• inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
église paroissiale Sainte-Marie ou Notre-Dame de L'Assomption
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vinça - Le Canigou
  • Commune Espira-de-Conflent
  • Adresse 79 camp del Cortal
  • Cadastre 2019 B 105
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Sainte-Marie ou Notre-Dame de L'Assomption

L’église prieurale Sainte-Marie d’Espira est mentionnée pour la première fois en 1145, où il est question dans un acte de la donation de dîmes de l’église, par le prieur de Serrabone à l’archidiacre d’Elne (Cazes, 1977,p. 54). Elle semblerait avoir été fondée en 1091 afin d’accueillir des chanoines augustins du prieuré de Serrabone, comme le mentionne le livre « Le Prieuré d’Espira-de-Conflent », écrit en 1939. par le chanoine Borrallo. L’église était entourée d’un enclos prieural qui formait une enceinte fortifiée, où venait s’accoler les bâtiments ecclésiastiques tel que le presbytère et le cimetière devant l’église. L'église fut fortifiée en même temps que le village au 14e siècle. Le prieuré fut ramené à l'état séculier au 15e siècle et le prieur devint curé de paroisse.£La sacristie est construite sous l’impulsion du dernier prieur de l’église, Thoma Tolrà en 1773. A cette date, l’ouverture d’une fenêtre au sud de l’église est créée ainsi que la construction d’une horloge.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle, 15e siècle, 16e siècle

Il s'agit d'un édifice à nef unique couvert en berceau brisé. La nef est terminée par un chevet trefflé s'ouvrant sur le bras d'un transept saillant. L'édifice adopte donc un plan en forme de croix latine. La partie romane de l’église est appareillée en grès et en granit, le reste de l’édifice étant principalement en schiste.£On y accède par un portail roman situé au sud précédé par un porche. Ce porche est fermé par une grille en fer de 1988, signée par un certain Massine. Une tête de chien est par ailleurs sculptée sur le verrou de la grille. Sur le mur Ouest du porche, se trouvait une ancienne porte qui permettait d’accéder au presbytère. Elle fut murée par la suite notamment lors de l’aménagement de la place de la Rectoria vers les années 1950. La porte d’entrée principale en granit comprend une série de trois voussures, dont la dernière est surmontée d’un décor alternant d’animaux et de boules sculptés. L’intérieur de l’église est quant à lui couvert d’un berceau en ogive.£Le chevet tel qu’il se présente actuellement, remonte à la première campagne de reconstruction au XIIe siècle, avec une abside terminée en cul-de-four. Cette dernière est flanquée au sud-ouest par une absidiole. Le nord-est comprend aussi une absidiole, en partie supprimée au XVIIIe siècle pour la construction de la sacristie. La partie sommitale de l’abside est décorée d’une frise de dents d’engrenage, tout comme l’ébrasement. Ce dernier est encadré de deux colonnes en marbre surmontées d’un chapiteau sculpté, représentant d’un côté des aigles et de l’autre des lions. Une tête humaine a été sculptée entre chaque animaux, dont les ailes cachent le reste du corps. L’abaque des chapiteaux est finement incisé, avec des volutes qui s’entremêlent. Un tore décoré d’une torsade relie les deux colonnes et suit le voûtement en plein cintre de l’ébrasement. Ce décor rappelle ceux de l’église Sainte-Marie de Corneilla-de-Conflent et du prieuré de Serrabone.£C’est lors de la seconde campagne d’aménagement de l’église entre le XVIIe et le XVIIIe siècle que le clocher-tour fut construit sur le côté Est. Détérioré au XXe siècle et effondré en 1909, il a été remplacé par un second clocher-tour sur le côté Ouest de l’église.£L’ancien cimetière était situé devant l’entrée de l’église. Des restes d’ossements ont été mis au jour vers 1989, sous les maisons construites autour de l’église. Parmi le mobilier remarquable se trouve une statue en bois de la Vierge à l’Enfant du XIIe siècle dans l’abside méridionale, auparavant placée au-dessus du porche d’entrée de l’église. Cinq retables ornent l’intérieur de l’église ; il s’agit du retable du maître-autel de 1664 avec la statue de la Vierge à l’enfant au centre datée du XIXe siècle, du retable du Rosaire du XVIIIe siècle avec les armoiries du village liées à la formule latine « spira per spira », faisant allusion au souffle sur Espira de la colombe du Saint-Esprit, ainsi que du retable de Saint-Jean Baptiste et du Christ du XVIIIe siècle. Les dix panneaux sculptés datent également du XVIIe et du XVIIIe siècle. L’église a conservé un remarquable monument, composé de quatre toiles peintes illustrant des scènes liées à la Passion du Christ, conçues avec des décors de type théâtral.

  • Murs
    • grès
    • granite
    • marbre
    • schiste
  • Toits
    tuile
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Cazes : "Quant au heaume qui timbre un écu municipal, on le voit encore dans les armoiries d'Espira de Conflent sculptées sur un retable de 1702, et dans quelques autres de la même époque sur les sceaux de ville publiés par Sagarra.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_RCHABBERT
  • VALID accessible au grand public ; non validée
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1912/03/20
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Communauté de communes Conflent Canigó