• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église Saint-Augustin de l'abbaye Notre-Dame-du-Val-Paradis d'Espagnac
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Commune Espagnac-Sainte-Eulalie
  • Lieu-dit Espagnac
  • Cadastre 2010 D 336, 337, 338
  • Précisions anciennement commune de Sainte-Eulalie
  • Dénominations
    église
  • Genre
    de chanoinesses régulières de saint Augustin
  • Vocables
    Saint-Augustin
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

Il ressort de la documentation que l'église est achevée ou près de l'être en 1289, et que le tombeau d'Aymeric d'Hébrard a été érigé avant 1295, dans lesquels il faut reconnaître la nef et le tombeau de l'évêque qui nous ont été conservés. Le chevet résulte en revanche d'une reconstruction, dont la datation repose sur l'identification des armoiries représentées sur une clef de voûte et sur l'écu du gisant d'un chevalier. Edmond Albe donnait ces armoiries aux Calvignac, sans prendre en compte le lion qui à Espagnac, sur la clef de voûte, charge la bande ; Louis d'Alauzier y reconnaissait les armes des Cardaillac-Brengues et le gisant d'Hugues, chevalier, écuyer du pape Jean XXII en 1316-1317, marié à Bernarde de Trian, nièce du pape, et qui hommage en 1321 à l'évêque de Cahors pour la terre de Calvignac, décédé en 1342. Il faut noter que le tombeau de Gaillard de Cardaillac, grand archidiacre de la cathédrale de Rodez mort en 1359, porte les mêmes armoiries, sans le lion. Si l'on retient cette hypothèse, il faut dater la reconstruction du chevet des années 1320-1340.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle
    • Principale : 2e quart 14e siècle

L'église bordait le côté nord de l'aire du cloître. La moitié occidentale a été laissée en ruines lors de la restauration des bâtiments au 17e siècle, l'église conventuelle étant réduite au chevet et à une travée et demie de la nef, qui en comportait quatre ou cinq à l'origine. L'élévation nord de la nef est rythmée par des contreforts à ressaut qui conduiraient à restituer des travées carrées, mais l'absence de toute trace de voûtement ne peut permettre de restituer qu'un berceau continu ou une charpente éventuellement lambrissée. Les fenêtres sont en lancettes, à double ébrasement et sans réseau. Une porte, dont ne subsiste que la partie est, ouvrait sur le cloître. Le portail disposé au nord est à voussures multiples, au tracé brisé, qui font alterner cavets et tores interrompus par des chapiteaux-frises.£Le chevet se compose d'une travée droite sur laquelle ouvrent deux chapelles symétriques et d'une abside pentagonale. Le collage de la maçonnerie du chevet sur celle de la nef est évident dans l'élévation de la chapelle nord, qui s'appuie sur quelques pierres d'un contrefort laissées en liaison. L'ensemble est voûté d'ogives à tores à listel. Les deux enfeus architecturés, à réseau, gâbles et pinacles, ménagés dans les élévations latérales de l'abside semblent bien être à leurs emplacements d'origine. Le gisant du chevalier, côté nord, serait donc celui d'Hugues de Cardaillac-Brengues, sa femme Bernarde de Trian reposant dans l'enfeu sud. Les formes et le décor sculpté s'accordent avec ceux de l'architecture du choeur.£Le tombeau de l'évêque Aymeric d'Hébrard se trouve actuellement dans un enfeu du mur sud de la nef. Les départs d'arcs en retour sur les côtés laissent penser que le tombeau était initialement un monument isolé, peut-être placé dans le choeur.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, tuile creuse, ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
    • pignon découvert
    • croupe polygonale
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • armoiries
    • tête humaine
  • Précision représentations

    Les chapiteaux-frises du portail nord sont sculptés de feuillages naturalistes (lierre et marronnier), l'un des chapiteaux du tombeau d'Aymeric d'Hébrard porte des palmes verticales à rang de perles ; les chapiteaux du choeur et ceux des deux enfeus qui s'y trouvent sont à groupes de petites feuilles boursouflées. Les culots des chapelles du choeur portent des têtes humaines, la clef de voûte de l'abside une tête d'évêque.£Armoiries d'Hugues de Cardaillac (?) sur l'écu du gisant du chevalier : de (...) à la bande de (...), à la bordure denticulée de (...) ; sur la clef de voûte de la travée droite du choeur, les mêmes mais la bande chargée d'un lion de (...). Armoiries des Gourdon-Ginouillac sur le mur de fermeture de l'église : parti au 1 (d'azur) à trois étoiles (d'or) en pal, au 2 (d'or) à trois bandes de (gueules).

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Bourrousse de Laffore (Jules de), La Maison d'Hébrard, issue des comtes Hébrard, ducs de Frioul, marquis de Trévise, Agen, impr. Quillot, 1888, t. II, p. 59, 62.£Gary (J.), Rapport sur la Maison d'Hébrard, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XIV, 1889, p. 208, 217-223.£Greil (Louis), Etats des monastères des filles religieuses du diocèse de Cahors en 1668, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XXV, 1900, p. 10-15.£Albe (Edmond) et E. (L.), Bulle de Jean XXII concernant Espagnac (27 juillet 1330), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XXVII, 1902, p. 227-233.£Albe (Edmond), Viré (Armand), L'Hébrardie. Espagnac (Lot). Histoire du Prieuré de Val-Paradis d'Espagnac de l'Ordre des chanoinesses régulières de Saint-Augustin, Brive, Imprimerie Lachaise, 1924, 106 p.£Alauzier (Louis d'), Les tombeaux d'Espagnac, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXIII, 1952, p. 1-30.£Alauzier (Louis d'), L'église d'Espagnac et ses tombeaux, Imprimerie A. Coueslant, Cahors, 1960, 22 p.£Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 104-105.£Salaun (Gwennaëlle), La naissance de l'art gothique dans le Haut-Quercy, mémoire de D.E.A. sous la direction de Michèle Pradalier-Schlumberger, Université de Toulouse-Le Mirail, 1992, vol. Répertoire p. XL-XLIV.£Lot (Le) vers 1850. Recueil de monographies cantonales et communales établies par les contrôleurs des contributions directes, publiées par Christiane Constant-Le-Stum, 2e volume, Contrôles de Figeac, Gourdon, Martel et Saint-Céré, Cahors, Archives départementales du Lot, 2002, p. 202-203.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1906/04/11
  • Précisions sur la protection

    L'église et les tombeaux qu'elle renferme : classement par arrêté du 11 avril 1906.

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot