Cette station de pompage datant de 1885, est la dernière de la ligne Cahors-Capdenac, celle de Cajarc ayant disparue. Bien qu’il manque machine, la présence de ces installations permet de comprendre le fonctionnement des trains à vapeur.
- enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
- patrimoine ferroviaire
- (c) Collection particulière
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
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Hydrographies
le Lot
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Commune
Cajarc
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Adresse
chemin des Mariniers
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Cadastre
2021
AI
357
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Dénominationsétablissement élévateur des eaux, station de pompage
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Précision dénominationusine élévatrice des eaux
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Appellationsmachine fixe
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
La station de pompage a été construite dans le dernier quart du 19e siècle afin d'abriter une machine à vapeur fixe qui envoyait l'eau du Lot dans un château d'eau pour alimenter les locomotives à vapeur de la ligne Cahors-Capdenac.
Elle est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer concédée à la Compagnie du Paris-Orléans, reliant Cahors à Capdenac. Elle a été réalisée d'après des plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (ouverture de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après l'ingénieur en chef, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. La ligne est inaugurée le 14 juillet 1886, Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors. D'après le tableau des dépenses dressé par l'ingénieur en chef Lanteirès, cet édifice aurait coûté 24 400 Francs auquel il faut ajouter 12 000 francs pour la machine élévatoire à pompe horizontale placée à l'intérieur.
La gare de Cajarc est construite par les entrepreneurs Cancalon et Blavy, très probablement à partir de 1885. La station de pompage est très certainement construite en même temps que la gare et par les mêmes entrepreneurs. Le bâtiment est conçu sur un modèle que l'on peut retrouver sur d'autres lignes voisines. Les plans d'aménagements et du système de pompage sont dressés en 1885 par Alfred Charles Brière, ingénieur en chef de la voie à la Compagnie du Paris-Orléans.
D'après un panneau d'information réalisé en 2004 apposé sur la station de pompage de Saint-Géry, le système aurait fonctionné de 1886, année d'ouverture de la ligne de chemin de fer, jusqu'en 1962, année à partir de laquelle les trains ont commencé à utiliser du gazole pour combustible.
La station de pompage a été totalement détruite dans les années 1960.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
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Dates
- 1885, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Lanteirès Josephingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLanteirès Joseph
Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.
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Auteur :
Cancalon Pierreentrepreneur attribué par sourceCancalon Pierre
Entrepreneur ayant fait construire les stations de la ligne Cahors-Capdenac en association avec l'entrepreneur Blavy en 1885. Les sources mentionnent seulement le nom de Cancalon, il s'agirait de Pierre Cancalon, un maçon creusois (originaire de la Royère, à Rubeyne). Pierre Cancalon (1842-1922) bénéficie grandement de la notoriété de Pierre Blavy. Né d’un père maçon et d’une mère cultivatrice, ce maçon rejoint Pierre Blavy au début des années 1880 et collabore avec lui jusqu’en 1915. À Arcachon il participe à la construction de plusieurs villas, dont la villa Bianca en 1882, ainsi qu’aux travaux du tramway en 1910.
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Auteur :
Blavy Pierreentrepreneur attribué par sourceBlavy Pierre
Venant de la Creuse (Saint-Marc-à-Loubaud), Pierre Blavy est considéré comme l’un des plus importants constructeurs en France dans les années 1870-1900. Son parcours le mène d’abord à Lyon et Lons-le-Saunier avant de s’établir à Arcachon dans les années 1860. Dans la station balnéaire, il participe à la construction de la gare, réalise le grand hôtel, le grand théâtre, la synagogue et près de 500 immeubles ou villas. Privilégiant son réseau familial et son réseau creusois pour ses chantiers, Pierre Blavy s’associe avec Pierre Cancalon sur plusieurs projets notamment ferroviaires : la ligne Saint-Denis au Buisson (Dordogne) en 1881 et la ligne Cahors-Capdenac en 1885. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1925.
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Auteur :
Brière Alfred Charlesingénieur attribué par sourceBrière Alfred Charles
Né en 1835, Alfred Charles Brière est un ingénieur issu du corps des Ponts et Chaussées. Il entre à la Compagnie du Paris-Orléans en 1875. Il devient ingénieur en chef en 1885. A ce titre, il travaille sur la ligne Cahors-Capdenac, notamment pour les stations de pompages dites machines fixes. Chevalier de la Légion d'honneur en 1878, il est promu officier en 1893. Brière prend sa retraite en 1897.
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Auteur :
La gare de de Cajarc étant implantée à proximité directe de la rivière, la station de pompage a pu être installée sur le même site, de l'autre côté de la voie. D'après les photographies anciennes (début du 20e siècle et des années 1950), le bâtiment est de forme rectangulaire couvert d'un toit à deux longs pans asymétrique. La haute cheminée hors-œuvre construite en brique est élevée au sud du bâtiment, elle semble identique à celle de la station de pompage de Saint-Géry. Elle était complétée par des canalisations souterraines permettant de pomper l'eau dans le Lot puis de l'acheminer dans le château d'eau en attendant sa distribution au moyen de grues hydrauliques. Le château d'eau et les grues sont toujours présents malheureusement il ne reste aucun vestiges de la station de pompage.
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Murs
- brique
- calcaire
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Couvertures
- toit à deux pans
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Énergies
- énergie thermique produite sur place moteur thermique
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- droits réservés
- droits réservés
Documents d'archives
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AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.
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AD Lot, 74 S 4 : Ligne Montauban-Brive, section Cahors-Brive : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Pihier, vers 1890.
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Plan du Bâtiment de la machine fixe et profil de la conduite d'aspirations, dressé par Alfred Charles Brière, ingénieur en, chef de la voie, le 9 septembre 1885.
Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.
Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.