• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château fort de Castelnau-Bretenoux
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cère et Ségala
  • Commune Prudhomat
  • Lieu-dit Castelnau
  • Cadastre 1818 A3 747, 749, 751, 753, 754, 755  ; 2014 A2 580, 581, 587 à 592
  • Dénominations
    château fort
  • Appellations
    Castelnau-Bretenoux
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, chapelle

Un premier château est supposé avoir été édifié au début du 12e siècle par Hugues de Castelnau au lieu-dit Al Montar, toponyme qui n'a pas été identifié et qui évoquerait une motte, à proximité des berges de la Dordogne et de la future bastide de Bretenoux. De fait, la donation de 1100-1108 qui mentionne ce lieu indique qu'il s'agissait d'un simple manse. En revanche, le castrum de La Peirieire, mentionné en 1100 à proximité de Bonneviole et du Bosco pourrait bien correspondre au site de Castelnau, établi de fait à proximité immédiate du lieu-dit actuel d'Esperières. A moins que ce castrum d'"alla Peirieira" ne soit le même que le castellum novum petrilense mentionné en 961 parmi les possessions de Raimond de Rouergue, il faut donc supposer que le toponyme de Castelnau ne s'imposa que quelques années plus tard, aux alentours de 1108, à la faveur de l'acquisition du castrum par Hugues de Castelnau.

Castelnau semble avoir été partagé à cette époque entre Hugues de Castelnau, un certain Pierre-Amiel dont le prénom évoque les lignages associés au castrum de Saint-Céré ainsi que des membres des familles Capra et Lagardelle qui possédaient encore la chapelle vers 1100. Quant à Hugues de Castelnau, qui semble avoir été un seigneur de Gramat et dont la filiation précise est loin d'être établie, il semble qu'il ait acquis ses droits sur Castelnau par alliance pour une part, par voie d'échange avec les descendants d'une certaine Aytrude mariée à Matfred et mentionnée en 926, pour une autre part avec des familles de chevaliers établies localement.

Castelnau-Bretenoux, contrairement à l'opinion répandue n'est donc pas un "castelnau" à proprement parler, fondé ex nihilo, mais un ancien castrum rebaptisé au début du 12e siècle par de nouveaux possesseurs qui lui imposèrent leur nom. Le fait que le château soit désigné en 1237 sous le nom de Castelnau-de-Matfred conduit à en associer les plus notables constructions, voire une complète refondation, à l'un des Matfred ou Maffre de Castelnau qui se succèdent dans les généalogies. Le premier rencontré est l'époux d'Aytrude, déjà mentionné en 926. Le second est présent dans les textes entre 1185 et 1191. Le troisième apparaît entre 1219 et 1237, époque qui semble correspondre à l'édification de l'auditoire et qui paraît la plus crédible.

Le château passe pour avoir été détruit en 1159 par Henri II d'Angleterre venu faire valoir ses droits sur le Quercy. Plusieurs familles de donzels et de chevaliers gravitaient autour du castrum parmi lesquels les plus notables semblent avoir été les Del Bosc, mentionnés au milieu du 14e siècle. C'est sur le front nord de l'enceinte du château que l'on croit pouvoir identifier les maçonneries les plus anciennes. Elles pourraient correspondre aux élévations de petits moellons bruts très régulièrement assisés qui apparaissent au contact de la tour militaire, à la pointe est, et au contact de la tourelle qui occupe le milieu du front nord. L'élévation sur cour de la chapelle castrale, caractérisée par ses jours en plein cintre agrémentés d'un chanfrein mince, pourrait également être antérieure au milieu du 12e siècle.

Longtemps attribuée au 11e siècle, la tour de l'Auditoire est toujours considérée aujourd'hui comme l'ouvrage le plus ancien du château de Castelnau, même si on en rajeunit considérablement la construction en la situant vers la fin du 12e ou le début du 13e siècle. La tour maîtresse, voisine, doit être datée du 3e quart du 13e siècle. La plupart des bâtiments répartis dans l'enceinte supérieure du château ont été attribués, pour le plus grand nombre, au 14e siècle, mais à l'exception du bâtiment abritant la salle des Etats Généraux qui paraît plus ancien, il faut plus vraisemblablement les situer dans la seconde moitié du 15e siècle, époque à laquelle le château fut presque totalement réédifié. Ainsi la chapelle castrale, longtemps attribuée à Jean de Castelnau, évêque de Cahors, et à Antoine de Castelnau, qui y furent inhumés après 1460, puis rapportée à Pierre de Castelnau, évêque de Rodez en 1318, et qui doit finalement être mise au crédit de l'évêque de Cahors dont les armes sont portées par une clé de voûte et qui dut la faire aménager dans la seconde moitié du 15e siècle. Les ouvrages de l'enceinte doivent être attribués, pour l'essentiel, à la même période et au début du 16e siècle.

La famille de Clermont-Lodève qui a hérité de la baronnie en 1530, entreprend d'importants travaux d'embellissement au milieu du 17e siècle. Relativement épargné pendant la Révolution, le château connaît au 19e siècle d'irréparables dommages, à cause notamment d'un incendie en 1851, et plusieurs projets de restauration. Le premier projet fut établi en 1847 à la demande de Prosper Mérimée. Confié à l'architecte diocésain, il permit d'établir un descriptif précis des lieux, accompagné de relevés, mais le coût de l'opération de restauration et de réutilisation en maison pour indigents parut excessif. Castelnau fut ensuite l'objet de nombreux projets de réutilisation jamais aboutis : installation d'une communauté monastique, maison d'éducation, prison. En 1860, l'architecte Margerye propose même une remise en état du système défensif, très inspirée par Viollet-le-Duc, mais dont le commanditaire reste inconnu.£Ayant fait l'objet de pas moins de cinq ventes successives à partir de 1830, il trouve enfin en 1896 un acquéreur soucieux de le sauver d'une ruine définitive. Jean Mouliérat, ténor à l'Opéra-Comique de Paris, natif de Vers (près de Cahors), consacre ses trente dernières années d'existence à restaurer et remeubler le château : l'aile est, dont les toitures sont restituées, plafonds et planchers refaits en partie, devient un écrin pour les collections d'objets d'art réunies par le ténor, tandis que les anciennes lices, la cour intérieure, la galerie de l'ancien escalier, s'ornent de vestiges lapidaires et de statues du 14e au 17e siècle. Jean Mouliérat fait don du château à l'Etat en 1932.

Le château de Castelnau-Bretenoux est implanté à l'extrémité d'un plateau dominant le triple confluent de la Dordogne, de la Cère, de la Bave et du Mamoul. Cette situation remarquable lui permettait de commander un vaste horizon que surveillaient également les tours de Saint-Laurent sans que les deux forteresses ne bénéficient d'une vue réciproque. Le château s'inscrit dans une enceinte triangulaire de 80 m de côté environ. Remarquable par son exceptionnelle série de fenêtres à colonnettes, la tour de l'Auditoire n'a, paradoxalement, jamais retenu véritablement l'attention des spécialistes. Il est vrai que de nombreux remaniements, dus pour l'essentiel aux Clermont-Lodève dans la seconde moitié du 17e siècle, puis un incendie survenu en 1851, et suivi de diverses restaurations, l'ont passablement altéré. Ainsi ont disparu notamment les peintures murales du 15e siècle signalées naguère par Jacques Juillet. Les parements et les percements portent par ailleurs les traces de multiples reprises et les niveaux semblent avoir été plusieurs fois modifiés avant d'être matérialisés dans leur état le plus récent sous la forme d'épais planchers de béton armé réalisés récemment. Au total, l'édifice est donc loin d'être homogène et la lecture de ses dispositions médiévales s'en trouve compliquée.

L'Auditoire est établi sur le rebord sud-ouest de la terrasse triangulaire que délimite l'actuelle enceinte supérieure du château. Adossées à la dénivellation, ses bases reposent sur une encoche entaillée dans le roc, peut-être une ancienne carrière, et ont été partiellement enterrées dans le remblai des fausses braies du 15e siècle. Il se présente a priori sous l'aspect d'une tour-salle d'environ 12 m sur 10, superposant cinq niveaux. Toutefois, certains des niveaux actuels semblent résulter de recoupements tardifs. Un mur de refend, rapporté sans doute au 17e siècle et indiqué sur la plupart des relevés anciens, a été supprimé lors des dernières campagnes de restauration.

Le premier niveau est constitué aujourd'hui par une cave voûtée en berceau, défoncée dans le roc sur trois de ses côtés et en sous-sol côté cour.

Au-dessus de cette cave, un second niveau voûté est accessible de plain-pied depuis la cour. La porte d'entrée est en plein-cintre légèrement déformé, à arêtes brutes et large clavage. La voûte en berceau est tardive (17e siècle) et sa mise en place a nécessité d'une part d'épaissir les maçonneries, d'autre part de condamner une petite fenêtre médiévale, caractérisée par ses piédroits soulignés d'un quart de rond analogue à celui des grandes fenêtres à colonnettes. Par ailleurs, la présence de retraites importantes sur les élévations intérieures ouest et sud à la hauteur de l'arrière voussure de la porte médiévale conduisent à supposer que celle-ci pourrait résulter d'une première modification des niveaux originels.

Le troisième niveau disposait, côté cour, d'une large porte cintrée soulignée par un larmier, remplacée après la guerre de cent-ans par une porte plus étroite à linteau en accolade, puis par une troisième porte repercée à l'époque moderne. Cette porte, établie à 3,50 m au-dessus du niveau de la cour, devait être précédée par un perron. La monumentalité de ses proportions et la richesse de son décor architectural la désignent comme la porte d'une " grande salle" que les aménagements du 17e siècle auraient considérablement banalisée. Le niveau supérieur, porté aujourd'hui par un plancher de béton, a vraisemblablement été recoupé dans cette salle qui aurait eu plus de huit mètres de hauteur. Dans cette hypothèse, il faut restituer à ce niveau la grande cheminée à hotte conique dont le foyer a disparu. Cette cheminée, assise sur un massif de maçonnerie en saillie et montant de fond, devait être d'un modèle voisin de celle du bâtiment des chanoines du Puy ou de la maladrerie de Périgueux. Les cheminées actuelles, ainsi que les croisées, comme celles du niveau supérieur, sont des apports du 17e siècle. Les croisées ont remplacé une grande baie rectangulaire, murée au 17e siècle, semblable à celles de la chapelle et attribuable comme elles au 15e siècle.

Au quatrième niveau, on constate que le plancher actuel, mis en place lors d'une récente restauration, n'a pas repris l'ancien niveau du 17e siècle, dont les solives sectionnées sont visibles 0,90 m plus haut, mais s'est arbitrairement aligné sur les niveaux des bâtiments voisins. Sur le pignon nord apparaissent les traces d'un arc de décharge qui correspond à un voûtement en berceau brisé dont l'arrachement est observable sur l'élévation intérieure mais qui n'a laissé aucune trace sur le pignon sud. On remarque cependant que le pignon sud dispose lui-aussi d'un arc de décharge visible sur ses deux parements. Mais celui-ci est établi à un niveau différent et selon un profil aplati qui ne correspond pas à celui du nord. A partir de cette observation deux hypothèses peuvent être émises. La première conduit à supposer un voûtement en berceau brisé sur l'ensemble de la salle, et une reconstruction partielle après effondrement de celui-ci. La seconde suppose que l'arc du pignon nord, supportait un emmarchement permettant d'accéder à l'étage supérieur, selon un dispositif que l'on connaît ailleurs. Deux croisées repercées au 17e siècle éclairent cet étage qui n'a conservé aucune trace apparente de baies médiévales.

Le cinquième et dernier niveau est celui des grandes fenêtres médiévales. Trois fenêtres subsistent sur la face sud, auxquelles font face deux autres fenêtres sur la cour. Une sixième baie, condamnée depuis le 17e siècle, ouvrait sur le pignon nord. Ces grandes fenêtres quadruples, semblables, ouvraient dans des embrasures en berceau brisé surbaissé. Curieusement, à en juger par les arrachements observables dans les parements à hauteur des allèges, il semble qu'elles étaient établies soit au niveau du sol, soit au niveau d'une retraite ou d'une banquette courant autour de la pièce à une hauteur de 0,65 m du sol actuel, laquelle aurait été supprimée tardivement. De fait, aucune des deux hypothèses n'est véritablement satisfaisante. La disposition des armoires murales, à 1,10 m du plancher actuel accrédite incontestablement la seconde hypothèse mais cette dernière suppose un sur-épaississement de la maçonnerie qu'aucun dispositif de permet de récupérer à l'étage inférieur. Une troisième hypothèse revient à considérer que l'aménagement de la salle a pu nécessiter la surélévation d'un bâtiment antérieur en même temps que l'amincissement de ses maçonneries. Cette dernière hypothèse que rien ne permet de vérifier mais qui paraît la plus plausible suppose que l'aménagement de la salle soit intervenu après l'effondrement de la voûte de la salle située au-dessous et se soit accompagnée d'une reconstruction presque complète de l'édifice. Les grandes fenêtres de la salle haute, bien que réalisées simultanément, présentent des différences dans le détail de leur décor et notamment dans la modénature des colonnettes. Les grandes fenêtres de l'élévation sur cour, plus élaborées, étaient inscrites dans une archivolte extérieure, soulignée par une moulure en boudin et reposant sur deux colonnettes supplémentaires. Surtout, on y relève dans les colonnettes centrales la présence de chapiteaux à boules et à crochets, ainsi que des bases à griffes gothiques d'une qualité et de modèles nettement plus élaborés que ceux des colonnettes latérales. Ces dernières, comme les autres baies de la salle ne disposent que de chapiteaux lisses et de bases au profil peu soigné. L'éventualité de remplois d'éléments provenant d'un autre édifice n'est donc pas à exclure. Pour leur part, les arêtes adoucies en quart de rond ou en cavet et les cordons d'impostes en double quart de rond renvoient à un vocabulaire formel habituellement attribué à la charnière du 12e et du 13e siècle. Toutefois, la parenté de ces baies avec celles de certaines maisons de Martel et de Rocamadour et avec celles du palais abbatial de Rocamadour édifié vers 1220-1223, conduisent à les situer plutôt dans la première moitié voire le second quart du 13e siècle. Quant au tracé des arrière-voussures en arc brisé surbaissé, il suggère une époque de réalisation plus basse encore dans le courant du 13e siècle. Une septième baie, simplement couverte en plein cintre et analogue à une porte, ouvrait sur le pignon sud. Cette baie qui ouvrait au niveau des appuis de fenêtres et qui disposait d'une hauteur sous clé d'à peine 1,10 m, doit cependant être assimilée à une fenêtre. De ce fait, aucun indice ne permet d'identifier l'ancien dispositif d'accès à la salle, accès qui ne pouvait s'opérer que par un escalier depuis la grande-salle inférieure. On est a priori conduit à supposer que cet escalier devait être en charpente mais l'arc de décharge observé à l'étage inférieur pourrait avoir supporté un escalier de pierre. Deux placards jumelés et une archère plongeante complétaient l'équipement de cette salle supérieure qui était dépourvue de latrines et de cheminée. Le conduit visible sur la face nord correspond en effet à la partie supérieure de la hotte de la cheminée qui se trouvait au niveau inférieur. Il en subsiste la mitre cylindrique, décorée de colonnettes trapues attribuables aux restaurations de la fin du 19e siècle. On constate enfin que les maçonneries des façades ne sont que très imparfaitement liées à celles des deux pignons qui semblent, comme pour le second niveau, appartenir à un édifice antérieur à l'établissement des fenêtres. En conclusion, il faut admettre que les dispositions médiévales de l'Auditoire sont loin d'être éclaircies. Il semble que le bâtiment ait été relancé, voire surélevé d'un étage dans la première moitié ou le milieu du 13e siècle sur les murs d'un bâtiment antérieur partiellement détruit. Certains indices font supposer que cette surélévation a pu intervenir peu de temps après la construction du bâtiment primitif. L'importance de la porte d'entrée, elle-même très endommagée et aujourd'hui à peine lisible, conduit à identifier l'édifice comme une grande salle et non comme un simple "ostal". Ses dimensions étaient d'ailleurs analogues à celles de la tour de l'Horloge de Turenne.

La tour maîtresse, tour féodale ou "turris", du château de Castelnau est établie sur plan carré et mesure 7,90 m de côté à la base. Sa hauteur avoisine les 26 m par rapport au sol de la cour. Il convient de noter qu'elle n'est pas établie sur deux étages de caves voûtées comme on l'écrit habituellement, mais sur un seul. De fait, dans son état actuel, la tour comprend trois niveaux voûtés. Ses élévations sont soulignées par un empattement taluté, à la base, puis par des bandeaux plats semblables à ceux que l'on observe sur les tours de Cardaillac dont la tour de Castelnau offre, à de nombreux égards, une réplique presque exacte. Les bandeaux correspondent ici au niveau des impostes des voûtes intérieures.

