivée des Capucins
Dossier paroissial aux archives diocésaines
1865 : délib. de la fabrique concernant don de M. Pelissier de l’autel de la chapelle st Joseph
1er juillet 1866 : délib. de la fabrique concernant don du tableau de la chapelle st Joseph par M. Gerent
7 octobre 1866 : délib. de la fabrique concernant achat d’un tableau du Baptême de Jésus, copie de celui de ND des Anges à Rome.
5 janvier 1868 : délib. de la fabrique concernant don du chemin de croix par madame Bezard, copie de celui de St-Augustin, de Paris.
Premier dimanche de juillet 1873 : délib. de la fabrique qui étudie les cinq propositions de manufactures pour l’acquisition d’un orgue d’accompagnement qui irait derrière le maître-autel. On
choisit la maison Puget fils, de Toulouse.
Premier dimanche de juillet 1875 : délib. de la fabrique, compte rendu de l’inauguration de l’orgue
24 novembre 1880 : messe d’inhumation du Père d’Alzon dans l’église. Sa sépulture est dans la chapelle de la rue Séguier.
1906 : le nouveau curé est le chanoine Baudile Triaire-Brun, jusqu’en 1840, puis André Veyras, jusqu’en juin 1948, puis Pierre Afflatet.
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9 mars 1965, article du Méridional
Le chanoine Attlatet, curé, est en plein travaux dans le choeur (on dit qu'il est l'auteur du magnifique prieuré de Bethléem).
On lui fait remarquer la perte du retable : je me refuse à qualifier de retable ce qui était un dressoir à fleurs et à chandelles d'un goût liturgique plus que médiocre.
un charmant petit tabernacle, selon l'art néo-gothique de notre édifice culturel (sic), viendra se placer sur notre autel majeur.
Avec une vieille vis de pressoir à huile de 4 mètres, il a fait base des ambons.
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p.44 de Goifon, il est question d’un tableau de l’Assomption provenant de l’église des Ursulines, criblé de balles par les révolutionnaires et donné plus tard à l’abbé de Cabrières.
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Toujours dans le dossier des archives diocésaines de Ste-Perpétue, texte d'un hymne à saint Baudille
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Problème de la chapelle du Prince-Président
Lettre du ministère de l'Instruction publique et des Cultes du 18 mars 1856 : Le 29 octobre 1852, l'empereur Napoléon III adresse une chapelle en vermeil au prêtre de Sainte-Perpétue. Le problème est que les héritiers de l'abbé Goubier, curé, considère qu'elle est dans leur héritage. La lettre officielle du ministère vise à réaffirmer que le don de l'empereur s'adressait à l'église et non au prêtre.
Le problème est qu'en octobre précédent, le cabinet de l'empereur a écrit une lettre aux héritiers (copie dans le dossier), dont ils se prévalent contre le ministère. Il y a derrière cela un M. Pagesy,
membre de la fabrique mais parent du curé.
Copie de la lettre initiale du don : Palais de l'Elysée, 19 octobre 1852, Monseigneur, Le Prince Président me charge d'avoir l'honneur de vous envoyer une caisse que vous recevrez par le courrier ; elle contient des ornements que S.A.I. vous prie de remettre à Mr le curé de l'église dont elle a posé la première pierre
Lettre du 27 mars 1856 de qqn qui signe Goubier Curé, à Vauvert, qui reste sur la lettre du cabinet et renvoie vers Pagésy pour obtenir copie de ladite lettre.
Le 19 avril 1856, le ministère écrit à nouveau en confirmant le don de l'empereur au curé de
Goubier personnellement.
lettre du 22 février 1864 du curé Goubier, frère du précédent, où il propose à l'évêque de donner la chapelle de l'empereur à l'église.
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Mémoire non daté mais rappelé dans une lettre de 1840.
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Conseilde fabrique du 10 mars 1863, il y est indiqué qu'en 1840 il y avait 3 000 catholiques dans la paroisse et qu'aujourd'hui il y en a 6 500. D'où le souhait d'un troisième vicaire.
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Registre de fabrique commencé en 1823
inventaire complet de 1823
13 mars 1834, établissement de la dévotion à la croix, notamment en mémoire de la destruction de celles qui étaient sur les places; installation du chemin de croix, en procession.
