Dossier d’œuvre architecture IA46107687 | Réalisé par
Cadot Fabien (Contributeur)
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
maison de garde-barrière n°434
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Hydrographies Lot
  • Commune Cadrieu
  • Lieu-dit
  • Adresse 2449 route du la Vallée
  • Cadastre 2023 A 1370
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de garde-barrière
  • Appellations
    maison de garde n°434, ou 434 bis, ou PN 434
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    passage à niveau, puits

Cette maison de garde-barrière, appelée maison de garde n°433 (ou 433 bis), est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac, concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.

La maison a été réalisée d'après des plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D’après l’ingénieur en chef, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.

L’ingénieur ordinaire Jean Caillé est en charge de la direction des travaux pour l’arrondissement de Figeac jusqu’en 1883. À partir de 1885, l’ingénieur Eugène-Laurent Heurtault fait terminer les travaux d’infrastructure.

Dans sa notice explicative rapportant les dépenses d'établissement, l'ingénieur en chef Lanteirès indique que la mise en adjudication du 2e lot de l’arrondissement de Figeac intervient le 23 novembre 1881 et a désigné Victor Lionnet, entrepreneur à Montbrun. Ce dernier transmet le décompte définitif des travaux le 11 décembre 1885 indiquant leurs achèvements. La maison serait construite entre le 23 novembre 1881 et le 11 décembre 1885.

Comme pour les stations, les maisons de garde-barrière sont construites selon deux modèles préétablis. Bien que les plans pour la ligne n’aient pas été retrouvés, ils sont semblables à ceux de la ligne voisine Montauban-Brive, édifiée entre 1880 et 1890. Sur la ligne Cahors-Capdenac, 51 maisons sont établies dont 22 avec soubassement et 29 sans soubassement. Les soubassements servaient de petit magasin et de cellier. Pour les maisons sans soubassement, ce lieu de stockage prend la forme d’un édicule en appentis accolé au pignon. Cette maison appartient à cette catégorie. Pour la grande majorité de maisons de garde, un puits était creusé à proximité (ici, au sud). Les registres des services des chemins de fer précisent que l’entrepreneur Mathias Granges est chargé de fournir et de poser les barrières du passage à niveau. Cependant, la barrière ayant disparue, il n’est pas possible d’en déterminer le type (pivotant ou roulant).

D’après le tableau des dépenses, les coûts moyens d’établissement d’une maison de garde s’élèveraient à 7 900 Francs dont environ 6 818 Francs pour la construction du bâtiment auquel on peut ajouter 480 Francs pour le puits et entre 400 et 1 000 Francs pour la barrière (selon le type).

Cette maison a subi plusieurs ajouts (au sud) et remaniements au cours du 20e siècle.

La maison de garde est établie sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage en surcroît. Un édicule en appentis est accolé au mur-pignon nord, il sert de magasin ou cellier. Un corps est ajouté à l'est au cours du 20e siècle.

Les murs construits en moellons de calcaire sont recouverts d’enduit tandis que des bossages en table viennent renforcer les chaînes d’angle. Ces éléments permettent de distinguer l'édifice originel des ajouts postérieurs. La maison conserve quelques baies segmentaires en pierre de taille. La maison est abritée par des toits à deux pans et des appentis, le tout couvert en tuiles creuses. Le puits est creusé au sud.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire pierre de taille bossage
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Typologies
    maison de garde sans soubassement
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des Ponts-et-Chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 74 S 3 : Ligne Montauban-Brive, section Montauban-Cahors : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lanteirès, 1883.

  • AD Lot, 213 S 1-2 : Registres du service des chemins de fer (1880-1891)

    - Superstructure - Installation des signaux fixes des stations, cloches électriques, appareils télégraphiques et divers, 5 novembre 1885.

    - Construction des bâtiments des stations et dépendances. Les sieurs Blavy et Cancalon, entrepreneurs, demandent le remboursement de leur cautionnement, 14 novembre 1886.

    - Établissement de barrières, poteaux kilométriques et indicateurs de pentes et rampes, etc. Le sieur Mathias Granges, entrepreneur, demande le remboursement de cautionnement, 3 décembre 1886.

    - Annexes des haltes de Cabessut, Saint-Cirq-Lapopie, etc. - Demande de l’entrepreneur Bezanger pour l’approbation d’une augmentation de dépenses en vue de la liquidation des travaux, 28 février 1888.

    - 1er lot (arr. Cahors) - Demande de l'entrepreneur Charles Peyrot d'une réduction de la retenue de garantie, 26 avril 1882.

    - 1er lot (Cahors), Envoi d'un mémoire de réclamations contre le décompte de son entreprise. Peyrot (Charles), entrepreneur à Cahors, 18 novembre 1885.

    - 1er lot (arr. Figeac), Joseph Villetel demande le remboursement du cautionnement, 4 octobre 1883.

    - 1er lot (arr. Figeac), Villetel, fils, entrepreneur de travaux publics à Bergerac, demande d’être accepté pour la continuation et le règlement des travaux du 1er lot en remplacement de son père décédé, 22 juin 1885.

    - 1er lot (arr. Figeac), Décès de l’entrepreneur Villetel, offre des héritiers pour la continuation des travaux, 4 juillet 1885.

    - 1er lot (arr. Figeac), Villetel, règlement définitif, 2 mars 1888.

    - 1er lot (arr. Figeac), Jean Villetel, fils, est entrepreneur sur la ligne Saint-Denis au Buisson, 8 mars 1882.

    - 2e lot (arr. Figeac), Rejet de la pétition par laquelle Victor Lionnet, entrepreneur du 2e lot (arr. Figeac), demande que son cautionnement en argent soit substitué à un cautionnement en immeubles jusqu’à la concurrence de 40 000 Francs, 27 février 1882.

    - 2e lot (arr. Figeac), Envoie d’un mémoire au sujet du décompte général et définitif de son entreprise, Victor Lionnet, entrepreneur 2e lot, à Montbrun, 11 décembre 1885.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie
Cadot Fabien
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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