La charte de fondation du couvent des Dominicains de Limoux figure dans un manuscrit du 17e siècle conservé aux Archives du monastère de Prouille et dû aux soins de Messire Pierre Cambefort, prêtre à Fanjeaux. (Annales du Midi, Tome 74, N°59, 1962. pp. 321-324).
Le couvent des Dominicains est installé vers 1324, suite à un don, sur la rive droite de l'Aude, dans le faubourg de la Blanquerie. L'église Saint-Jacques, initialement couverte d'une simple charpente reposant sur des arcs diaphragmes, est très fréquentée en raison de la dévotion à la Vierge du Rosaire, patronne tutélaire de la ville, invoquée pour conjurer la peste, l'incendie, l'inondation...
Les chapelles latérales sont aménagées au cours du 17e siècle.
En 1791, le couvent démantelé est vendu aux enchère parmi d'autres bien nationaux. Si l'on en croit le chanoine Sabarthès, il est acheté par 3 habitants du quartier qui souhaitent que l'église soit rendue au culte. L'année suivante, les habitants du quartier déposent une requête pour l'ancienne église des Dominicains soit érigée en paroisse. Elle le devient en 1795.
En 1826, Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, transforme l'ancien couvent en hôpital qui doit accueillir des aliénés. Les religieuses créent également une école et un pensionnat de jeunes filles.
En 1880, par adjudication du tribunal civil de Limoux, l'église Saint-Jacques est attribuée aux religieuses. Elle perd en conséquence son statut d'église paroissiale et se ferme aux habitants du quartier. Le culte paroissial cesse d'y être célébré et il est transféré dans l'église néo-romane, dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, construite à proximité.
Il faut attendre 2002 pour que l'édifice soit restitué à l'espace public à la demande de la municipalité. Elle devient alors un espace d'exposition permanente dédié au piano.