6 juillet 1834 : la munificence des paroissiens a mis à même la fabrique de faire travailler à la restauration de la chapelle des fonts.
Décision prise de restaurer.
Le 4 mai 1836, ils reçoivent Nicolas Chambry, facteur d'orgues, de Valence, et lui commandent un orgue. On lui donne 6 mois pour le faire, en le payant 1000 francs par an pendant huit ans. M. Flory
doit faire le buffet. Suit le détail de l'orgue.
Le 26 février 1837, l'orgue n'est toujours pas fait.
23 septembre 1838 : l'orgue est en place, pas exactement tel que voulu mais bon néanmoins.
14 avril 1839 : l'ancien curé Raynard, devenu chanoine de la cathédrale offre de céder à la fabrique un ornement complet neuf et de couleur jaune, composé d'une chasuble, d'une chappe, de deux dalmatiques et accessoires qu'il a fait faire à ses frais par le sieur Mouchiraud [?] au prix
de 1057 francs, sur laquelle somme il a déjà payé en deux acomptes 312 francs, à charge pour la fabrique de payer audit sieur Mouchiraud les 750 francs qui restent. Le conseil accepte d'autant que a fabrique est très pauvre en ornement, et qu'elle ne possède pas même ceux nécessaires à la décence du culte.
Le même jour, il est question de réparer l'orgue dont des morceaux sont tombés. Dominique-Hyacinthe Cavalié, facteur d'orgues parisien, de passage à Nîmes, est demandé pour réparer. Dans
les mois qui suivent, la question de l'orgue revient, avec des travaux de Chambry mal faits et un facteur en faillite.
5 janvier 1840 : constat de travaux importants à faire à la toiture et à la charpente de l'église.
19 janvier 1840 : l'ancien curé Raynard dit avoir payé au sieur Cancel, fondeur 380 francs sur la belle garniture d'autel, en laiton, consistant en candélabres, croix. Comme le tout coûte 588 francs, il demande à la fabrique de payer le reste. La fabrique accepte.
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30 janvier 1841 : on a agrandi la tribune; on décide de changer la rampe en pierre ancienne par une rampe en fonte; le curé offre 350 sur les 641 qu'elle coûte, payables au serrurier Belaigues (?)
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1er octobre 1842, il est question de la foudre tombée sur le clocher et dans l'église, et particulièrement dans la chapelle du Tiers-ordre.
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23 mars 1849 : érection du nouveau chemin de la croix
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Pour le budget de 1851, la fabrique demande 3 500 francs à la ville pour vases sacrés (700), pour
ornemens indispensables (430), pour lingerie (370), pour vestiaire du bas choeur (500), pour un meuble dit chappier pour enfermer et soigner les ornements (1500).
1er octobre 1850 : M. le curé a fait part au conseil qu'une personne voulant garder l'anonymat avait donné la somme de 2 500 francs applicables à l'achat d'un ornemens complet pour les grandes fêtes à la condition que la fabrique ferait dire cent messes pour le repos des décédés de sa famille. Accepté. L'ornement souhaité coûte 4 820 francs mais on s'entend sur le paiement.
5 décembre 1853 : le curé annonce une dépense exhorbitante de 9 747 francs faite pour les processions de la Fête-Dieu qui ont recommencé cette année-là, suite à un long arrêt, dépenses
imprévues et très considérables vu l'état de pauvreté et de dénument dans lequel se trouvait l'église Ste-Perpétue comme toutes les églises de la ville après 22 ans de suppression de ces
grandes cérémonies. Il n'a payé que 2 822 francs à ce moment.
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Arrêt du livre en 1855; départ d'un nouveau registre, à l'installation de M. Maltarte.
Dans les années qui suivent la paroisse est constamment endettée parce qu'elle ne peut louer toutes ses chaises dans la chapelle provisoire qu'elle occupe.
