Dossier d’œuvre architecture IA34009012 | Réalisé par
  • recensement du vitrail
ancienne cathédrale Saint-Etienne d'Agde
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Agde
  • Commune Agde
  • Adresse rue Louis Bages

L'évêché d'Agde a été créé au IVe siècle (le premier évêque connu est Béticus, première moitié du Ve siècle) ; il a été supprimé à la Révolution. La première cathédrale élevée à l'intérieur des murs de la cité remontait sans doute au troisième quart du IXe siècle. En 1149, l'évêque Armengaud lègue 1000 sols melgoriens pour l'achèvement du choeur, et la moitié de ses biens pour la construction de l'église ; l'abside, mise au jour en 1847 à l'emplacement du transept pourrait correspondre à cette première réfection. En 1173, l'autorisation accordée par Louis VII à l'évêque Guillaume de Minerve de doter la cité d'une enceinte fortifiée et de renforcer la défense de l'église, "par crainte des sarrasins et autres mauvaises gens", conduit à une reconstruction totale. Consacrée tardivement, en 1453, la cathédrale subit les rigueurs des conflits religieux. Une première restauration intervient en 1629 sous l'épiscopat de Mgr de Budos de Portes qui en modifie la disposition intérieure en ouvrant une porte dans le chevet, en désorientant l'autel et agrandissant les fenêtres. Au XIXe siècle, l'architecte Paul-Louis Boeswilwald rétablira l'ordonnance primitive.

Le dimanche 6 mars 1977 a été l'occasion de fêter des travaux importants qui ont été réalisés en trois tranches : une pour la réfection complète des toiture; la deuxième concernait le nettoyage et la reprise des parements intérieurs de la chapelle ND de Lourdes. Elle a permis la présentation de l'autel roman de la cathédrale et la mise en valeur de sondages ayant permis de retrouver les traces d'une salle attenante à l'ancien cloître. Le plafond en briques de la chapelle a été habillé de larges lattes de bois.

Le vaisseau unique est couvert d'un berceau brisé supporté par un seul doubleau reçu sur des culots à têtes humaines et masques d'animaux. A l'est, un chevet plat limite le transept, qui fait en même temps office de sanctuaire, donnant à l'édifice un plan en tau. Le désaxement du transept résulte du maintien, au moment des travaux, d'une rue sur laquelle le chevet est venu s'aligner. Les chapiteaux des colonnes engagées de l'arc triomphal, en marbre blanc, d'une facture romane antiquisante mais inadaptés au support, sont des remplois. Les chapiteaux des arcades du transept présentent des feuilles grasses, un quadrupède et un oiseau. L'utilisation du basalte local ajoute à l'impression d'austérité de l'ensemble, proche de l'architecture militaire contemporaine à laquelle Saint-Etienne emprunte la plupart de ses éléments structuraux. La ceinture de mâchicoulis tendus entre les contreforts, le parapet crénelé et les tours établies au-dessus des bras du transept participaient aussi à la défense. Au XIVe siècle, le clocher nord, surélevé comme un véritable donjon, a reçu des mâchicoulis sur consoles. La porte actuelle, moderne, donne accès à la chapelle Notre-Dame de Lourdes, qui conserve dans son fenestrage les éléments du cloître gothique du XIVe siècle, détruit en 1858. Le palais épiscopal était au nord de la cathédrale.

  • Murs
    • basalte
    • marbre
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1840
  • Référence MH

Bibliographie

  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie (dir.). Le guide du patrimoine Languedoc-Roussillon. Paris : Hachette, 1996 (col. Guides du patrimoine), 623 p.

    p.111-112
  • ADGE, Michel, RIVIERE, Jean-Claude. La cathédrale Saint-Etienne d'Agde, origines et construction. A2C éditions : Le Crès, 2013, 221 p.

  • ADGE, Michel. " Les marques de tacherons du combe de la cathédrale d'Agde". Etudes sur Pézenas et sa région, bulletin trimestriel édité par les amis de Pézenas, VII, N° 3, 1976

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier

Annexes

  • Archives municipales
  • AD 34
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie