Dossier d’œuvre objet IM46105642 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale
retable du maître-autel, avec tableau de La Crucifixion
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cère et Ségala
  • Commune Prudhomat
  • Lieu-dit Castelnau
  • Emplacement dans l'édifice choeur
  • Dénominations
    autel, retable, gradin d'autel, tableau, cadre, gradin d'autel, statue
  • Titres
    • Saint Pierre
    • Saint Jean-Baptiste
    • Saint Jean l'Evangéliste
    • Saint Louis
    • La Crucifixion

Le retable en bois porte les armoiries des Castelnau de Clermont-Lodève ainsi que les armes des Clermont-Lodève associées à celles aujourd'hui bûchées mais identifiées par la bibliographie comme appartenant aux Saint-Baussan. En 1663, date portée sur le retable, le baron Louis de Castelnau de Clermont-Lodève se marie à Anne-Marguerite de Saint-Baussan. La bibliographie indique que ce retable serait le cadeau de noce offert par les Jésuites aux époux. Le tabernacle, l'autel en pyramide inversé et le tableau semblent plus tardif : ils pourraient dater de la 2e moitié du 18e siècle. L'historiographie indique que le vitrail central représentant La Crucifixion a été mutilé lorsqu'on installa le retable : la partie inférieur a dû être murée à cette occasion.

Le retable porte les armoiries des Castelnau de Clermont-Lodève ainsi que les armes des Clermont-Lodève associées à celles aujourd'hui bûchées mais identifiées par la bibliographie comme appartenant aux Saint-Baussan. En 1663, date portée sur le retable, le baron Louis de Castelnau de Clermont-Lodève se marie à Anne-Marguerite de Saint-Baussan : la bibliographie indique que ce retable serait le cadeau de noce offert par les Jésuites aux époux, et que le vitrail central de l'église représentant La Crucifixion a été mutilé lors de l'installation du retable (la partie inférieure ayant été murée à cette occasion). L'ensemble du retable est toutefois parvenu dans un état composite résultant de plusieurs modifications et restaurations successives jusqu'au 20e siècle : le tabernacle en bois doré paraît dater de la fin du 17e ou début du 18e siècle, mais ses faux-marbres roses sont plus récents (20e siècle ?) ; l'autel en pyramide inversé date du 19e siècle. La restauration conduite en 2015 a notamment permis de remettre en place les statuettes du tabernacle, déposées dans les années 1990 ; le parti de restauration a consisté à conserver le dernier état connu des boiseries, repeintes au 19e siècle en faux bois et dorées au cuivre. Restauré en 2015, le tableau central de La Crucifixion, ni signé, ni daté, semble par contre contemporain des boiseries dans lesquelles il prend place, et peut donc être attribué au 3e quart du 17e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle
    • Principale : limite 17e siècle 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1663

L'autel-majeur et son retable, entièrement en bois sculpté, peint polychrome, faux bois et faux marbre et doré, prend place dans le chœur sur un emmarchement en bois rectangulaire à deux degrés. L'autel, de plan rectangulaire, à élévation en pyramide inversée et peint en différentes teintes de faux marbre, présente une base et une table moulurée. Le devant d'autel, partitionné en 3 panneaux moulurés, accueille sur le panneau central des éléments sculptés en applique. L'autel supporte un gradin d'autel sur lequel repose le tabernacle. Entièrement doré, il présente un plan en demi-cercle et se prolonge latéralement par deux ailes et deux ailerons à volute. Il est rythmé horizontalement par un soubassement surmonté d'un cordon mouluré auquel sont accrochées les consoles des niches, une partie médiane où sont sculptées la porte cintrée ainsi que 4 niches, et la corniche moulurée débordante ; verticalement par des colonnettes cantonnées à piédestal et chapiteau corinthien et par l'encadrement sculpté de la porte et des niches. L'ensemble de ces éléments accueille un décor en relief sculpté. Le retable peint faux bois et doré se déploie derrière le tabernacle. La partie centrale est occupée par une huile sur toile de format rectangulaire verticale. Son cadre mouluré est intégré au retable. Le tableau est encadré de deux pilastres cannelés à chapiteau corinthien. L'ensemble est flanqué de deux ailerons à volutes sculptés qui reposent sur des panneaux sculptés et deux pilastres peints faux marbre. Les pilastres supportent l'architrave moulurée et l'entablement qui accueille un décor en relief. L'entablement est surmonté d'un fronton dont la corniche moulurée est à denticules. Le tympan accueille un décor en relief. Les rampants supportent des consoles surmontées de pots à feu et d'une croix centrale fleurdelisée dont la base est sculptée. Les quatre statuettes en bois destinés aux niches du tabernacle ont été déposées dans la sacristie.

  • Catégories
    sculpture, menuiserie, peinture
  • Structures
    • rectangulaire vertical
  • Matériaux
    • bois, en plusieurs éléments taillé, décor en relief, décor rapporté, décor dans la masse, peint, faux bois, faux marbre, polychrome, doré, mouluré
    • toile, support peinture à l'huile
  • Précision dimensions

    dimensions non prises

  • Iconographies
    • ornement, en frise, olive piécette
    • ornement à forme végétale, en frise, feuille de laurier palmette, feuillage, feuille d'acanthe
    • symbole christique, ostensoir, Agneau de Die
    • Agneau mystique : livre, sceau, rayon, I.H.S.)
    • symbole marial, AM
    • monogramme
    • armoiries, écu, couronne, feuille d'acanth
    • écu, couronne, feuille d'acanthe)
    • scène, Christ Crucifixion
    • figure, en pie saint Pierre
    • saint Jean-Baptiste : en pied
    • saint Jean l'Evangéliste: en pied
    • saint Louis : en pied)
  • Précision représentations

    Le devant d'autel est orné d'un agneau de l'Apocalypse couché sur le livre des sept sceaux, sous un faisceau de rayons. Les consoles du tabernacle forment des palmettes. La porte du tabernacle accueille un ostensoir au pied feuillagé et dont la partie supérieure est ornée de l'Agneau Pascal. L'encadrement des niches est animé d'une frise de feuillage type acanthe et laurier. La partie cintrée des niches accueille une palmette. Les colonnettes sont ornées d'un décor ajouré de pampres de vigne. Au-dessus des niches et de la porte se déploie un décor de végétaux allongés type haricot. La mouluration de la corniche accueille un tore orné d'une frise de feuilles de laurier et une doucine ornée d'une frise de feuilles d'acanthe. La corniche est surmontée d'un pot à feu. Les cannelures des pilastres sont animées de fines chutes de végétaux. Les ailerons forment des volutes de feuilles d'acanthe surmontées de gerbes de blé et d'une tête d'ange. Sous les ailerons, sont représentés des armoiries dans un écu sommé d'une couronne dans un encadrement de feuilles d'acanthe. La moulure au-dessus des pilastres accueille une frise d'oves. L'entablement porte une date, les monogrammes du Christ I.H.S., de la Vierge M.A ainsi que les monogrammes V.S.L. et S.M.A.L au milieu de motifs de palmettes. La frise de denticule qui surmonte l'entablement porte des pendentifs feuillagés. Le tympan est orné d'un blason couronné au milieu de palmes végétales. Les rampants sont surmontés de motifs végétaux ; les consoles de pots à feu. La base de la croix fleurdelisée forme des feuilles d'acanthe. Le cadre du tableau comporte un tore orné d'une frise de feuilles type palmette suivi d'une baguette alternant piécettes et olives. Le tableau représente la Crucifixion. Le Christ crucifié sur la croix est représenté au centre de la composition, dans un paysage d'extérieur, seulement vêtu du périzonium et la tête ceinte de la couronne d'épine. En haut de la croix est fixé un cartel portant des inscriptions latines. Marie-Madeleine se tient accroupie au pied de la croix, les cheveux défaits. Marie et Jean se tiennent debout de part et d'autre de la croix. Ils sont représentés de trois quarts, un bras tendu vers la croix et leur regard tourné vers le corps du Christ. Les trois personnages sont en pleurs. Les statuettes du tabernacle représentent saint Pierre, saint Jean-Baptiste, saint Jean l'Evangéliste et saint Louis.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, latin, peint, sur l'oeuvre
    • armoiries, sculpté, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Sur le tableau, le cartel peint au dessus du Christ porte des inscriptions en latin : "Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum". De part et d'autre du retable, sous les ailerons, sont sculptées deux armoiries identiques dont la partie droite à été buchée : "parti, dextre [d'or] à 3 fasces de [gueules] au chef d'hermine" (Clermont-Lodève). Blason représenté sur le tympan "écartelé à un écu sur le tout : écartelé aux 1 et 4 au château [...] donjonné de 3 pièces ; aux 2 et 3 [...] au lion [...] (Castelnau) ; écu [...] à 3 fasces de [...] au chef d'hermine (Clermont-Lodève)".

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
    • bon état
  • Précision état de conservation

    Le retable et le tableau ont été restaurés en 2015, en conservant le dernier état connu des décors.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1992/06/22
  • Référence MH

Documents figurés

  • Les retables baroques du Lot, carte touristique, Département du Lot, 2013.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot