Dossier d’œuvre architecture IA30003034 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, soieries d'églises du Gard
  • étude d'inventaire
église Saint-Félix de Saint-Gervasy
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Saint-Gervasy
  • Adresse Place de la Victoire
  • Cadastre 2017 AH01 113  ; 1809 C 57
  • Dénominations
    église paroissiale, église
  • Vocables
    saint Félix, saint Gervais
  • Destinations
    église paroissiale

L’église de Saint-Gervasy dédiée à saint Félix et saint Gervais est un ancien prieuré des évêques de Nîmes.

L’édifice de fondation romane subit des destructions aux XIVe et XVIe siècles par les tuchins, et lors des Michelades. Il est ensuite reconstruit par Monseigneur de Valernod au début du XVIIe siècle mais les conflits religieux de 1622 entraînent sa restauration par l’évêque Cohon vers 1660. Une visite pastorale datant de septembre 1659 témoigne toutefois du bon état général de l’église, de la présence d’une tribune et de l’absence de chapelles.

L’église qui ne s’organisait au XVIIe siècle qu’autour d’une nef unique, est agrandie en 1707 des deux premières travées du collatéral nord comprenant la chapelle de la Vierge. Au XIXe siècle l’ajout du bas-côté sud et des chapelles de la Croix et Notre-Dame de Lourdes sous l’impulsion du curé Lambert poursuivent l'agrandissement de l'église.

Les travaux de réalisation du bas-côté sud sont en cours en 1844 par l’entrepreneur Lépinard selon les plans de l’architecte départemental Gaston Bourdon. La tribune actuelle est ajoutée en 1860 et des reprises de la plâtrerie sont effectuée pendant la même campagne de travaux par l’entrepreneur Laurent dans le collatéral sud. Le curé Louis Siméon Lambert embellit également l’édifice de décors peints réalisés par Melchior Doze. L’église est bénie par Monseigneur Plantier le 28 octobre 1860.

Les derniers agrandissements concernent la partie nord avec l'ajout de la dernière travée du bas-côté, de la chapelle Saint-Joseph et des sacristies.

La chapelle Notre-Dame de Lourdes située au nord-ouest est réalisée selon les plans de l’architecte Révoil (1er aout 1861) sur un terrain acheté par la commune. L’adjudication passée en faveur de l’entrepreneur Eloi Lamoureux en 1862 s’élève à 4800 francs financés par une imposition extraordinaire. Cette chapelle achève le collatéral nord le rendant alors symétrique au bas-côté opposé. Les peintures de la chapelle Notre-Dame de Lourdes ont été réalisées par Joseph Beaufort en 1921.

La sacristie présente à gauche du choeur est construite entre 1809 (cadastre Napoléonien) et 1861 (plan de l’ajout de la chapelle Notre-Dame de Lourdes).

La chapelle Saint-Joseph est réalisée en 1863 grâce aux dons du comte et de la comtesse Odon de Forbin des Issarts inhumés dans l'église aux côtés du curé Lambert décédé le 27 mai 1868. Les armoiries de la famille Forbin des Issarts ornent la clé de la voûte d'arêtes. Une seconde sacristie prend place au nord entre celle d’origine et la chapelle Saint-Joseph. Cet ouvrage correspond sans doute au paiement versé en 1867 à l’entrepreneur Etienne Ribot pour un nouvel agrandissement.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1844, daté par source
    • 1860, daté par travaux historiques
    • 1862, daté par source
    • 1867, daté par source
    • 1707, daté par tradition orale
    • 1863, daté par tradition orale
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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    • Auteur :
      Bourdon Gaston
      Bourdon Gaston

      Gaston Bourdon est architecte départemental en Lozère jusqu'en 1828 puis est nommé en 1832 dans le Gard. Neveu de Simon Durant, il prend la suite de Charles-Etienne Durand dans la construction de temples néo-classiques dans le Gard.

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    • Auteur : entrepreneur attribution par source
    • Auteur : entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Beaufort Joseph
      Beaufort Joseph

      Peintre nîmois né en 1865 à Arles, élève de l'école municipale des Beaux-Arts, Joseph Beaufort a signé des peintures murales dans plusieurs églises du Gard, dont Bezouce (1890-1892), La Calmette, Notre-Dame de Rochebelle d'Alès (1919), Fourques (1921), Bellegarde (1925), Bessèges (1922) et Valliguières (1898-1902).

      Il est mort à Nîmes, 34, rue de la Biche.

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L’église de Saint-Gervasy est bordée à l’ouest par la mairie, au sud par la rue de l’Abbé Lambert et est encerclée à l’est par des parcelles privées rendant ses parties extérieures difficiles d'accès.

L'édifice orienté se compose d’un corps à trois nefs s’achevant par une abside semi-circulaire et d’une chapelle hors-oeuvre au nord. Un clocher carré dans-oeuvre au nord-ouest et deux sacristies au nord-est complètent l’ensemble donnant l’illusion d’un plan massé. Le portail d’entrée aujourd’hui situé dans le bas côté sud est surmonté d’un fronton semi-circulaire reposant sur deux colonnes toscanes aux chapiteaux feuillagés. L’ensemble s’inscrit dans une façade néo-romane rythmée en partie supérieure par des lésènes.

Une tribune ouverte semi-circulaire sur trompe en éventail se situe dans la partie occidentale. Dans son prolongement, la nef centrale voûtée d’un berceau surbaissé commande les collatéraux voûtés d’arêtes.

L’appareil mixte comprend de fines assises en moellons de calcaire et de la pierre de taille de grand appareil dans la nef centrale. Les parties supérieures des maçonneries extérieures ainsi que la permanence de corniches et d’évacuations d’eaux laissent supposer d’une élévation de la toiture lors de la restauration par l’évêque Cohon à la fin du 17e siècle. Des corbeaux profilés en quart de rond subsistent sur l’élévation sud. Ils sont probablement témoins d’une phase de fortification de l’église lors des derniers affrontements religieux au début du XVIIe siècle. Les collatéraux ajoutés au XIXe siècle sont en moellon de calcaire et la façade principale est en pierre de taille.

Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses exceptées celles du clocher à quatre pans en dalles de pierre. L'escalier en vis montant au clocher est voûté dans sa partie basse.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, calcaire en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • cul-de-four
    • voûte en berceau en anse-de-panier
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
    • peinture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Armoiries de la famille Forbin des Issarts dans la chapelle Saint-Joseph : parti d'or, à dextre chevron d'azur accompagné de trois têtes de léopards, à senestre peuplier de sinople accompagné de six abeilles. Devise "regem ego comitem me comes regem" (j'ai fais le roi et le comte m'a fait roi).

  • Mesures
    • l : 20,4 m
    • la : 26,53 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Gard. Série G : G 110.

    AD Gard
  • AD Gard. Série V : V 199. Saint-Gervazy (1837-1935).

    AD Gard : V 199
  • Cadastre napoléonien de la commune de Saint-Gervasy en 1809. Section C.

    AC Saint-Gervasy
  • P1-1/322 : Archives diocésaines de Saint-Gervasy

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/322

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401

Annexes

  • sources d'archives textiles
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2015, 2021
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes