Dès juin 1970, le conseil municipal avait fait l'acquisition de terrains au lieu-dit Soulhol en vue de la construction d'un collège de type CES 400. En décembre 1972 des terrains supplémentaires sont acquis, l'administration de l'Education Nationale souhaitant finalement la construction d'un CES 600. Le projet est confié à Roger Taillibert, architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, pour un coût prévisionnel global de 7 707 149 francs. Les travaux, attribués à la Société Auxiliaire d'Entreprises, débutent en octobre 1975 sous la direction de Raoul Gauzin, architecte d'opération. Cette première tranche concerne l'internat, mis en service en septembre 1976. Elle est suivie d'une deuxième tranche, relative aux bâtiments de l'externat, dès 1982. Les derniers travaux concernent, en 2003, la transformation du rez-de-chaussée de l'internat en salles de classes, en 2005, la construction d'une extension de l'externat pour la SEGPA, et en 2015 l'isolation des façades de l'internat.

Ancien élève de l'École du Louvre et de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, Roger Taillibert (1926-2019) se fait une réputation internationale en tant que spécialiste des structures légères et mobiles de béton. Il est un des architectes qui a su magnifier matériaux et techniques constructives comme ressources expressives. Nommé architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1966, il est également chargé de recherches de structures dans le domaine sportif pour le ministère de l'Éducation nationale et des Sports. Il s'oriente alors dans la construction d'équipements sportifs et de loisirs. Son premier projet remarquable est la piscine de Deauville en 1965. La création en 1972 du Parc des Princes à Paris marquera le début d'une longue série de réalisations novatrices en France et à l'étranger parmi lesquelles la Cité scolaire de Chamonix-Mont-Blanc, le Stadium Nord de Villeneuve-d'Ascq (1976), le stade et les équipements olympiques de Montréal (1976-1987) et le Khalifa Stadium au Qatar (1976). On lui doit également plusieurs collèges et lycées, dont, pour la région Occitanie, le collège Albert Camus de Gaillac (1978) ou le lycée de La Borde Basse de Castres (1973) dont le plan est très proche de celui du collège de Saint-Céré.