Dossier d’œuvre architecture IA46103023 | Réalisé par ;
Cadot Fabien (Enquêteur)
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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  • dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
station de pompage à usage ferroviaire, dite machine fixe
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
  • Commune Saint Géry-Vers
  • Lieu-dit Fond de la rivière
  • Cadastre 2017 C01 395
  • Précisions anciennement commune de Saint-Géry
  • Dénominations
    établissement élévateur des eaux, station de pompage
  • Précision dénomination
    usine élévatrice des eaux
  • Appellations
    machine fixe
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Cette station de pompage datant de 1885, est la dernière de la ligne Cahors-Capdenac, celle de Cajarc ayant disparue. Bien qu’il manque machine, la présence de ces installations permet de comprendre le fonctionnement des trains à vapeur.

Le bâtiment a été construit dans le dernier quart du 19e siècle afin d'abriter une machine à vapeur fixe qui envoyait l'eau du Lot dans un château d'eau pour alimenter les locomotives à vapeur de la ligne Cahors-Capdenac. D'après les archives, la parcelle de la station de pompage a été rachetée par l'Etat en 1884, en même temps que toutes les autres parcelles de Saint-Géry nécessaires à la construction de la ligne de chemin de fer : la station de pompage a dû être édifiée peu de temps après d'après des plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées.

L'ingénieur ordinaire Jean-Pierre Lacaze est en charge de la direction des travaux pour l'arrondissement de Cahors jusqu'à sa mort en janvier 1885. Il est alors remplacé par Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure et exécuter les stations. Il est probable que la station de pompage ait été construite en 1885 par les mêmes entrepreneurs que pour la gare, à savoir Cancalon et Blavy.

D'après le tableau des dépenses dressé par l'ingénieur en chef Lanteirès, cet édifice aurait coûté 26 600 Francs auquel il faut ajouter 12 000 francs pour la machine élévatoire à pompe horizontale placée à l'intérieur. Cette dernière a malheureusement disparu. Le bâtiment est conçu sur un modèle que l'on peut retrouver sur d'autres lignes voisines.

D'après un panneau d'information réalisé en 2004 par l'office du tourisme, le système aurait fonctionné de 1886, année d'ouverture de la ligne de chemin de fer, jusqu'en 1962, année à partir de laquelle les trains ont commencé à utiliser du gazole pour combustible.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1885, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Lacaze Jean-Pierre
      Lacaze Jean-Pierre

      Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Cancalon Pierre
      Cancalon Pierre

      Entrepreneur ayant fait construire les stations de la ligne Cahors-Capdenac en association avec l'entrepreneur Blavy en 1885. Les sources mentionnent seulement le nom de Cancalon, il s'agirait de Pierre Cancalon, un maçon creusois (originaire de la Royère, à Rubeyne). Pierre Cancalon (1842-1922) bénéficie grandement de la notoriété de Pierre Blavy. Né d’un père maçon et d’une mère cultivatrice, ce maçon rejoint Pierre Blavy au début des années 1880 et collabore avec lui jusqu’en 1915. À Arcachon il participe à la construction de plusieurs villas, dont la villa Bianca en 1882, ainsi qu’aux travaux du tramway en 1910.

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      entrepreneur attribué par source
    • Auteur :
      Blavy Pierre
      Blavy Pierre

      Venant de la Creuse (Saint-Marc-à-Loubaud), Pierre Blavy est considéré comme l’un des plus importants constructeurs en France dans les années 1870-1900. Son parcours le mène d’abord à Lyon et Lons-le-Saunier avant de s’établir à Arcachon dans les années 1860. Dans la station balnéaire, il participe à la construction de la gare, réalise le grand hôtel, le grand théâtre, la synagogue et près de 500 immeubles ou villas. Privilégiant son réseau familial et son réseau creusois pour ses chantiers, Pierre Blavy s’associe avec Pierre Cancalon sur plusieurs projets notamment ferroviaires : la ligne Saint-Denis au Buisson (Dordogne) en 1881 et la ligne Cahors-Capdenac en 1885. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1925.

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      entrepreneur attribué par source

Situé en aval de la gare de Saint-Géry, à un endroit où la rivière Lot et la voie ferrée sont le plus proches, la station de pompage est implantée à mi-hauteur entre les deux sur un terre-plein (ou terrassement) taluté de pierres. Elle se présente sous la forme d'un bâtiment rectangulaire (qui abritait initialement une machine à vapeur) et une cheminée hors-œuvre, complétés à l'origine par des canalisations souterraines qui permettaient de pomper l'eau dans la rivière pour son stockage dans un château d'eau jusqu'à sa distribution aux locomotives à vapeur au moyen de grues hydrauliques, éléments aujourd'hui disparus. Désaffecté, le bâtiment principal rectangulaire présente un soubassement maçonné de pierres et briques enduites, surmonté d'un bardage de bois percé de fenêtres et coiffé d'un toit à deux pans couvert d'ardoises, prolongé d'un appentis moderne côté est. De plan carré, mesurant environ 10 mètres de haut, la cheminée construite sur le flanc sud présente un soubassement en pierres de taille calcaire puis un conduit en briques rouges, avec une corniche maçonnée et ornée de denticules séparant la chambre de chauffe et le fût ; elle est reliée au bâtiment principal par un conduit horizontal en briques.

  • Murs
    • brique
    • calcaire
    • bois
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Énergies
    • énergie thermique
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • A.D Lot, 73 S 7 : Ligne de chemin de fer de Cahors à Capdenac, acquisition des terrains de Saint-Géry.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 74 S 4 : Ligne Montauban-Brive, section Cahors-Brive : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Pihier, vers 1890.

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017, 2020
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie
Cadot Fabien
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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