Dans la seconde moitié du 19e siècle, le succès des bains du groupe sud (la Raillère, le Bois, le Pré, le Petit Saint-Sauveur, Mauhourat) implique une croissance de la fréquentation et donc permet le développement d'un espace commercial dédié à divertir et faire consommer les baigneurs. Emergeant de façon spontanée et conçus selon les modèles présents dans les autres stations, un ensemble de chalets en bois éclot ainsi le long de la route avant le Pont de Mauhourat, entre les actuels thermes des Griffons et la Raillère, dans le quartier de ce nom. On observe le même type de série de cabanes en essentage de planches abritant des commerces de tous types sur la Promenade Horizontale des Eaux-Bonnes.£Ils rassemblent alors les enseignes permettant dapprécier la gastronomie locale avec les salons de thé, restaurants, laiteries, confiseries (avec notamment les fameux berlingots de Cauterets et des fabriques de sucres dorge et de chocolat), mais aussi des magasins de souvenirs (échantillons minéralogiques, lithographies des Pyrénées, cartes postales, herbiers, textile local etc.), de tabletterie (boîtes de luxe) et même la nouvelle buvette de Mauhourat. Entre les établissements thermaux et un cadre naturel spectaculaire, cette petite agglomération comptant une quinzaine de chalets devient rapidement un centre danimation effervescent et prisé, dont laccès seffectue dans un premier temps par le transport à cheval, puis est facilité par lomnibus et enfin par la création de la ligne de chemin de fer entre lEsplanade des ufs et la Raillère en 1897.£Dans les années 1880-1890, dans ce petit quartier à destination mondaine et commerciale, se trouvent les commerçants et structures suivantes :£- Victor Barquisseau, qui construit son chalet en 1880. Celui-ci est détruit par un incendie en 1889, puis il est reconstruit par la veuve de ce marchand en 1898£- La Société des eaux de Cauterets, qui construit deux chalets en 1890£- Christian Michel, marchand tabletier (vendeur de petits objets de luxe), qui construit son chalet en 1881£- Jules Conte, confiseur, qui construit son chalet en 1881£- Pierre Péré, propriétaire d'un chalet en 1896£- Barthélémy Noguez, marchand, qui construit deux chalets en 1882 et 1883£- Baptiste Noguez, marchand de bonbons, qui construit son chalet en 1898, mais celui-ci est démoli en 1905£- La veuve Paul Meylonga, qui construit un chalet en 1888, mais celui-ci est démoli en 1909£- Antoine Cazabat, employé de la Société des Eaux de Cauterets, qui construit un chalet en 1886, mais celui-ci est détruit par un incendie en 1901£La cadence de construction et de reconstruction démontre la fragilité de ces équipements souvent vétustes implantés dans un environnement contraignant, conçus pour une exploitation temporaire.£A ces petits commerces tenus par des marchands locaux, sajoute la nouvelle buvette de Mauhourat, pavillon éclectique mariant influences mauresques et bigourdanes et édifié en 1909 par larchitecte Larrieu afin de ménager les baigneurs les plus affaiblis en leur évitant de gravir la côte longeant le gave jusquà la grotte de Mauhourat. Hormis celui-ci, la plupart des chalets, dont certains sont littéralement suspendus au-dessus de la rive du gave, sont vraisemblablement construits par des entrepreneurs locaux, voire par leurs propriétaires eux-mêmes.£Après la Seconde Guerre mondiale, le site continue dendosser cette fonction touristique avec le même type de commerces. Il se dote de constructions plus pérennes en maçonnerie, mais relevant toujours de la construction vernaculaire avec plus ou moins denvergure.
- recensement du patrimoine thermal
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
Dossier non géolocalisé
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Dénominationscentre commercial
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Aires d'étudesHautes-Pyrénées
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Adresse
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Commune : Cauterets
Adresse : la Raillère
Cadastre : 2020 AK 26-27-28-29-32-33-36-37
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Commune : Cauterets
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Principale : 2e moitié 20e siècle
Cette serie de constructions, constituée d'édifices en maçonnerie ou en bois, se développe le long de la route menant des thermes de la Raillère au pont du Mauhourat, en contrebas de la buvette éponyme et de l'établissement thermal des Griffons. Les édifices sont généralement en rez-de-chaussée ou, au plus haut, d'un étage. Ils relèvent généralement de l'architecture individuelle vernaculaire (volumétrie, moellon enduit, ardoises, pare-neige, parfois tôle ondulée). Le plus grand bâtiment, abritant le restaurant la Cascade, fait référence à l'architecture éclectique du 19e siècle, en version toutefois épurée. Plutôt implantées du côté de la montagne et non au-dessus du gave (pour d'évidentes raisons topographiques), ces constructions abritent des restaurants, des magasins de souvenirs et de spécialités régionales.
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Typologiesarchitecture vernaculaire ; architecture moderne
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Toitsardoise, tôle ondulée
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Murs
- béton
- essentage de planches
- enduit
- moellon
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Atelier E. Lavigne, Cauterets. Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, Pau, 2007-2008£FLURIN René, Histoire de Cauterets des origines à nos jours, Ed. Créer, 1999
- NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales de Cauterets, 3P1515, cases 15, 264, 296, 297, 308, 331, 368, 370, 427 et 435
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0445737 ; 6202067
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 42.8729869768746, -0.109431309311378
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR76_VDELPECH
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Cauterets
- IMP 20220321_R_01
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
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