D'après l'inscription relevée sur la grue n°1, celle-ci correspond au "type A" des grues hydrauliques en usage par la Compagnie d'Orléans et aurait été posée en 1890. Quant à la grue n°2, qui présente quelques différences notamment au niveau de l'organe de liaison entre le bras et le tube vertical, on peut supposer - en l'absence de sa plaque signalétique, qu'elle a été posée auparavant, peut-être au moment de la mise en service de la ligne en 1886. Par ailleurs, seul le soubassement de la grue n°1 porte la signature de la fonderie Veuve A. Martin au Mans, lieu de production vraisemblable des grues. Créée en 1841 par Doré & Chevé puis dirigée par la famille Martin à partir de 1875, elle produisait du matériel ferroviaire et de la fonte d'ornement. En 1890, à la mort de l'ingénieur Martin successeur de Victor Doré, la raison commerciale devient Veuve A. Martin, nom qu'elle conserve jusqu'en 1917.