Le site d'écluse numéro 8 de Castelnau, situé sur la commune de Castelnau-d'Estrétefonds, est au nord de Toulouse, à environ à environ 19,400 km de l'écluse de descente en Garonne aujourd'hui disparue. Les entrepreneurs Garros frères, qui ont également construit le pont-canal sur L'Hers et l'écluse numéro 7, remettent l'écluse numéro 8 le 20 mai 1845 à l'administration du canal. Le site d'écluse est alors composé, d'après l'état descriptif du canal latéral de Garonne, daté de 1863, de "écluse, pont, Maison, Dérivation et déversoir de fond dans la branche supérieure de la dérivation". Il est également précisé que l'écluse, le pont, la maison et la dérivation sont "conformes à l'Ecluse de Lacourtensourt sauf les observations ci-contre ; les portes d'aval, d'abord en fer (système Borrel) ont été remplacées en 1860 par des portes en bois qui ont deux ventelles (sic) à chaque ventail". Le système de gestion des eaux composé dès l'origine de l'écluse et sa dérivation, comprenait également le déversoir de fond nommé alors "épanchoir de la Nauze", qui était sur la rive gauche de la première partie de la dérivation : il a aujourd'hui disparu. A la fin des années 1950 ou au début des années 1960, le transformateur près du ponceau d'aval de la dérivation est ajouté. Depuis le début des années 1970, un trop plein prend les eaux excédentaires de la partie supérieure de la dérivation, dans le massif en béton avant le pont, et les amène dans la partie inférieure de la dérivation, rive droite, par une conduite souterraine qui devient aérienne et bétonnée, une dizaine de mètres avant sa sortie. Le site est transformé en 1973, l'écluse est allongée dans sa partie amont, passant de 30,50 m de long à 40 m : elle perd lors de cette opération ses estocades amont. La maison éclusière, équipée dès l'origine d'un puits et d'un jardin, reçoit, dans les années 1930, l'électricité, puis à la fin des années 1950, l'extension sur sa gauche. A la fin des années 1990, Voies navigables de France s'engage dans un programme de modernisation des écluses, les crics étant manœuvrés par des moteurs électriques. En 2009, les passerelles des portes d'écluses sont changées. De nos jours, le capitaine du bateau en manipulant une perche, du milieu du canal, avant l'écluse, commande lui-même l'ouverture des portes automatisées.