Le premier niveau est accessible de plain-pied par une porte repercée au 15e siècle ou plus tard encore. Elle est couverte d'une voûte en berceau, tardive, dépourvue de trappe de communication. Cette observation confirme que la voûte et la porte furent aménagées simultanément. De fait, l'aménagement de la voûte a recoupé une chambre aveugle primitivement plus haute. Le premier étage de la tour, initialement porté par un plancher, se présente comme une salle très haute sous voûte. Elle était accessible par une porte à deux fermetures opposées et encadrement en arc brisé, dont le couvrement en tas de charge reprenait le principe observé à Cardaillac. La mise en communication de cet étage avec les logis attenants a impliqué au 15e siècle la modification de son niveau initial qui fut alors abaissé en gagnant sur la chambre basse. La porte initiale, condamnée, fut alors remplacée alors par une nouvelle porte établie plus bas. Une petite fenêtre en plein cintre, inscrite dans une archivolte a ressaut éclairait la face Sud avant que les logis soient ajoutés. Elle s'élargit vers l'intérieur par une ample embrasure en arc faiblement brisé occupant la presque totalité du panneau. La salle intérieure est couverte par une voûte domicale à quatre quartiers, décorée de quatre branches d'ogives, portées par quatre colonnes d'angle. Les chapiteaux prismatiques sont reliés par leurs tailloirs formant cordon d'imposte : un tore assez mince, dégagé par une gorge et un chanfrein. Les nervures, dépourvues de clé, se composent d'un diagonal et de deux demi-diagonaux de section carrée, adoucies par des gorges latérales ornées de boutons hémisphériques. Le principe de cette voûte reprend presque exactement celui mis en oeuvre aux tours de Cardaillac. Une cage d'escalier en vis permettant d'atteindre le niveau supérieur, forme un caisson en excroissance sur l'espace intérieur. Couvert par une mitre, il interrompt l'une des nervures de la voûte. Une porte haute, ouvrant sur le vide mais ayant pu correspondre à un entresol ouvre à mi niveau

Le deuxième étage aussi haut que le premier, en diffère par le fait qu'il est couvert par une voûte en berceau, soulagée par un doubleau de section quadrangulaire et dont les cordons d'imposte en épais quart de rond se poursuivent sans grande logique architecturale sur les quatre faces en délimitant des tympans aveugles. Deux fentes de jours l'éclairent sur les faces est et ouest au-dessus des toitures des logis attenants. Deux portes percées en vis-à-vis dans les faces nord et sud ouvraient sur une galerie de charpente extérieure couverte qui se développait sur les quatre faces de la tour comme le montrent les trous d'encastrement des solives porteuses. Comme à Cardaillac, on observe une rupture dans la distribution, la cage d'escalier permettant d'accéder depuis le premier étage étant distincte de celle permettant d'atteindre la plate-forme sommitale, elle-même située en hauteur et inaccessible sans échelle.

La ceinture de mâchicoulis qui la couronne est un apport du 15e siècle qui a vraisemblablement remplacé le parapet crénelé d'origine dont ne subsiste qu'une gargouille d'évacuation visible sur la face nord donnant sur la cour. Une cloche, portée par un beffroi de pierre, était encore en place il y a peu. Elle explique sans doute la présence de deux trous percés dans la voûte du second étage et que l'on peut supposer affectés au passage des cordes.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Étages
    3 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • toit en pavillon
    • croupe
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • vitrail
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1862
  • Précisions sur la protection

    Classement par liste de 1862.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue
  • Pradelle (Gustave de), "Note sur les origines du château de Bretenoux", dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. VIII, 1883.

    p. 129-132
  • Banchereau (J.), "Castelnau-de-Bretenoux", dans Congrès archéologique de France, LXXXIVe session, Limoges 1921, Paris 1923, p. 395-410.

  • Bruand (Yves), "Le château de Castelnau-Bretenoux", dans Congrès archéologique de France,147e session,1989, Quercy, Paris, Société Française d'Archéologie, 1993, p. 191-203.

  • Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996.

    p. 62-63
  • Thibault (Pascale), Le château de Castelnau-Bretenoux (coll. Itinéraires), Paris, Monum, Editions du patrimoine, s.d. [2001], 64 p.

  • Thibault (Pascale), Le château de Castelnau-Bretenoux (Prudhomat), Conseil général du Lot, notice numérique, 2005.

Périodiques

  • Lobry (Juliette), "Le château de Castelnau-Bretenoux au XIXe siècle... Destin d'un monument historique", dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CXXIV, 2003, p. 251-280.

Documents figurés

  • Châteaux et manoirs du Lot, carte touristique, Département du Lot, 2015.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2014