• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
abbaye de chanoinesses régulières de saint Augustin, Notre-Dame de Val-Paradis d'Espagnac
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Commune Espagnac-Sainte-Eulalie
  • Lieu-dit Espagnac
  • Précisions anciennement commune de Sainte-Eulalie
  • Dénominations
    abbaye
  • Genre
    de chanoinesses régulières de saint Augustin
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Parties constituantes étudiées

C'est un premier établissement fondé vers 1150 par Bertrand de Griffeuil, à la demande du vicomte de Calvignac, et donné à sa mort en 1169 à l'abbaye de la Couronne, près d'Angoulême, qui est à l'origine du monastère. En 1210, l'abbé Adhémar, au cours d'un séjour à Figeac, y installe une communauté de femmes sous l'autorité d'Isabeau (que l'on suppose apparentée aux vicomtes de Calvignac) : le nouveau couvent reçoit le titre de monastère Notre-Dame-du-Val-Paradis-d'Espagnac. Il semble que les religieuses aient été soumises à des règlements particuliers jusqu'à ce que l'abbé Gombanel leur accorde en 1256 de vivre sous la règle de saint Augustin. En 1279, le pape Nicolas III place le couvent sous la protection du Saint-Siège, et lui accorde, entre autres, le droit de sépulture pour toute personne qui demanderait à y être enterrée. En 1287, l'abbaye de la Couronne lui abandonne l'église de Sainte-Eulalie, cession approuvée par l'évêque de Cahors Raymond de Cornil à la prière de son cousin Aymeric d'Hébrard, évêque de Coïmbre depuis 1280, après avoir été précepteur du futur roi. Le pape Nicolas IV qualifie celui-ci de "quasi-fondateur d'Espagnac" dans la bulle de 1289 qui accorde la remise d'un an et quarante jours de pénitence à tous ceux qui visiteront la nouvelle église le jour même de sa dédicace ou au jour anniversaire. Dans le codicille rédigé en novembre 1295, peu avant sa mort, Aymeric d'Hébrard demande à être inhumé dans le tombeau qu'il a lui-même fait construire à Espagnac, où il décède.£Une bulle de Jean XXII, donnée en juillet 1330, apporte de précieuses précisions. L'évêque Aymeric d'Hébard a fait bâtir le couvent sur un terrain qu'il avait acquis, pour cent religieuses, en s'en réservant le patronage, à titre privé, avec le consentement de l'abbé de la Couronne auquel il soumit le monastère. Le trop grand nombre de religieuses nécessita l'intervention de l'évêque de Cahors Bertrand de Cardaillac (1324-1367), et de Raymond d'Hébrard, neveu d'Aymeric et son successeur sur le siège de Coïmbre, pour apurer les dettes et décider de réduire à soixante le nombre des religieuses, dispositions entérinées par la bulle de 1330.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle
    • Principale : 2e quart 14e siècle
    • Principale : 2e moitié 17e siècle

L'abbaye occupait un vaste espace qui contenait l'église et les bâtiments conventuels, mais également des bâtiments de service, dont un moulin mentionné en 1668 (Greil, 1900), et des jardins. L'ensemble était fermé par un mur de clôture dont la tour-porte est conservée, à côté de vestiges plus ou moins importants de plusieurs bâtiments. Du cloître ne subsistent, du côté est, que quatre arcades en plein-cintre du 17e siècle d'une galerie dont le deuxième niveau est en bois. Elle longe le bâtiment qui contenait la salle capitulaire au rez-de-chaussée, dont deux baies à colonnettes jumelées sont conservées. Le bâtiment présente également deux portes couvertes par des arcs brisés et chanfreinées. Les étages portent les traces de plusieurs reconstructions correspondant en particulier au réaménagement des logements de la prieure et des religieuses au cours des 17e et 18e siècle.

  • Murs
    • calcaire
    • bois
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Techniques
    • peinture

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Bourrousse de Laffore (Jules de), La Maison d'Hébrard, issue des comtes Hébrard, ducs de Frioul, marquis de Trévise, Agen, impr. Quillot, 1888, t. II, p. 59, 62.£Gary (J.), Rapport sur la Maison d'Hébrard, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XIV, 1889, p. 208, 217-223.£Greil (Louis), Etats des monastères des filles religieuses du diocèse de Cahors en 1668, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XXV, 1900, p. 10-15.£Albe (Edmond) et E. (L.), Bulle de Jean XXII concernant Espagnac (27 juillet 1330), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XXVII, 1902, p. 227-233.£Albe (Edmond), Viré (Armand), L'Hébrardie. Espagnac (Lot). Histoire du Prieuré de Val-Paradis d'Espagnac de l'Ordre des chanoinesses régulières de Saint-Augustin, Brive, Imprimerie Lachaise, 1924, 106 p.£Tombeaux d'Espagnac (Les), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXIII, 1952, p. 1-30.£Alauzier (Louis d'), L'église d'Espagnac et ses tombeaux, Imprimerie A. Coueslant, Cahors, 1960, 22 p.£Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 104-105.£Salaun (Gwennaëlle), La naissance de l'art gothique dans le Haut-Quercy, mémoire de D.E.A. sous la direction de Michèle Pradalier-Schlumberger, Université de Toulouse-Le Mirail, 1992, vol. Répertoire p. XL-XLIV.£Lot (Le) vers 1850. Recueil de monographies cantonales et communales établies par les contrôleurs des contributions directes, publiées par Christiane Constant-Le-Stum, 2e volume, Contrôles de Figeac, Gourdon, Martel et Saint-Céré, Cahors, Archives départementales du Lot, 2002, p. 202-203.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public ; non validée
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1925/10/05
  • Précisions sur la protection

    Porte fortifiée et appartements de la Prieure : inscription par arrêté du 5 octobre 1925.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Articulation des dossiers