Dossier d’œuvre architecture IA31010208 | Réalisé par ;
Maturi Paul (Rédacteur)
Maturi Paul

Chercheur du service Connaissance et Inventaire des Patrimoines de la Région Occitanie (2024 - ...).

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  • enquête thématique régionale, Canal du Midi
digue dite barrage de Saint-Ferréol
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne
  • Hydrographies le Laudot
  • Commune Revel
  • Lieu-dit Saint-Ferréol
  • Cadastre 1970 ZE non cadastré (domaine public)
  • Commune Vaudreuille
  • Lieu-dit Saint-Ferréol
  • Dénominations
    digue
  • Appellations
    barrage de Saint-Ferréol
  • Parties constituantes non étudiées
    galerie maçonnée, déversoir de fond, terrasse en terre-plein, butte artificielle, rigole d'alimentation

Le nivellement du terrain sur l'emprise du barrage commence dès janvier 1667. La première pierre est posée le 18 avril 1667, au cours d'une cérémonie présidée par l'Archevêque de Toulouse. Les travaux débutent par la voûte de vidange. En 1670, l'ensemble des voûtes est terminé. En 1671 sont construits les trois murs successifs prévus par Riquet (visibles sur une coupe du barrage par François Andreossy). Le matériau choisi est le granite local, extrait sur place, sur les versants du réservoir. En 1686, afin d'augmenter la capacité du réservoir, Vauban fait rehausser la grande "muraille" de Riquet. Pour contreforter la poussée des eaux, le troisième mur est reculé vers l'aval (Mur de Vauban), les deux voûtes et le talus sont prolongés d'autant. La mise en eau définitive a lieu en 1694.

Vers 1700, le transport des robinets, depuis le Tambour contre la paroi extérieure du grand mur, rend la voûte du Tambour inutile : elle est noyée dans l'eau. La voûte de la Chambre des Vannes fut reconstruite en 1834. Les grilles qui ferment les voûtes sont du début du XIXe siècle. Sur la digue, les installations de régulation des eaux (épanchoir de surface) ou d'alimentation en eau (pelle ou vanne), abritées dans de petites constructions, ont pu être réalisées par Vauban. En 1743, on reconstruit en pierre de taille les ouvertures de l'épanchoir. En 1759, une couverture en charpente est prévue sur les empellements des extrémités du grand mur et de la Badorque. L'épanchoir du trop-plein est reconstruit en 1816. À partir de 1836, l'épanchoir de La Badorque est remplacé par un nouveau dispositif, à 12 mètres en contrebas du précédent. Cette vanne basse permet une plus grande chute d'eau pour l'alimentation du canal. Elle rend également possible le jet d'eau dans le parc. Après 1840, un nouveau mur d'empattement, destiné à contrecarrer les effets de vagues, vient compléter le premier mur amont placé dans le réservoir. L'aval de la digue, à la fin du 17e siècle, est très bouleversé par l'apport des masses de terre rapportées et demeure dénudé quelques années. Un dessin aquarellé de la main d'Antoine de Niquet, probablement réalisé autour de 1700, indique un projet de plantations d'arbres et d'arbustes au revers de la digue. Ces plantations sont destinées à maintenir les terres.

Au cours des dernières décennies du 18e siècle, l'étanchéité du barrage est une préoccupation majeure. Les maçonneries de la digue, en granite local de mauvaise qualité, doivent être consolidées. Les filtrations compromettent la tenue du talus et nécessitent de remblayer et de végétaliser pour retenir la terre. Ces travaux, coûteux, n'assurent jamais complètement la sécurité du site. Afin de pallier définitivement ce problème, l'administration propriétaire envisage la construction d'un véritable mur étanche (2005), implanté de manière invisible derrière le grand mur du 17e siècle, sous le terrassement. Cependant, l'étanchéité de la digue entraine aujourd'hui l'assèchement du talus et la mise en péril des plantations sur l'aval.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 21e siècle
  • Dates
    • 1667, daté par source
    • 1671, daté par source
    • 1689, daté par source
    • 1693, daté par source
    • 2005, datation par tradition orale

La digue est composée de trois parties. Le premier mur, à l'intérieur du réservoir, freine les poussées des eaux sur la digue. Il est précédé d'un empattement destiné à annuler les effets de vagues. Il est marqué par une construction maçonnée, le Tambour, d'où partent deux galeries souterraines qui traversent le barrage d'est en ouest. Le deuxième mur constitue la digue visible, bordée par un terrassement. Long de près de 800 mètres, ce mur forme un angle ouvert aux deux-tiers environ de sa longueur. Le troisième mur aval, appelé "Mur de Vauban", est un mur de soutènement. Construit au-dessus du verrou rocheux de l'ancien ruisseau de Laudot, il retient l'épais talus en terre qui fait suite à la digue et joue le rôle de contrefort. Entièrement végétalisé, le talus comprend un terrassement, accolé au parapet du grand mur, et un versant en pente. Cette pente, forte au départ, s'adoucit en plateau du côté sud de la digue.

Sous le barrage, la Voûte d'Enfer se poursuit par la Voûte de vidange et la Voûte du Tambour (actuellement noyée sous l'eau) par celle des Robinets. Voûte de vidange et Voûte des Robinets sont accessibles depuis l'ancienne maison du canal (actuel musée), par un sentier en lacets qui descend vers le jardin. Leurs ouvertures sont percées dans le mur de Vauban à deux niveaux différents. Une grille en fer forgé portant la date 1814 ferme la Voûte des Robinets. Elle donne accès à un tunnel voûté en demi-cylindre, puis à un escalier qui descend vers la Chambre des Vannes, renfoncement voûté en plein cintre, où se trouvent les trois robinets de manoeuvrage et dont les murs en pierre de taille sont revêtus de lichens brunâtres, du fait du suintement. La Voûte de vidange, la plus basse, donne aussi accès à un tunnel voûté en plein cintre. L'eau de vidange du réservoir coule dans un canalet central maçonné, longé de part et d'autre par deux banquettes en maçonnerie munies de rambardes en fer pour la circulation des services techniques.

En complément de la rigole de vidange, l'ensemble de la digue est entouré par plusieurs rigoles de régulation. Au-dessus des anciens bâtiments administratifs, deux rigoles tombent en cascades sur le versant rocheux : la rigole de décharge, qui provient de la vanne de la Badorque, et la rigole de trop-plein, qui provient de l'épanchoir de surface. Le niveau du réservoir étant généralement inférieur à celui de l'épanchoir, cette rigole est le plus souvent à sec. Les rigoles de trop-plein et de décharge rejoignent la rigole de vidange en aval du mur de Vauban. Ce canal de fuite rencontre plus bas la rigole de dérivation qui contourne la digue par le sud. Leurs eaux rassemblées vont alimenter la Rigole de la Plaine, au lieu-dit les Thoumasès.

  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • pouzzolane
    • brique
    • basalte
    • maçonnerie
    • moellon
    • appareil mixte
    • pierre de taille

Présentation succincte

  • NOTSUC Le barrage de Saint-Ferréol est composé de trois murs successifs :£- un mur d'amont, à l'intérieur du réservoir, invisible quand le bassin est rempli.£- le grand mur de la digue elle-même ; long de 800 m, il forme un angle très ouvert.£- un troisième mur, intitulé "Mur de Vauban" : celui-ci comprime le talus au-dessus de la sortie de la rigole de vidange.£Entre chaque mur, des masses de terre rapportée, aux profils inclinés, contrebutent la poussée des eaux sur la digue. Le talus d'amont est sous l'eau. Le talus d'aval, beaucoup plus important, est couvert de végétation : il constitue le parc de Saint-Ferréol. En partie basse, le barrage est traversé par deux souterrains : la Voûte de Vidange et la voûte des Robinets. Le passage de l'eau à travers le barrage est régulé par des installations qui en gère le débit : vannes, robinets, épanchoir de trop-plein. Les rigoles de sortie s'écoulent en cascades sur le versant rocheux, ou en canalets dans le parc.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    mur de soutènement
  • Sites de protection
    site classé, liste du patrimoine mondial
  • Protections
    inscrit MH, 1997/03/13
  • Précisions sur la protection

    barrage de Saint-Ferréol sur les communes de Revel et Vaudreuille (Haute-Garonne), ouvrage d'art du domaine public non cadastré : inscription par arrêté du 13 mars 1997.

  • Référence MH
  • Carte du Bassin de Saint-Ferriol et des surfaces des eaux qu'on a pu prendre", non daté (vers 1770-1773).Dessin aquarellé, 3e quart 18e siècle.

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse
  • Coupe des voûtes", non daté (vers 1770).Dessin aquarellé, 2e moitié 18e siècle

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse : Liasse 402, document n° 13
  • Projet des réparations à faire à la grande digue du réservoir de St Ferriol pour l'étancher et la consolider", fait et dressé par le Sous-Directeur des Travux, Naurouze, le 8 juillet 1853.Dessin aquarellé, rehaussé à la plume 3e quart 19e siècle

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse : Liasse 404, document n° 34
  • Coupe des voûtes d'entrée et de sortie faite sur les lignes ABC DCE", non daté entre 1770 et 1773.Dessin aquarellé, 2e moitié 18e siècle.

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse : Liasse 402, document n° 12
  • [Tracé de la rigole en contrebas de la digue], non daté, 2e moitié 18e siècle.Dessin aquarellé, 2e moitié 18e siècle.

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse : Liasse 402, document n° 36
  • Projet de la continuation de la voûte qui couvre une partie de la rigole de ceinture du Réservoir de St Ferriol pour arrêter les éboulements de la grande digue en terre du dit réservoir". Naurouze, le 6 novembre 1849.Dessin aquarellé, milieu 19e siècle

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse : ?????
  • Le canal royal de communication de la mer Océane à la Mediterranée où lon voit les dévelopement des ouvrages qui ont été faits pour parvenir à la Perfection de cette merveilleuse entreprise dessigez par le sieur De Bourges, ingénieur du roy et présenté pa

    Toulouse, Bibliothèque d'étude et du patrimoine : MS 1552, folio 9
  • Projet du revêtement en maçonnerie de la cuvette et du recoupement du talus de la Rigole de ceinture du Réservoir de St Ferriol, entre le revêtement exécuté en 1845 et le Pont de Lasprades, afin d'arrêter les éboulements des talus de cette partie de rigoDessin aquarellé, rehaussé à la plume, 2e quart 19e siècle

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse : Liasse 404, document n° 8
  • Coupe des Voûtes du bassin de St ferriol", non daté (vers 1770).Dessin aquarellé, 2e moitié 18e siècle.

    Ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Voies Navigables de France, Archives du Canal du Midi, Toulouse : Liasse 402, document n° 14
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2009, 2024
(c) Inventaire général Région Occitanie
Maturi Paul
Maturi Paul

Chercheur du service Connaissance et Inventaire des Patrimoines de la Région Occitanie (2024 - ...).

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