Dossier d’œuvre architecture IA30003035 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, soieries d'églises du Gard
  • étude d'inventaire, PETR Garrigues et Costières de Nîmes
église Saint-Jean-Baptiste de Bellegarde
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Bellegarde
  • Adresse rue de l'Hôtel de ville
  • Cadastre 2019 G03 616  ; 1813
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Jean-Baptiste
  • Destinations
    église paroissiale

L’église primitive de Bellegarde, érigée dans la seconde moitié du XVIIe siècle au centre de la place Saint-Jean, est présente sur le cadastre Napoléonien de 1813 (parcelle 386). Celle-ci, devenue trop exiguë et vétuste pour accueillir l’ensemble des fidèles, est remplacée par l’église actuelle, consacrée le 26 octobre 1864 par monseigneur Plantier. Édifiée selon les plans de l’architecte diocésain Eugène Laval, la construction est approuvée par le préfet du Gard en 1859 puis confiée à l’entrepreneur Louis Bastid.

L’emplacement choisi par le maire David Bézard et le curé Henri Cadel correspond à un pré communal se situant face à la nouvelle mairie. Le chantier débuté en 1860, s’achève le 17 mai 1864 par la réception définitive des travaux réalisée conjointement par l’architecte et l’inspecteur Henri Durand. Le coût total de la construction s’élève à 146 397 francs, ce montant est supérieur au devis initial (82 816 francs).

Le financement est réparti entre la souscription des fidèles, l’emprunt de 36 000 francs par la commune (remboursé par une imposition extraordinaire de 1881 à 1889), la vente de l’emplacement de l’ancienne église et l’investissement personnel de l’abbé Cadel. L’ancien lieu de culte qui devait compléter ce financement n'est détruit qu'en 1872, ses matériaux sont réemployés dans l’élévation des murs de clôture du cimetière.

Les vitraux sont signés de Frédéric Martin d'Avignon et de Charles Michel Guilbert d'Anelle, et datés de 1864. Le peintre Joseph Beaufort a réalisé le décor mural en 1921.

En 1972, le clocher de l’église doit être réparé suite à des intempéries.

La première phase de restauration de 2005 à 2007, a permis la réfection des verrières situées dans la nef ainsi que celle de la rosace surplombant le portail d’entrée par l’atelier In Vitraux de Caveirac. La seconde, de 2013 à 2020, concerne la reprise de la charpente, de la toiture et du clocher.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1864, daté par source
  • Auteur(s)

L’église Saint-Jean-Baptiste se situe face à l’hôtel de ville et trône à l’image de nombreuses constructions de ce siècle dans un espace dégagé. Elle est orientée et se compose d’un corps principal rectangulaire à trois vaisseaux, d’un transept non saillant et s’achève par un chevet plat très peu saillant. Deux sacristies au nord-est et au sud-est complètent l’ensemble.

Le portail d’entrée monumental en arc-brisé est surmonté d’un tympan triangulaire soutenu par quatre colonnettes. Le clocher carré, situé à l’aplomb du portail et percé de triplets d’arcatures achève le sentiment de verticalité de la façade. Les portes ouvrent sur une large nef d’une longueur de 54 mètres, à laquelle sont accolés deux bas-côtés par une alternance de piliers composés et de colonnettes géminées. Avec la tribune située dans le massif, six travées voûtées d’ogives se succèdent avant la croisée du transept qui est plus élevée. Deux triforiums ouvrent sur le chœur par une succession d’arcades. Ils sont accessibles par deux escaliers en vis demi hors-oeuvre situés dans des tourelles.

Les maçonneries en moellon calcaire moyennement équarri, sont recouvertes d’enduit. Les élévations intérieures sont décorées de peintures murales. La façade, le clocher, l’encadrement des baies, les organes de stabilité et de distribution sont en pierre de taille de petit et grand appareils. Les colonnettes géminées ouvrant sur les bas-côtés sont en marbre rose.

La façade, percée d'archères décoratives, est rythmée par les jambes qui la soutiennent ainsi que par l'alternance de formes circulaires et angulaires. Les couvertures sont à longs pans en tuiles mécaniques excepté celles du clocher et des tourelles à l'est réalisées en dalle de pierre.

L'ensemble peut être rapproché de l’architecture néo-gothique de l’église Sainte-Anne de Montpellier.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit partiel
    • calcaire moellon enduit partiel
    • marbre
  • Toits
    tuile creuse mécanique (incertitude)
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
    • personnages, bataille historique
  • Précision représentations

  • Mesures
    • l : 54 m
    • la : 19 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AD Gard. Série V : V 110. Église (1810-1910).

    AD Gard : V 110

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
    p. 47-48
  • MAZIER Pierre, Bellegarde et son terroir, entre Provence et Languedoc, Nîmes, éd. Lacour, 1991.

  • CRAPÉ Pascal, Une histoire des églises de Bellegarde, l'église Saint-Jean-Baptiste, Bellegarde, s.éd., 2014.

Annexes

  • sources d'archives textiles
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015, 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes