• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château de Montal
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Saint-Céré
  • Commune Saint-Jean-Lespinasse
  • Lieu-dit près de Rèvery
  • Cadastre 1831 B1 541, 542, 543 ; 2014 B01 283, 284, 285, 286
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    Montal
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, chapelle, exploitation agricole

Le repaire de Saint-Pierre, qui occupe le site, est propriété des seigneurs de Miers jusqu'à son achat vers 1500 par Robert de Balsac d'Entragues, conseiller et chambellan de Louis XI : la maçonnerie du rez-de-chaussée de l'élévation ouest, et la croisée qui s'y trouve, datables du 15e siècle, ont pu appartenir à ce premier édifice, ainsi, peut-être, que le niveau de soubassement de l'aile nord.£Jeanne de Balsac hérite du fief en 1503 ; elle est veuve d'Amaury de Montal, décédé en 1510, quand elle passe, en 1519, un contrat qui fixe le début de la reconstruction du château, qui portera désormais le nom de Montal. Une pierre du soubassement, retrouvée par Maurice Fenaille, porte l'inscription : "Jehanne de Balsac, dame de Montal, ceste oeuvre fit édifier l'an 1523". Une lucarne porte la date de 1534. Les travaux sont ensuite interrompus et le château reste inachevé : deux ailes seulement sont construites sur les quatre projetées.£Le château est très délabré au début du 19e siècle ; il est acheté en 1879 par un marchand de biens, et dépecé : lucarnes, cheminées, frises, portes, fenêtres et bustes sont arrachés et vendus. Le château est acheté en 1908 par Maurice Fenaille, qui le restaure en rachetant ou en faisant copier par le sculpteur Matruchot les sculptures dispersées lors des ventes de 1881 et 1908. Maurice Fenaille en fait donation à l'Etat en mai 1913.

Dans son état actuel, le logis du château comporte deux ailes disposées en équerre, desservies par le grand escalier contenu dans un pavillon rectangulaire, et auxquelles sont accolées trois tours rondes disposées aux angles extérieurs. L'édifice est bâti en petits moellons réguliers, à l'exception des élévations sur la cour réalisées avec un appareil très soigné de pierre de taille et où se concentre le décor sculpté. La chapelle est située un peu en contrebas, au nord-ouest, précédant des bâtiments agricoles.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail

Présentation succincte

  • NOTSUC Installé sur un surplomb dominant la vallée de la Dordogne, le château a été construit entre 1519 et 1534 par Jeanne de Balsac, dame de Montal. Jamais achevé, ce chef-d'oeuvre de la Renaissance se distingue par l'exceptionnelle richesse de ses sculptures. Au début du 16e siècle, la seigneurie de Saint-Pierre, sur la paroisse de Saint-Jean-Lespinasse, est acquise par les seigneurs de Balsac d'Entraygues. Jeanne de Balsac, épouse du seigneur de La Roquebrou, Amaury de Montal, y entreprend d'importants travaux à partir de 1519. Au repaire médiéval, succède un château de plaisance, pourvu d'une décoration sculptée exceptionnelle. Les deuils successifs qui affectent Jeanne de Balsac, veuve depuis 1510, mettent un terme à ses projets et, dès 1534, les travaux sont suspendus. Le nouveau château, portant désormais le nom de la dame de Montal, ne sera jamais terminé : deux ailes seulement sur les quatre prévues sont achevées. Les deux fils de Jeanne et d'Amaury de Montal disparus avant leur mère, morte en 1559, c'est le fils du cadet Dordet, Gilles, qui reçoit la charge de la seigneurie. Celle-ci passe par héritage aux Pérusse d'Escars, puis à diverses branches collatérales au cours des 17e et 18e siècles. En 1771, la seigneurie est vendue au comte de Plas de Tanes. Proposé comme bien national en 1793, le château, abandonné et en fort mauvais état, ne trouve pas d'acquéreur. Il est restitué au comte à son retour d'émigration. Utilisé comme auberge, il est acheté par un banquier de Saint-Céré, puis par un marchand de biens, Macaire du Verdier, en 1879. Ce dernier accomplit en peu de temps une sinistre besogne. La frise sculptée, les portes, lucarnes et cheminées sont démontées pierre à pierre et expédiées à Paris. En deux ventes, une partie des lots trouve acquéreur et le château, saisi par les créanciers, semble condamné. L'un des éminents collectionneurs qui a déjà réuni plusieurs éléments de sculptures, Maurice Fenaille, réussit enfin à acquérir le château en 1908. Ses connaissances historiques, sa fortune et ses relations vont lui permettre de mener, avec autant de rapidité que d'efficacité, une action de sauvegarde magistrale. Ce qui ne peut être acquis auprès des acheteurs des ventes de 1881 et 1903 est copié par l'un des meilleurs artisans de l'époque, Matruchot, travaillant pour Rodin. En 1913, Maurice Fenaille fait don à l'Etat du château de Montal, restauré et admirablement meublé, avec une réserve d'usufruit pour lui et ses enfants.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Delpon (J.-A.), Statistique du département du Lot, Paris-Cahors, 1831, t. 1, p.501-504.£Fruneau (Michèle), Le château de Montal, Saint-Céré, J. Vertuel, 1970, 7 p.£Escat (Monique), Tollon (Bruno), L'apparition de l'escalier droit dans les châteaux du Quercy, dans Cahors et le Quercy. Actes du XXXIIe congrès d'études tenu à Cahors les 17, 18 et 19 juin 1977, Fédération des Société Académiques et Savantes, Cahors, 1978, p. 261-263.£Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 78-82.£Thibault (Pascale), Le château de Montal (Saint-Jean-Lespinasse), Conseil général du Lot, MONUM, notice numérique, 2006.
  • NOTB_S Cueille (Sophie), Le château de Montal, mémoire de maîtrise, Université de Paris IV-Sorbonne, 1986.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA Vestiges du repaire du 15e siècle.
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier
  • Sites de protection
    site inscrit
  • Protections
    classé MH, 1909/06/14
    inscrit MH, 1955/06/09
    inscrit MH, 1995/09/22
  • Précisions sur la protection

    Le château et parcelles de terrain (cad. B 538 à 549, 556 à 558) : classement par arrêté du 14 juin 1909. Les terrains contigus au domaine national de Montal (cad. B 274 à 276) : inscription par arrêté du 9 juin 1955. Le domaine foncier (cad. Saint-Jean-Lespinasse B 273, 277, 281, 283, 290, 291, 298, 299, 303 à 307, 309, 493, 509 à 511 ; C 79, 80 ; Saint-Céré AB 124, 125, 182 à 184) : inscription par arrêté du 22 septembre 1995.

  • Référence MH

Site inscrit par arrêté le 10/09/1943.

  • Lithographie extraite de : Taylor (J.), Nodier (Ch.). Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Paris : Firmin Didot, 1820 1863.

  • Lithographie extraite de : Taylor (J.), Nodier (Ch.). Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Paris : Firmin Didot, 1820 1863. Pl.74, 2.

  • Lithographie extraite de : Taylor (J.), Nodier (Ch.). Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Paris : Firmin Didot, 1820 1863. Pl.74.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006