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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cère et Ségala
  • Commune Prudhomat
  • Lieu-dit Castelnau
  • Emplacement dans l'édifice Salon de Luynes

Propriété de la famille de Castelnau depuis le Moyen Âge, le château passa par héritage aux Clermont-Lodève, puis en 1715 aux Luynes, qui s'en défirent en 1830. Il servit ensuite de carrière de pierre et, en 1851, un incendie détruisit en grande partie l'aile sud-ouest bâtie au XVIIe siècle. Ce monument que Prosper Mérimée jugeait difficile à restaurer changea encore plusieurs fois de mains, appartenant notamment en 1873 à l'abbé Selves, curé de Prudhomat. L'artiste lyrique parisien Jean Mouliérat (1853-1932), originaire de Vers près de Cahors, acquit le château en 1896 et entreprit sa remise en état en 1898. Il y rassembla des meubles médiévaux participant d'une reconstitution d'ambiance avec des tapisseries, des tableaux, des sculptures et des vitraux, collection éclectique qui fit de Castelnau « le plus beau château-musée qui existe en France » (article nécrologique, Le Figaro, 22 avril 1932). Soucieux d'en assurer la conservation, le ténor le légua à l'État deux jours avant son décès. Les centaines d'objets d'art répertoriés dans l'inventaire de sa donation sont principalement répartis dans les appartements du premier étage de l'aile ouest.

En plus de quelques panneaux civils acquis dans le marché d'art, les vitraux remontés dans les fenêtres du château sont essentiellement des « panneaux d'antiquaire » composés de petits fragments de verrières d'époques diverses, sans doute glanés dans des réserves d'ateliers. Parmi ces fragments pour la plupart réunis en panneaux-macédoine à visée purement décorative se distinguent quelques pièces significatives, entre autres normandes. Toute information manque sur le ou les peintres verriers qu'employa Jean Mouliérat pour agencer ces pièces dans les vantaux des différentes fenêtres closes de losanges ou de vitreries à bornes. L'oeuvre majeure de la collection est la verrière axiale de l'abside de la cathédrale de Quimper placée dans l'oratoire aménagé dans l'ancienne salle des gardes au-dessus de la tour d'entrée. Jean Lafond reconnut vers 1960 la provenance de ce Calvaire monumental à partir des dessins publiés en 1896 par Ottin (Lafond, 1962), et le cheminement de ce vitrail réalisé vers 1415 aux frais du duc Jean V de Bretagne est depuis en partie précisé : une création lui avait été substituée en 1857, bientôt remplacée pour des raisons esthétiques par une reproduction de la verrière originale remisée dans un dépôt. Celle-ci aboutit ainsi en 1869 dans l'atelier parisien d'Antoine Lusson, chargé d'en exécuter la copie, et y demeura probablement emmagasinée jusqu'à la disparition de l'entreprise en 1905 (Gatouillat, 2007, 2013). Réinstallée vers 1918 à Castelnau-Bretenoux, la verrière fut complétée et adaptée à son nouveau cadre, une baie en arc brisé sans meneaux percée pour elle.

Confiée à l'atelier d'Anne-Hélène Bras et Benoît Girault à Figeac, et à Anne Pinto pour la verrière quimpéroise, une campagne de restauration de l'ensemble des vitraux du château a débuté en 2007, chacun étant allégé des plombs de casse qui en altéraient la lecture. Les cotes administratives qui les désignent dans la succession des salles servent de fil conducteur au présent inventaire ; les mesures relevées excluent les filets d'encadrement modernes.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 1er quart 16e siècle
    • Principale : 17e siècle

18.4.18 (en bas à droite) Panneau d'antiquaire rectangulaire. Assemblage de fragments. Débris associés.

18.4.19 (en bas à gauche) Panneau d'antiquaire rectangulaire, complété de huit fragments, éléments de bordures.

18.5.20 (au milieu à droite) Panneau d'antiquaire losangé. Assemblage de fragments

18.5.21 (au milieu à gauche) Panneau d'antiquaire losangé. Assemblage de six fragments, pièces de bordures.

  • Catégories
    vitrail
  • Matériaux
    • verre transparent, en plusieurs éléments peint, polychrome, grisaille sur verre
    • plomb
  • Précision dimensions

    18.4.18 : h = 36 cm ; la = 23 cm. 18.4.19 : h = 36 cm ; la = 23 cm. 18.4.20 et 18.4.21 : h = 23 cm ; la = 23 cm.

  • Iconographies
    • saint Jean-Baptiste
    • phylactère£Christ
    • coquille
    • main£draperie£décor d'architecture
  • Précision représentations

    18.4.18 Assemblage de fragments des XVe et XVIe s. Au centre, une tête de saint Jean-Baptiste et un phylactère (UXOREM FRA[TRIS] / EGO BAPT) provenant d'une vie de ce saint de 1500-1510 attribuable à Cardin Jouyse de Rouen (Blondeau, 2014) comme les verrières de même iconographie conservées à Bourg-Achard, Louviers et Conches-en-Ouche dans l'Eure. Débris associés : ornements, devise, pièces de bordures, aile d'ange des XVe et XVIe s.

    18.4.19 : Au centre, tête du Christ, provenant de la même verrière rouennaise que celle du panneau précédent ; 1500-1510. Complété de huit fragments du XVIe s., damas, main, coquilles,

    18.5.20 : assemblage de fragments du XVIe s., pièce de drapé, fragments de personnages et de bordures.

    18.5.21 (au milieu à gauche) Assemblage de six fragments, pièce de drapé, élément d'architecture, pièces de bordures des XVe et XVIe s.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, peint, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    18.4.18 : inscription sur le phylactère "UXOREM FRA[TRIS] / EGO BAPT"

  • État de conservation
    • remontage
    • oeuvre restaurée
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    1862 / classé au titre immeuble., 1862
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Lafond, Notes (s. d., vers 1960).

    Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine : 94/14/14

Bibliographie

  • Michel HEROLD, 1999

    p. 474
  • BLONDEAU (Caroline), Le vitrail à Rouen 1450-1530 : « L’escu de voirre », Rennes, 2014 (Corpus vitrearum France - Études X).

    p. 208 sq.
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020