Dossier d’œuvre architecture IA65007115 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Buvette ou grotte de Mauhourat
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Vallée des Gaves
  • Commune Cauterets
  • Adresse route du Pont d'Espagne
  • Cadastre 2020 AK 3
  • Dénominations
    établissement thermal
  • Précision dénomination
    buvette

Cette source semble redécouverte au 17e siècle, mais n'est alors pas très fréquentée. Dans un premier temps, le site, en bordure de cascade, fait l'objet de l'aménagement d'une fontaine et d'un petit pont de bois. Implanté près de la source des Yeux, au-dessus des établissements thermaux du Petit-Saint-Sauveur et du Vieux-Pré, un premier modeste édifice abritant la buvette de Mauhourat et un péristyle formant un petit salon est édifié en 1817 d'après les plans et devis dressé par Dominique Sarniguet, architecte établi à Soulom. Le projet impliquant l'ouverture du rocher comprend également l'aménagement d'une route (actuel chemin longeant le gave) afin d'en faciliter l'accès, notamment pour les indigents.

Exploité tout au long du 19e siècle, il est fortement apprécié pour son environnement et son aspect pittoresque qui lui vaut le surnom de ""grotte"". Cette source est déclarée d'intérêt général, avec périmètre de protection, par décret impérial du 27 novembre 1861. Dans le dossier, la commission syndicale de la vallée de Saint-Savin indique que cette buvette est alors visitée par 8.000 à 10.000 malades par an. Elle souligne également ""l'importance du rôle que joue l'eau de cette source dans la médication générale de la station"".

Cependant, en 1873, une buvette nommée ""Mauhourat d'en-bas"", qui apparaît encore sur les photographies du début du 20e siècle, est construite près du pont afin d'éviter aux curistes la montée jusqu'à la grotte.£Appartenant à la commission syndicale de la vallée de Saint-Savin, cet édifice atypique en pierre imitant une cavité naturelle et doté de galeries souterraines est reconstruit entre 1905 et 1907 par l'architecte Larrieu en raison de l'état de vétusté du mur soutenant la terrasse donnant sur le gave. Ce chantier, connaissant des imprévus, implique le déplacement de la galerie souterraine à cause de la chute de rochers. Cependant, afin d'éviter la montée fastidieuse jusqu'à la grotte, un nouveau pavillon en bois, visible sur de nombreuses cartes postales anciennes, est édifié au niveau du Pont du Mauhourat en 1909 d'après les plans de Larrieu exécutés par l'entrepreneur Bernard Poutz. D'autres travaux sont exécutés par le même entrepreneur en 1915 suite à une avalanche qui a sérieusement endommagé l'édifice. Les eaux de la source de Mauhourat sont redirigées vers l'établissement des Griffons édifié en 1931 et captant également les sources du Pré, des Yeux et du Petit-Saint-Sauveur.

Implanté dans une montée, en bordure de chutes d'eau et entre deux montagnes, cet édifice, relevant de l'ouvrage d'art de par son mode constructif, est bâti sur un soubassement enterré où se déploie une longue galerie creusée dans la roche menant à la source de Mauhourat. Divers captages y sont encore visibles, quoique pas toujours accessibles. Cette galerie est ponctuée de quelques baies libres donnant directement sur le gave et visibles depuis l'autre rive.£La partie en rez-de-chaussée, édifiée avec le même appareil de granit (ressource de proximité), adopte un plan rectangulaire flanqué de trois absides en hémicycle couvertes de voutes en berceau et cul-de-four. L'abside du fond développée autour de la cavité rocheuse est dotée d'une fontaine tandis que les absides latérales sont équipées de bancs en pierre destinés à l'attente des curistes. La construction est couronnée par un garde-corps en pierre, repris pour sécuriser le chemin au bord du gave. L'entrée principale, couronnée par un tympan en arc en plein-cintre et le nom gravé de Mauhourat, est fermée par une grille en fer et béton moulé imitant d'épaisses ramifications afin de donner l'illusion d'une porte construite en branches d'arbre.£De par son caractère frustre et l'austérité du granit, cet édifice relève d'un parti esthétique singulier renvoyant au pittoresque d'une grotte et aux entrailles de la terre mais aussi à des références médiévales, l'ensemble visant à satisfaire l'imaginaire des curistes.

  • Murs
    • pierre
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée
  • Typologies
    architecture éclectique

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Atelier E. Lavigne, Cauterets. Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, Pau, 2007-2008£FLURIN René, Histoire de Cauterets des origines à nos jours, Ed. Créer, 1999£Voyage pittoresque dans le midi de la France, 1804
  • NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées, Commission syndicale de la vallée de Saint-Savin, 2 O 88 Reconstruction de la grotte de Mauhourat£A.D. Hautes-Pyrénées, Commission syndicale de la vallée de Saint-Savin, 2 O 96/2 Source de Mauhourat£A.D. Hautes-Pyrénées, Commission s
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0445543 ; 6201828
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.870770746654, -0.111686199476091
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_VDELPECH
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Cauterets
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour