Dossier d’œuvre architecture IA30003205 | Réalisé par
  • étude d'inventaire, PETR Garrigues et Costières de Nîmes
maison seigneuriale ; église paroissiale Saint-André
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Vallabrègues
  • Adresse place Frédéric Mistral
  • Cadastre 1812 B1 426  ; 2017 AE 50
  • Dénominations
    maison, église paroissiale
  • Genre
    seigneurial
  • Vocables
    Saint-André
  • Destinations
    maison, maison consulaire, église paroissiale, poste, mairie

L'église primitive de Vallabrègues s'écroule entre 1645 et 1667 suite à des crues du Rhône. L'actuelle paroisse saint André est aménagée à la fin du XVIIe siècle dans une ancienne demeure seigneuriale. Les travaux entraînent de nombreuses modifications sur l'édifice.

L’église primitive de Vallabrègues s’écroule entre 1645 et 1667 suite à des crues du Rhône, le service divin est alors déplacé dans la chapelle des Pénitents Blancs (parcelle 491 du cadastre de 1812) dans l’attente de la construction d’un nouvel édifice.

Le choix des consuls s’oriente vers un réaménagement dans un édifice existant, sans doute par manque de moyens et de parcelles non-inondables. Une délibération consulaire témoigne de l’achat d’une maison (parcelle 426 du cadastre de 1812) appartenant au collège de la compagnie de Jésus de Montpellier le 30 janvier 1668. Cette maison seigneuriale en centre-ville, le domaine l’entourant ainsi que le puits et les vignes sont acquises par les Jésuites au seigneur Antoine de Clermont de Verteillac et à sa femme Anne de Pestel le 8 mars 1649 devant le notaire Perres.

Le remaniement à la fin du XVIIe siècle entraine une division de l’édifice en deux parties abritant ainsi la maison consulaire dans la partie gauche de l’élévation antérieure et l’église dans la partie droite.

La partie gauche de l’édifice a de multiples affectations : maison consulaire à la fin du XVIIe, elle devient la maison commune au début du XIXe siècle et en 1854 elle accueille la mairie jusqu’en 1881 ainsi que la maison école. Un document de 1858 précise que les deux parties de l’édifice communiquaient avant leur séparation par une cloison. Le local de l’ancienne mairie est occupé à partir de 1884 par le service des Postes. Les plans dressés pour l’aménagement intérieur du bureau témoignent de l’ajout d’un escalier à retour tournant à gauche et d’une division de la parcelle en trois affectations : le logement du garde à gauche, le bureau de poste au centre et l’église à droite. Ce logement correspond sans doute à celui du garde-champêtre Hippolyte Giraud, fonction créée le 3 brumaire de l’an IV pour la protection des récoltes et des propriétés rurales. L’église, réaménagée dans le dernier tiers du XVIIe siècle, est bénie par l’évêque d’Uzès. Le manque de documentation concernant les travaux d’aménagement ne permet pas d’en connaître les détails.

Un premier projet de réalisation d’un clocher pour 500 livres par le maçon Jean Fustier est mentionné dans les archives communales dès 1696, une cloche est alors consacrée en 1731. Le clocher actuel correspond au devis proposé en 1792 mais dont les travaux sont reportés en 1808 en raison de la révolution qui occasionne de nombreux dommages sur l’église. Les travaux, entrecoupés par la rigueur de l’hiver reprennent en juin 1809 pour 1620 francs. Le préfet approuve également à cette occasion l’achat d’une seconde cloche pour la somme de 1000 francs le 12 septembre 1808.

Le curé Portal précise dans sa lettre de 1826, avoir fait construire la tribune ainsi que la présence d’un passage souterrain communiquant avec le presbytère adjaçant (parcelle 486 du cadastre de 1812). Ce souterrain est aujourd’hui fermé.

À la fin du XIXe siècle, l’état de l’église se dégrade suite à des infiltrations d’eau, l’architecte Claude Mery est consulté en 1883 pour effectuer des réparations sur la toiture et les dalles. Le devis initial s’élève à 2731,80 francs auxquels viennent s’ajouter 471,04 francs de dépense supplémentaire. Le ministère de la justice et des cultes apporte un secours de 2500 francs. Le plan dressé par cet architecte témoigne de l’existence d’un volume quadrangulaire opposée à la sacristie par symétrie axiale du choeur ; il n’est plus présent aujourd’hui.

La toiture de l’église et de l’hôtel des postes s’écroule en partie le 9 décembre 1922. La commune fait appel à un architecte de Beaucaire pour réaliser sa réfection qui s’élève à 13000 francs et obtient un secours de la commission départementale de 4000 francs. Les tuiles utilisées proviennent des usines de Marseilles et de Théziers.

À la fin du XXe siècle un contrefort en béton partant de la base du clocher sur l’élévation latérale gauche est ajouté. Au début du XXIe siècle des travaux d’aménagement de la place entrainent la disparition des escaliers menant à l’église ainsi qu’à la poste.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle, 14e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : limite 15e siècle 16e siècle, 2e moitié 17e siècle, 19e siècle, 20e siècle, 21e siècle , daté par travaux historiques

L’église saint André s’inscrit dans la partie droite d’un bâtiment existant, orienté nord-est, sur la place centrale de la commune de Vallabrègues. Un corps principal de plan allongé flanqué de chapelles et d’une sacristie au nord est bâti sur la parcelle.

La façade se divise en deux parties : celle de gauche comporte 3 niveaux, un étage sous comble et le clocher, celle de droite ne comprend que 2 niveaux donnant l’illusion de deux bâtiments différents. L’élévation latérale gauche ne comprend pas de combles, l’étage attique étant percé de grandes baies vitrées, et celle de droite est aveugle. Les élévations antérieure et postérieure sont percées de multiples baies dont certaines ont été murées afin d’accueillir de nouvelles fenêtres. L’absence d’enduit sur la partie droite de l’élévation antérieure laisse apparaître un appareil assisé en moellon de calcaire moyennement équarris.

Des arrachements sont visibles en partie supérieure de la maçonnerie. La corniche est ornée de gargouilles saillantes sculptées de représentations animales, zoomorphes et militaires reposant sur des modillons aux motifs végétaux. Les toitures sont à deux pans à tuiles creuses sur les corps principaux du bâtiment et en lauzes de calcaire pour la couverture des chapelles.

La partie sud de l’édifice, épaulée par trois contreforts, se compose d’un volume carré, au mur épais, percé en rez-de-chaussée d’un arc en plein cintre dans l’élévation latérale gauche. Un espace voûté en berceau et un corps de logis rectangulaire, desservis par un escalier en vis inscrit dans une cage maçonnée en revers de façade, viennent compléter l’ensemble.

Le portail d’entrée de l’église, donnant sous la tribune, est inscrit dans une travée toscane. Les deux vantaux à compartiments moulurés sont décorés en partie supérieure des symboles de la trinité et du christ par l’ornement IHS. L’entablement est couronnée d’un fronton brisé dont la partie centrale est remplacée par un bas-relief d’amortissement représentant Saint-Pierre, Jésus et Saint-André, protecteur de cette église paroissiale.

L’église se compose d’un vaisseau unique sur lequel viennent s’adosser quatre chapelles communiquantes hors oeuvres donnant l’illusion d’un transept. La sacristie quadrangulaire est accotée au choeur liturgique sur l’élévation antérieure. Les chapelles occidentales, dédiées à Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jospeh ainsi que le chevet plat comprennent des niches voûtées en coquille appareillées de monolithes en panache.

Des arcs surbaissés, reposant sur des piliers carrés composés en pierre de taille, donnent accès aux chapelles couvertes de voûtes d’ogives retombant sur des culots moulurés. Les chapelles orientales, dédiées au Saint-Sacrement et à Saint-Nicolas, commandent la sacristie et comprennent deux absidioles demie hors-oeuvre voûtées en cul-de-four assisé. La chapelle Saint-Jean-Baptiste de l’élévation postérieure est la seule à présenter des doubleaux en arcs brisés, l’ancien passage souterrain menant au presbytère est encore visible mais est aujourd’hui muré.

Un escalier en vis permet d’accéder à une tribune découverte en surplomb, construite dans le massif en pierre de taille de grand appareil. Une porte murée sous cet escalier permettait le passage avec la partie sud de la parcelle. S’appuyant sur des colonnes toscanes agencées en portion de cercle, elle comprend une balustrade en fer décorée de motifs de vases à piédouche. Le plafond à grand caisson sur lattis de bois à l’origine peint comme le montrent des cartes postales anciennes, ne conserve aujourd’hui qu’une frise aux motifs végétaux et dentelures sans doute en raison de travaux sur la toiture dans le premier quart du XXe siècle.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse, calcaire en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau, 3 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
    • peinture
    • menuiserie
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement animal, ordre toscan, ornement végétal, saint André, saint Roch, Vierge à l'Enfant, canon triangle de la Trinité,
    • IHS
    • chrisme
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Éléments remarquables
    portail

Documents d'archives

  • AD Gard. Série V : V 231. Immeubles et bâtiments, Vallabrègues 1810-1932.

    AD Gard : V 231
  • AD Gard. Série P ; sous-série 3 PFI : 3 PFI 338. Plan cadastral de la commune de Vallabrègues, 1812.

    AD Gard : 3 PFI 338
  • AD Gard. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 2046. Personnel : nomination d’employés communaux 1876-1938.

    AD Gard : 2 O 2046
  • AD Gard. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 2048. Eglise, acquisition de cloche et réparations 1808-1828.

    AD Gard : 2 O 2048
  • AD Gard. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 2049. PTT : réparations au bureau de poste, transfert 1884-1939.

    AD Gard : 2 O 2049
  • AD Gard. Série P ; sous-série 6 P : 6 P 23. Création d’un bureau de poste 1823-1939.

    AD Gard : 6 P 23
  • AD Hérault. Série D : D 37. Collège des Jésuites 1596-1749.

    AD Hérault : D 37
  • AD Hérault. Série D : D 88. Le domaine de Vallabrègues avant l’aquisition par les Jésuites.

    AD Hérault : D 88
  • AC Vallabrègues. Série BB : BB 6. Registres de délibérations consulaires.

    AC Vallabrègues : BB 6
  • AC Vallabrègues. Série BB : BB 9. Registres de délibérations consulaires.

    AC Vallabrègues : BB 9
  • AC Vallabrègues. Série BB : BB 17. Registres de délibérations consulaires.

    AC Vallabrègues : BB 17
  • AC Vallabrègues. Série M : M 56. Édifices communaux.

    AC Vallabrègues : M 56
  • AC Vallabrègues. Série M : M 57. Édifices communaux.

    AC Vallabrègues : M 57

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • GOIFFON, abbé Etienne. Paroisses de l'archiprêtré de Beaucaire. Nîmes : Lacour, 1901, rééd., 1992, 345 p.

  • CHAPUS, André. Le clergé du Gard de 1789 à 1821. Editions de la fenestrelle, 2015.

Périodiques

  • Bulletin de la société d'histoire et d'archéologie de Beaucaire. "Histoire de la vie religieuse dans un village depuis le XIVe siècle : les églises de Vallabrègues". Mars 2000.

    AD Gard : PER/C/14 (2000)
    p.14 à 19

Annexes

  • Conclusions et hypothèses
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers