Aujourdhui isolée, la maison appartenait à un petit îlot de quatre parcelles, dont trois sont encore représentées bâties sur le plan cadastral de 1841. Le bâtiment de la parcelle F3 1105 est démoli en 1882 (V. Rousset, 1998, p. 2) et celui de la parcelle 1104 napparaît pas sur la plus ancienne photographie connue de la maison (fonds de la Société des Etudes du Lot).£Albert Magot achète la parcelle B 1105 en 1916 et hérite de la maison en 1919 (V. Rousset, 1998), laquelle est inscrite à linventaire supplémentaire des Monuments historiques en avril 1920, sans doute à linitiative dEmile Toulouse (1860-1927), architecte du département de 1908 jusquà sa mort. Bien quelle appartienne à Maurice Permezel, maire de Sauliac, depuis 1921, elle est encore appelée Maison Magot en 1936, lors de la visite de la Société des Etudes du Lot qui attribue sa restauration à Emile Toulouse, en lui reconnaissant davoir été le premier à entreprendre de « ressusciter » Saint-Cirq (Bulletin de la Société des Etudes du Lot, 1936). Une photographie de la façade nous donne une idée des travaux effectués avant 1927 (Saint-Cirq-Lapopie : Images d'un temps passé, 2005).£Une nouvelle campagne de travaux est menée après lacquisition de la maison par les Vaillat-Brouste en février 1950, et cest sans doute à ce moment-là que le second étage, en pan de bois, est restauré ; des travaux sont encore exécutés en 1967 à lintérieur (sols et cheminée) et à lextérieur (reprise dappareil, linteaux et seuils ) (V. Rousset, 1998, p. 2, 25-26).£La maison a été construite contre langle dun bâtiment existant à louest (celui de la parcelle 1104 du plan de 1841) dont subsiste le premier niveau du mur sud-est avec une porte chanfreinée couverte dun arc brisé. V. Rousset (1998) a attribué à deux phases antérieures le mur mitoyen nord-ouest (parc. 1841 F3 1105) dune part, et le mur mitoyen nord-est et la maçonnerie en retour sud-est dautre part.£La composition de ses élévations et les formes de ses baies et de ses équipements font de cette maison une exception en Quercy, et semblent exclure une datation de la fin du 13e ou du début du 14e siècle au profit des décennies suivantes pour lesquelles nous ne connaissons que peu dédifices civils. En dernier lieu, V. Rousset (2005) retient les années 1350-1370, sur la base de lanalyse de dendrochronologie réalisée sur les portes de larmoire murale du premier étage, dont les résultats ne peuvent cependant avoir quune valeur indicative, mais non confirmée faute dun échantillonnage suffisamment nombreux. Le pan de bois du deuxième étage a été en grande partie reconstruit, avec des croix de Saint-André et un appui de fenêtre que lon situerait aux 15e-16e siècles, mais que V. Rousset (2005) propose de placer aux environs de 1637, date fournie par la dendrochronologie.
- enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Causse et Vallées
-
Commune
Saint-Cirq-Lapopie
-
Cadastre
1841
F3
1103
;
2019
B
937
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Dénominationsmaison
-
AppellationsMaison Vaillat, Maison Vanoy
-
Période(s)
- Principale : 3e quart 14e siècle , (incertitude)
- Principale : 2e quart 17e siècle , (incertitude)
-
Auteur(s)
- Auteur : architecte départemental attribution par travaux historiques
La façade de la maison a été disposée sur une petite place triangulaire formée par la rencontre de la rue de la Fourdonne (ou de la Pélissaria) et une rue qui rejoint la rue Droite et léglise au nord. Le bâtiment conservé est bordé par les vestiges de trois autres bâtiments, dont deux mitoyens, avec lesquels il ne semble pas quil ait existé de communication.£La façade na pas subi de modifications majeures depuis le début du 20e siècle, mais il faut cependant signaler, pour le rez-de-chaussée, la reprise du parement extérieur et de la maçonnerie à lintérieur pour prolonger le trou barrier de la porte (V. Rousset, 1998, p. 8), et la transformation en porte de la petite fenêtre à linteau sur coussinets. La porte, porte dentrée de la maison ou simple accès à lespace utilitaire du rez-de-chaussée, est chanfreinée et couverte dun arc brisé à extrados irrégulier ; lembrasure est couverte dun arc segmentaire et son tableau nord-est présente un trou barrier. A langle nord-est, la maçonnerie qui se prolongeait sur le bâtiment voisin, disparu avant 1841, présente encore un ou deux piédroits chanfreinés de porte. Létage montre à gauche un étroit jour haut en lancette qui éclaire un évier, puis une fenêtre simple couverte dun linteau en bâtière sur coussinets moulurés et chanfreinée, le coffre saillant chanfreiné aux angles dune remarquable armoire murale à quatre compartiments et enfin une fenêtre géminée chanfreinée à appui saillant mouluré, dont les linteaux sont portés par des coussinets et le chapiteau (une copie de loriginal conservé dans la maison en 1998 : V. Rousset, p. 18) du trumeau polygonal dont la face intérieure est munie dune colombe.