1er juillet 1859, César Salavie donne par testament 2000 francs à la paroisse pour être employés à l'ornementation de l'autel
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23 février 1860, on décide d'acquérir un dais pour les processions du très saint sacrement. Vu que le dais dont on se sert n’a jamais été regardé que comme un dais provisoire et qu’il est aujourd’hui entièrement hors de service […], vu que dans ce moment Mr le curé met une somme assez considérable à la disposition de la fabrique pour l’acquisition de cet ornement
arrête Article 1er : Mr le curé est prié d’acheter pour la paroisse ste Perpétue un dais conforme au dessin qu’il lui a soumis ; Ce dais, coûtant 6 500 francs, sera payé de la manière suivante :
3 500 francs seront fournis par un pieux anonime qui les a confiés à Mr le curé ; la fabrique affecte à cette acquisition les 2000 francs donnés par Mr Salavie dans son testament en date du 6 juillet
1857 ; la fabrique s’oblige à compter 1000 francs sur ses propres fonds. Mais cette dernière somme de 1000 francs ne devant être comptée que dans cinq ans, et par conséquent lorsque nous serons en possession de l’église nouvelle, elle ne figurera que plus tard sur notre budget.
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1er dimanche d'avril 1863 : on rappelle au Maire le souhait que la ville acquiert 1500 chaises nouvelles.
M. le président ensuite que M. Bosc a exposé à l'hôtel de la Préfecture une statue de ste Perpétue. Il conseillerait que cette oeuvre d'art figurerait dignement dans une chapelle dédiée à ste
Perpétue dans l'église nouvelle paroissiale et qu'il serait bien de ne pas laisser enlever à Nîmes cette oeuvre d'un statuaire nimois.
1er janvier 1865, M. le curé a exposé au conseil que M. Mourier Hypolite paroissien de Ste-Perpétue, a fait don à l'église d'un autel d'une valeur de 1400 francs destiné à la chapelle
1er dimanche d'octobre 1865 : M. Pelissier, qui a déjà fait don d'un magnifique autel à la chapelle Saint Joseph […] vient encore de doter la chapelle ste Agnès d'un fort bel autel.
janvier 1866 : M. Malarte, ancien curé de Ste-Perpétue aujourd'hui dominicain au couvent de ste-Sabine à Rome a fait don à la dite église d'un superbe ciboire en vermeil, ainsi que d'une fort belle agraphe en vermeil enrichie d'une pierre précieuse.
1er juillet 1866, Mr Gérent, marguillier d’honneur, a fait don à l’église de Ste Perpétue du tableau qui décore la chapelle de saint Joseph et demande qu’en retour la fabrique s’engage à faire célébrer à perpétuité dix messes par an.
7 octobre 1866 : e conseil fait acquisition, au prix de 1 400 francs d’un tableau représentant le baptême de notre seigneur dont l’original de Carlomarate est à Rome dans l’église Sainte-Marie des Anges. Carlo Maratta (1625-1713), peintre italien.
Juillet 1867 : le conseil réclame réparation de la toiture en ardoise de l'église.
Octobre 1867 : le curé signale le mauvais état des vitraux du choeur, à cause du vent, et préconise des châssis extérieurs vitrés pour les protéger.
Janvier 1868 : annonce d'une somme de 8 000 francs votée par la ville pour la toiture.
Mme Bézard, de la paroisse, récemment convertie au catholicisme, fait don à la paroisse d’un magnifique chemin de croix, sur le modèle de celui qui se trouve à l’église de Saint-Augustin à Paris et le conseil accepte avec reconnaissance ce don.
19 novembre 1876 : Mr le curé a exposé au conseil qu’une société orphéonique composée de quelques anciens membres de la société paroissiale dite la Lyre d’or réclamait les insignes et la banière de la dite société. Il a révélé au conseil le désir exprimé…
Le président de la société vient dire 1° que la société dont il est régulièrement institué président
était bien la Lyre d’or, et 2° qu’elle avait en cette qualité acheté et payé la bannière de la dite société. Mr le curé a répondu que la société dite Lyre d’or avait été primitivement et n’avait jamais cessé d’être un chœur paroissial, institué par un vicaire de la paroisse, dirigée par le Maistre de chapelle de la paroisse. De plus, il a été établi en ce qui touche à la bannière qu’elle avait été achetée par Monsieur l’abbé Serre, vicaire de Ste Perpétue, payé moitié par lui, moitié par Mr le curé Londès, que le local où se faisait les répétitions et les frais d’éclairage avait toujours été à la charge de la fabrique, aussi a-t-il conclu au rejet pur et simple de la demande. En fait, cela fait de telles histoires, que la fabrique laisse la bannière.
juillet 1879 : la ville a voté 8 000 francs pour faire faire des portes à l'église.
21 avril 1895 : un petit excédent sur les comptes de 1894 de 793 francs permet d’employer l’argent à un nouvel habit pour le suisse – une nouvelle robe pour le bedeau – quatre chasuble pour l’usage journalier. Ensuite, le curé dit qu’il faut refondre la cloche qui est fêlée ; il offre de prendre à sa charge la dépense de la refonte.
17 avril 1898 : le conseil remercie encore M; le curé du don, pour être placé dans la sacristie, d'un retable, ouvrage artistique d'une grande valeur.
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Inventaire du 26 janvier 1906 par l’agent des domaines
3 ornements blancs
4 chapes
2 ornements violets
2 chapes dorées
1 bannière (ste Agnès)
1 chape noire
2 ornements blancs
2 ornements blancs
2 ornements rouges
1 ostensoir en argent
1 ciboire vermeil
1 autre ciboire
2 calices en argent, 100 et 60 […]
paire de burettes
6 nappes d’autel
4 aubes
10 surplis d’enfants de chœur
12 corporaux
12 purificatoires
1 grande armoire
1 meuble avec retable revendiqué par M. le curé
1 meuble pour les ornements
1 tableau
1 tableau
1 portrait de Mgr Cart
1 cadran
2 prie-Dieu
1 poêle
2 portraits
Chapelle des morts, 6 chandeliers
Chapelle ste Agnès : 6 chandeliers, 1 statue, 1 tableau
Chapelle st Louis : 6 chandeliers, 1 statue, 1 tableau
Chapelle ste Perpétue : 6 chandeliers, 1 statue
Chapelle de la ste Vierge : 6 chandeliers, 1 garniture
Chapelle des fonts baptismaux : 1 tableau
Chapelle st Joseph : 6 chandeliers, 1 statue, 1 tableau
Chapelle du Sacré-Coeur : 6 chandeliers, 1 statue, 1 tableau
Chapelle ND des sept douleurs : 6 chandeliers, 1 statue
Chapelle st François : 6 chandeliers
Maître-autel : 2 statues (anges), 12 chandeliers, 6 vases
1 orgue d’accompagnement chœur
2 lustres en cristal revendiqués par M. le curé
4 lustres métal doré
Lampe du sanctuaire métal doré
1 harmonium
300 chaises
Un dais velours rouge 400
4 (?) confessionnaux
1 autre revendiqué par Mgr Trutière
1 chemin de croix
Chapelle des morts. Un autel en pierre surmonté d’une croix massive en fer
Chapelle ste Agnès, autel
Chapelle st Louis, autel
Chapelle ste Perpétue, autel
Chapelle ste Vierge, autel et statue
Les fonts baptismaux
Chapelle st Joseph, autel
Chapelle du Sacré-Coeur, autel
Chapelle ND des sept douleurs, autel
Chapelle st François d’Assise, autel et statue
Maître-autel
Grand orgue
Chaire
Banc des marguilliers
Josiane Pagnon,
pour l’Inventaire général Languedoc-Roussillon,
juin 2010
Architecte parisien, fils d'un bronzier, ciseleur doreur et argenteur. Il est admis à l’école royale des Beaux-Art de Paris le 13 décembre 1822 et en sort diplômé le 1er mai 1827. Il travaille à l’Opéra de Paris comme dessinateur-décorateur, employé chez Charles Cicéri. Il travaille aussi pour le théâtre de la Porte Saint-Martin et pour le Théâtre-Français.
Il s’installe à Nîmes en 1841. Son agence est sur la Place des Arènes. Il devient architecte du département du Gard et de la ville. Il construit la préfecture de Nîmes, le théâtre d’Avignon, fournit les plans du théâtre de Toulon. Il travaille aux hôtels Silhol et Picheral, sur l’avenue Feuchères, l’hôtel Arnaud, rue Clérisseau, l’hôtel Meynes sur les quais de la Fontaine.
Il obtient la Légion d’honneur en 1849. https://agorha.inha.fr/ark:/54721/174fb0f8-27c8-4039-ada8-99c39894fa6c