En dehors, éventuellement, de l'autel, tout le mobilier date d'après la Révolution.
La confrérie de saint Antoine est celle des vignerons ; sa présence est ancienne à Beaucaire : la visite pastorale de 1715 indique des statuts datant de 1609, confirmés par l'archevêque d'Arles en 1651 (AD13, 3 G 301) et lorsqu'en 1672, un rang est accordé à chacune des confréries dans les processions générales, elle obtient un des tous premiers.
Visite pastorale de février 1688 (AD13,3 G 301) : "Avons ensuite visité la chapelle de saint Antoine que nous avons trouvé en bon estat, aussi bien que lautel sur lequel il y a un daiz, la confrairie des vignerons qui y est le détient toujours ayant depuis nostre première visite vandu le vieux calice d'argent qu'ils avaient et employé ce qu'ils en ont retiré à l'achept de deux pièces de tapisseries bergame pour orner ladite chapelle et fait faire une image de bois surdoré de st Antoine pour porter aux processions et un dais de brocart pour icelle, ils font faire toujours le service mention[n]é dans n[ost]re première visite pour lequel ils paient annuellement trente six livres au chapitre".
(AD13, 3 G 301), 23 septembre 1699. La visite continue le 23, à l'église Notre-Dame « revêtus de notre rochet et de notre camail ». « Nous avons commencé par la chapelle Saint-Antoine orné d'un tableau de st Antoine, d'un crucifix et de deux chandeliers propres et en bon estat. Nous aurion seullement remarqué que la pierre sacrée est enchassée dans la table de l'autel sans aucun relief de manière qu'étant couverte d'une nape on n'aperçoit pas la place qu'elle occupe. Il y a un siège attenant l'autel qui doit être ôté."
(AD13, 3 G 301), 1715, Chapelle Saint-Antoine « où est établie la confrérie des vignerons », « un parement d'autel de cuir doré, un autre de damas blanc, cinq autres nappes dont il y en a deux mauvaises, deux rideaux pour couvrir le tableau et retable, un tapis de Bergame pour couvrir l'autel, un dais au-dessus, deux oreillers, une vieille tapisserie. »