Dossier d’œuvre architecture IA34008368 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église Notre-Dame de la Pitié
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Parc naturel régional du Haut-Languedoc
  • (c) Pays Haut Languedoc et Vignobles

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tour-sur-Orb (La)
  • Commune La Tour-sur-Orb
  • Lieu-dit Boussagues
  • Cadastre 1826 E 73  ; 2016 AY 118

Placée sous le vocable de Notre-Dame de la Pitié, l’église semble avoir été construite à la fin du 12e siècle et début du 13e siècle. L’abside qui date probablement du 12e siècle est tout ce qui reste de l'église primitive dont la nef fut emportée vraisemblablement au cours du 14e siècle par une crue du ruisseau en contrebas. La nef est reconstruite en 1520 et agrandie par un certain Guillaume Merle, archiprêtre et prêtre de Boussagues qui fit en même temps construire le clocher et la sacristie. L’importante dénivellation du terrain obligea les constructeurs de 1520 à déplacer l’axe de la nef afin d’asseoir celle-ci sur le rocher. De nombreuses réparations intérieures et extérieures ont été effectuées par les divers curés qui sont se succédés à Boussagues, notamment MM. Salz de Bédarieux et Lucas de Lodève.

L’église est inscrite en totalité en 1988. En 1998, des travaux de restauration sont engagés, notamment la réfection complète de la couverture en lauzes de schiste avec réfection préalable du support de couverture et des maçonneries d’arase. La commune était maître d’ouvrage, Michel Dupin, architecte et Marc Garraux, économiste était la maîtrise d’œuvre (DRAC, dossier de recensement).

  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle
    • Principale : 1er quart 16e siècle

L'église Notre-Dame de la Pitié se trouve à proximité de l’ancienne porte de ville dite Notre-Dame. L’édifice, dont les murs gouttereaux sont épaulés de contreforts, est à nef unique et chevet semi-circulaire.

Le portail de la façade occidentale a été aménagé au 19e siècle en remplacement d’une ouverture plein cintre plus ancienne dont la maçonnerie conserve les vestiges. Au-dessus de cette porte se trouve une ouverture haute et étroite surmontée d’une archivolte agrémentée de deux culots représentant l’un, un animal gueule ouverte et l’autre un visage féminin. A gauche de la porte se trouve une petite sculpture en réserve représentant un personnage féminin, portant une robe longue, évasée vers le bas et tenant un objet difficilement identifiable dans la main. A droite, se trouve l’une des deux plaques funéraires du 13e siècle encastrées dans les murs extérieurs de l’édifice. La seconde se situe, sous un arc plein cintre aménagé entre deux contreforts du mur septentrional.

A l’intérieur, la nef possède six travées, bien délimitées par cinq arcs-doubleaux brisés, qui reposent sur des culs de lampes au décor de motifs végétaux. Sur chaque travée et pour chacun des murs gouttereaux, la voûte de la nef a été allégée par des lunettes en pénétration. Au sud, les baies favorisent un meilleur éclairage. Séparé de la nef par un arc diaphragme, le chœur est couvert d’une voûte en berceau brisé au niveau de sa travée, et d’un cul-de-four, renforcé par quatre épaisses nervures toriques, au niveau de l’abside. Les arcs reposent sur des colonnes engagées à chapiteaux ornés de têtes d'animaux ou de personnages. Le chœur a été peint au 19e siècle d’un décor composé de trompe-l’œil (rideaux de théâtre) et de marbre feint. L’une des dalles du chœur porte un écusson armorié d'azur à trois croissants d'argent qui appartient la famille des Dalichoux de Sénégra, famille noble qui résidait à Boussagues. Il est possible que cette dalle soit la pierre tombale d'Amans d'Alichoux de Sénégra qui fut enseveli dans l’église le 28 juin 1687.

De section carrée, le clocher s’élève au nord du chevet, il est couvert d’une voûte en arc de cloître sur laquelle est posée une toiture d’ardoises. Trois cordons rythment l’élévation, la chambre des cloches est ajourée par des baies en plein cintre.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    schiste en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau brisé
    • cul-de-four
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe ronde
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Protections
    inscrit MH, 1988/01/06
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Direction des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon, Service des Monuments historiques. Dossier de recensement des Monuments Anciens de la France, église paroissiale de Boussagues, 1983.

Bibliographie

  • FOURNIER, G. Histoire de Boussagues (Hérault) et de ses environs immédiats, rédigé vers 1884-1885, copie conforme, Dijon, 1966, 119 p.

  • MOTTE, Claude. Paroisses et communes de France, dictionnaire d'histoire administrative et démographique, Hérault, Ed. CNRS, Paris, 1989.

    p. 452-453

Périodiques

  • BOUVET, Danièle. « La Tour-sur-Orb », Sauvegarde de l’art français, 1993, n°6, p. 229 – 230.

    p. 229 - 230

Annexes

  • AD 34 Visites pastorales des évêques de Béziers.
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Parc naturel régional du Haut-Languedoc
(c) Pays Haut Languedoc et Vignobles