Dossier d’œuvre architecture IA46107501 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
gare de Saint-Géry, également Musée du rail "Mémorail"
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
  • Commune Saint Géry-Vers
  • Lieu-dit Saint-Géry
  • Cadastre 2019 C 862, 824, 951
  • Dénominations
    gare, musée
  • Destinations
    musée du Rail "Mémorail"
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    entrepôt commercial, quai, lampisterie, latrine

La gare de Saint-Géry est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.

Cette station a été réalisée d'après les plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne). D'après l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et dix mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.

L'ingénieur ordinaire, Jean-Pierre Lacaze, dirige les travaux de l'arrondissement de Cahors jusqu'en 1885 (décès). Il est alors remplacé par l'ingénieur Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure et fait exécuter les stations. La gare de Saint-Géry est construite par les entrepreneurs Cancalon et Blavy, très probablement à partir de 1885.

D'après le tableau des dépenses rédigé par Lanteirès en juin 1886, l'ensemble des coûts pour la station de Saint-Géry s'élève à 255 950 Francs dont 130 800 Francs pour la construction des bâtiments. Le bâtiment des voyageurs a coûté 50 500 Francs, il est conçu sur le modèle de 4e classe comportant trois travées d'élévation. Ce même modèle dit de 4e classe est utilisé pour les gares d'Arcambal, de Vers, de Conduché, de Saint-Martin-Labouval et de Toirac. Le surplus du coût de cette gare, par rapport aux autres gares de même classe, tient compte de la station de pompage installée non loin de la gare (IA46103023). Ce bâtiment permet d'alimenter en eau les locomotives. Il existait deux stations de pompage entre Cahors et Capdenac : celle de Saint-Géry et une seconde à Cajarc (disparue).Les anciennes halles à marchandises abritent aujourd'hui le Mémorail, le musée du rail de Saint-Géry.

Les registres du service des chemins de fer indiquent que les signaux fixes, cloches électriques, appareils télégraphiques et autres sont installés dans les stations en 1885. Des cloches électriques seront de nouveau installées en 1902 (rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments). Enfin, les registres des chemins de fer rapportent également que la gare de Saint-Géry a été équipée en 1886 d'un pont à bascule et d'une grue de chargement.

Comme pour les autres haltes et gares, des lieux d'aisance sont établies à proximité directe, cet édicule abritait également une lampisterie. Ces toilettes-lampisterie sont également conçues d'après des modèles. Enfin, il faut signaler la disparition probable de l'abri des voyageurs qui devait être présent à l'origine de l'autre côté de la voie.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1885, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Lacaze Jean-Pierre
      Lacaze Jean-Pierre

      Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Cancalon Pierre
      Cancalon Pierre

      Entrepreneur ayant fait construire les stations de la ligne Cahors-Capdenac en association avec l'entrepreneur Blavy en 1885. Les sources mentionnent seulement le nom de Cancalon, il s'agirait de Pierre Cancalon, un maçon creusois (originaire de la Royère, à Rubeyne). Pierre Cancalon (1842-1922) bénéficie grandement de la notoriété de Pierre Blavy. Né d’un père maçon et d’une mère cultivatrice, ce maçon rejoint Pierre Blavy au début des années 1880 et collabore avec lui jusqu’en 1915. À Arcachon il participe à la construction de plusieurs villas, dont la villa Bianca en 1882, ainsi qu’aux travaux du tramway en 1910.

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      entrepreneur attribué par source
    • Auteur :
      Blavy Pierre
      Blavy Pierre

      Venant de la Creuse (Saint-Marc-à-Loubaud), Pierre Blavy est considéré comme l’un des plus importants constructeurs en France dans les années 1870-1900. Son parcours le mène d’abord à Lyon et Lons-le-Saunier avant de s’établir à Arcachon dans les années 1860. Dans la station balnéaire, il participe à la construction de la gare, réalise le grand hôtel, le grand théâtre, la synagogue et près de 500 immeubles ou villas. Privilégiant son réseau familial et son réseau creusois pour ses chantiers, Pierre Blavy s’associe avec Pierre Cancalon sur plusieurs projets notamment ferroviaires : la ligne Saint-Denis au Buisson (Dordogne) en 1881 et la ligne Cahors-Capdenac en 1885. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1925.

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      entrepreneur attribué par source

La station de Saint-Géry comprend le bâtiment des voyageurs, des toilettes-lampisterie, et des halles à marchandises. La station de pompage est située en contrebas, près du Lot et de l'écluse.

D'après les plans initiaux, Le bâtiment des voyageurs comportait les lieux destinés à l'usage de gare en rez-de-chaussée (vestibule, bagagerie, bureau du chef de gare) et d'habitation du chef de gare à l'étage. Un escalier tournant permet d'accéder au niveau supérieur.

Les élévations sont organisées en trois travées de baies ou portes segmentaires, le rez-de-chaussée est éclairé par de grandes ouvertures.

Le bâtiment est construit en moellons de calcaire recouverts d'enduit excepté les chaînes d'angle et encadrements d'ouverture laissés en pierre de taille. Les murs-pignon n'ont reçu que de petits jours verticaux. La signalétique est toujours présente sur le bâtiment : deux cartouches portant l'inscription « St Géry » sont placés sur les façades sud et est. Le mur-pignon ouest a, quant-à-lui, une plaque commémorative des agents de la SCNF tués par faits de guerre durant la seconde guerre mondiale Cette dernière, en mauvais état, ne permet plus de lire les noms des agents concernés.

Une couverture de tuiles mécaniques repose sur un toit à deux pans avec charpente débordante soutenue par des aisseliers.

De l'autre côté de la voie subsistent les vestiges d'un abri de voyageurs. Il est aujourd'hui en proie à la végétation.

Situées à quelques mètres du bâtiment des voyageurs, des lieux d'aisance sont aménagés dans édicule de même style. Ces toilettes comportent deux portes en mur-pignon. Une partie accueillait la lampisterie, elle est ouverte par une porte et une baie. L'édicule est couvert de tuiles creuses.

Enfin, les halles à marchandises sont éloignées mais situées le long de la voie ferrée. Ce corps rectangulaire est muni d'un quai découvert permettant d'acheminer des marchandises par une ouverture en mur-pignon ouest. Les élévations nord et sud sont ouvertes par de grandes portes. La charpente est également débordante soutenue par de grands aisseliers qui ne sont pas aussi soignés que ceux du bâtiment des voyageurs. Des tôles ondulées sont venues remplacer les tuiles d'origine.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique, tuile creuse, tôle ondulée
  • Étages
    1 étage carré, en rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Typologies
    station de 4e classe
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Le nom de la gare "St Géry" est inscrit dans un cartouche en pierre apposé sur les élévations.

    Une plaque commémorative des agents de la SNCF tués lors de la seconde guerre mondiale est apposée sur le mur-pignon ouest. Effacée, la plaque ne laisse apercevoir qu'un seul nom : Lacombe Jean, Auxiliaire.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 69 S 7 : Rapports de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments

    Travaux (en cours) d’installation de cloches électriques sur la ligne Cahors à Capdenac, 1902. Suppression de l'abri à voyageurs à Arcambal, août 1907. Construction d'un tunnel de revêtement de la tranchée d'Arèles, 20 juin 1891.

  • AD Lot, 74 S 3 : Ligne Montauban-Brive, section Montauban-Cahors : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lanteirès, 1883.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers