• dossier ponctuel
collégiale Saint-Jean puis Saint-Louis
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cère et Ségala
  • Commune Prudhomat
  • Lieu-dit Castelnau
  • Cadastre 2011 A 542
  • Dénominations
    collégiale
  • Vocables
    Saint-Jean, Saint-Louis
  • Destinations
    église paroissiale

Cette église qui remplace un édifice plus ancien, sans doute du 13e siècle, a été élevée à partir de 1507 par Jacques de Castelnau, suivant le vœu de son père, le baron Jean II de Castelnau-Caylus, chambellan de Louis XI, mort en 1505. Elle fut érigée en collégiale par le pape Jules II et dédiée dans un premier temps à saint Jean. Ce n'est qu'à la fin du 16e siècle qu'elle est placée sous le vocable de saint Louis. Le blason des Castelnau timbre le portail. L'architecture intérieure est sobre mais élégante grâce aux baies ornées de remplages et aux voûtes sur croisées d'ogives à liernes. Cette sobriété est compensée par un riche mobilier, retable et tabernacle du 17e siècle, stalles Renaissance en bois sculpté inspirées de celles de la cathédrale d'Auch. Quelques vitraux du 16e siècle sont conservés, notamment celui du chœur représentant Jean II de Castelnau et Anne de Culan en orants avec leurs saints patrons. Dans la chapelle sud est présenté un trésor dont la pièce maîtresse est le "bras de Saint Louis", reliquaire de la fin du 16e siècle en argent et cuivre doré, donné par Louise de Bretagne, dame d'honneur de Catherine de Médicis et épouse de Guy de Castelnau.

La chapelle castrale est reconstruite dans le premier quart du 16e siècle, à partir de 1507, par Jacques de Castelnau, en exécution du vœu de son père, le baron Jean II de Castelnau-Caylus, chambellan de Louis XI, mort en 1505. Fils de Jean II et d'Anne de Culan, Jacques de Castelnau avait épousé Françoise de La Tour, fille d'Agnet, vicomte de Turenne, et d'Anne de Beaufort. Erigée en collégiale en 1506, l'église prend le vocable de Saint-Louis à la fin du 16e siècle. Le chœur conserve des vitraux des environs de 1510. La chapelle est devenue église paroissiale au 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 16e siècle

L'église est une construction massive, à contreforts très importants, en raison du terrain escarpé, dont l'abside polygonale fait à peine saillie entre les deux chapelles latérales. La chapelle nord porte un clocher peu élevé. Le portail ouvre à l'ouest : l'arc segmentaire surbaissé est surmonté d'un tympan défini par une archivolte au tracé brisé, où est encastré un relief aux armes des Castelnau dont l'encadrement de bobines est la seule référence, dans l'édifice, au vocabulaire de la Renaissance (il semble d'ailleurs avoir été inséré après-coup). La nef et le chœur sont voûtés d'ogives à liernes, les nervures à double cavet retombant en pénétration dans les colonnes engagées. Une litre funéraire est appliquée à même la pierre. Les chapelles sont couvertes de croisées d'ogives amorties sur des culots.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
    • croupe
    • croupe polygonale
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Représentations
    • tête humaine
    • armoiries
  • Précision représentations

    Les culots des chapelles sont sculptés de têtes humaines. Armoiries des Castelnau-Calmont sur le tympan du portail : aux 1 et 4 de (gueules) au château (d'or) qui est de Castelnau, aux 2 et 3 (d'azur) au lion (d'argent) qui est de Calmont. L'écu est porté par deux hommes sauvages.£Armoiries identifiées sur une clef de voûte : mi-parti, au 1 écartelé en a de gueules au château à trois tours d'or, en b d'or (?) au lion de sable, qui est de Calmont, au 2 en a d'azur semi de fleurs de lis d'or à la tour de sable brochant sur le tout, qui est de La Tour, en b coticé d'or et de gueules de 14 pièces, qui est de Turenne (support : deux aigles et au-dessous un phylactère enroulé autour d'un bâton écoté).£Armoiries identifiées sur une clef de voûte : mi-parti, au 1 écartelé en a de gueules au château à trois tours d'or (Castelnau), en b d'or (?) au lion de sable, qui est de Calmont, au 2 d'argent à cinq fusées de gueules, posées en face, accompagnées en chef d'un label d'azur, qui est de Chauvigny (les émaux ne correspondent pas à ceux données par les armoriaux).£Armoiries identifiées sur une clef de voûte : écartelé, aux 1 et 4 de gueules au château d'or à trois tours, qui est de Castelnau, aux 2 et 3 d'azur au lion passant de sable, qui est de Calmont.£Armoiries identifiées sur une clef de voûte : mi-parti, au 1 écartelé en a (de gueules) au château à trois tours (d'or), qui est de Castelnau, en b (d'or) au lion de (sable), au 2 d'azur semé d'étoiles d'or, au lion d'or au lambel d'or brochant sur le tout, qui est de Culan. (Compléments héraldiques fournis par Jean de Raigniac en octobre 2020)

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1913/03/18
  • Référence MH

Bibliographie

  • Thibault (Pascale), Le château de Castelnau-Bretenoux (coll. Itinéraires), Paris, Monum, Editions du patrimoine, s.d.

    p. 62-63
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2006
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Pays de la vallée de la Dordogne lotoise