Cette sculpture est l'œuvre de deux lotois natifs de Cornac, Jean-Luc Laborie et Alain Perrier, respectivement plasticien et ferronnier d'art. On doit au premier la conception de la sculpture et au second sa réalisation. Selon leurs propres mots, "compte-tenu de l'implantation [de la sculpture] devant le profil des tours de Saint-Laurent, [leur] choix s'est porté volontairement sur ce sujet : le coq/soleil cher à Lurçat et aux Saint-Céréens". Elle est en effet directement inspirée du motif du coq que Jean Lurçat utilise fréquemment dans ses œuvres. Non seulement l'animal rappelle le nom de code de Lurçat dans la Résistance : "capitaine Bruyères", mais encore il est un thème familier de l'artiste qui précise en 1947 : "j'ai toujours été séduit par la virilité et la vie qui se dégagent de cet animal qui a l'ambition en réveillant les humains, de faire lever le soleil, quoiqu'il en soit le coq annonce le jour, et le jour... n'est-ce pas suffisant pour enthousiasmer un peintre ? Jour, vie, action..." (Tapisserie française, Bordas, 1947). Volontairement dressée comme "un signal", elle devait "surgir entre les bâtiments de structures horizontales". Par ailleurs, l'acier avait été délibérément choisi pour rentrer "en opposition avec l'architecture-béton". Le 13 décembre 1978 le maire de Saint-Céré donne son accord au projet qui reçoit également l'avis favorable du conseiller artistique régional à la Création. Ce dernier estime, le 1er février 1979, que "l'emplacement est parfaitement choisi sur le plan artistique et que l'ouvrage est traité dans l'esprit qui a présidé à la mise en place du 1%". L'arrêté préfectoral d'agrément est signé le 19 mars suivant et l'ordre de service établi le 14 juin pour un montant des travaux égal à 20 500 francs. La sculpture est réceptionnée le 19 novembre 1979. Initialement installée dans la cour devant l'internat, elle a été déplacée à l'extérieur de l'établissement, devant l'extension de la SEGPA, probablement au tout début des années 2000.