£Langle avec lélévation latérale sud-ouest est abattu par un chanfrein sur toute la hauteur du rez-de-chaussée. Comme permet de le constater la seule photographie ancienne connue de lélévation, celle-ci a été significativement altérée par les travaux de restauration (des années 1920 ou 1960 ? cf. V. Rousset, 1998, p. 10). Larc de la partie basse, ainsi peut-être que les deux petits jours, napparaît pas sur le cliché, et les traces doutil semblent avoir été effacées, le cordon a été ajouté au-dessus de la porte tandis celui de la petite fenêtre à accolade a été réduit à un appui et tout le parement de cette travée régularisé Si le pilier polygonal du rez-de-chaussée et le pilastre du deuxième niveau sont liés aux parements sur la droite, larc de la porte et toute la maçonnerie de la partie gauche sy appuient, comme sils étaient venus combler un vide. Par ailleurs il faut remarquer que toute la maçonnerie de droite est en fait une paroi mince, constituée de blocs formant parpaing, afin de laisser de la place à lescalier adossé au revers.£Les élévations en pan de bois du deuxième étage nont été que peu affectées par les travaux de restauration : lappui, le trumeau et la traverse de la croisée ont été refaits, le hourdis peut-être remonté par endroits mais aucune pièce de charpente na été remplacée. Lélévation latérale sud-ouest montre deux mises en uvre très différentes : sur une sablière de chambrée plus forte, les trois panneaux gauches sont contreventés par des écharpes jointes en V, tandis que le reste du pan de bois use dune écharpe simple et de croix de Saint-André. Nous croyons devoir y reconnaître deux phases de construction, la première devant être attribuée au projet initial qui aurait donc déjà comporté un deuxième étage, comme le laisse entendre le conduit de latrines ménagé dans lépaisseur de la maçonnerie de langle sud-ouest, sur toute sa hauteur (V. Rousset, 1998, p. 15-16, 22).£Outre larmoire murale à coffre en saillie, le premier étage a conservé ses différents équipements domestiques : niches, évier et cheminée. Tout aussi exceptionnel est lescalier, maçonné et à volées droites jusqu'au premier étage, puis en charpente et en vis, dont V. Rousset (1998, p. 12-13, 15, 22, pl. 12-13) a pu proposer une restitution de la cage qui lisolait des pièces dhabitation.
-
Murs
- calcaire
- bois
- brique
- pierre de taille
- moellon
- pan de bois
-
Toitstuile plate
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Étages2 étages carrés
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Couvertures
- toit en pavillon
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en charpente
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État de conservationrestauré
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Techniques
- sculpture
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Précision représentations
Le chapiteau de la fenêtre géminée est orné de feuilles simplifiées plaquées sur la corbeille polygonale.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Bulletin de la Société des Etudes du lot, t. LII, 1931, p. 256-257.£A Saint-Cirq-La-Popie : En promenade avec la Société des Etudes, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LVII, 1936, p. 572.£Thiéry (J.), Prat (R.), Notes sur les habitations de Saint-Cirq-la-Popie, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXXI, 1960, p. 195.£Rousset (Valérie), Architecture domestique du 13e au 16e siècle à Saint-Cirq Lapopie, mémoire de Maîtrise d’Histoire de l’Art et d’Archéologie sous la direction de M. Yves Bruand, Université de Toulouse - Le Mirail, 1990, vol. Texte, p. 67-73, vol. Illustrations, fig. 92-110 + pl.£Rousset (Valérie), La maison Vanoy (Saint-Cirq-Lapopie), Conseil départemental du Lot, notice numérique, 2005.£Saint-Cirq-Lapopie : Images d'un temps passé, Société des Amis de Saint-Cirq-Lapopie, Cahors, impr. Publi Quercy, 2005, non paginé.
- NOTB_S Rousset (Valérie), La maison Vanoy-Vayssières à Saint-Cirq Lapopie (Lot), étude archéologique, 1998, 23 p. + 67 fig. et 17 pl.
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN fenêtre géminée à linteaux sur coussinets ; fenêtre simple à linteau sur coussinets ; jour en lancette
- FEN2
- FENP fenêtre géminée à linteaux sur coussinets et trumeau
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVD46_SPLOT
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsclassé MH, 1920/04/20
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Précisions sur la protection
Maison du 15e siècle : classement par arrêté du 20 avril 1920
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Référence MH
- droits réservés
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1998
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1960
Bibliographie
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Garrigou Grandchamp (Pierre), Scellès (Maurice) dir., Demeures du Moyen Âge dans le Lot, Saint-Saturnin, Editions de la Flandonnière, 2023.
catalogue
Documents figurés
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1989
Documents multimédia
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https://patrimoines.lot.fr Maisons médiévales du Lot