Dans un rapport daté du 25 avril 1955, l'architecte Jean Martin, en charge de la construction du groupe scolaire Carnot, détaille les propositions de décoration envisagées. Il était d'abord prévu d'installer devant le pavillon d'entrée et dans l'axe du bâtiment principal une statue allégorique isolée représentant l'Etude et la Méditation devant un Arbre de la Science où devait être inscrites les matières enseignées : Grammaire, Arithmétique, Histoire, Géographie, Science etc. Toutefois, cette première proposition, critiquée par le conseil des Bâtiments de France, ne fut pas retenue car non seulement son budget était trop important mais l'oeuvre monumentale en pierre aurait nécessité l'installation d'une grille de protection. Une seconde proposition fut alors envisagée : deux bas-relierfs en pierre représentant une ronde d'enfants "tantôt garçons qui chantent, tantôt filles qui dansent". D'abord envisagés sur le grand bâtiment, ils sont finalement prévus en bordure de la rue, soit sur le pavillon d'entrée du groupe scolaire soit à l'école maternelle, à l'intérieur du porche d'entrée. Une variante en céramique polychromée est également envisagée. L'architecte signale qu'elle "aurait l'avantage, et pour le même prix, d'apporter, par la couleur, une note plus gaie" et "de donner moins de prise aux graffitis et à la poussière".
Le 4 août 1955, le maire fait savoir à l'architecte Jean Martin que le conseil municipal, dans une délibération du 30 juillet a choisi le scultpteur Jean-Gabriel Noël Rispail (1862-1970), quatrième au grand prix de Rome de 1922, pour effectuer la décoration du groupe scolaire sud. Il semble que ce soit la troisième proposition qui ait été choisie. Il lui demande de bien vouloir établir le dossier de demande subvention pour l'opération. Le conseil des bâtiments de France approuve le projet le 25 octobre et ce dernier est alors présenté le 21 décembre 1955 à la commission d'agrément.
L'arrêté désignant Rispail est signé le 31 janvier 1956. Il prévoit la réalisation de deux bas reliefs en céramique polychrome illustrant les sports et les costumes régionaux pour un budget de 621.000 Francs. La convention signée entre la mairie et l'artiste prévoit que les reliefs soient mis en place fin août 1956.
Les croquis conservés aux archives municipales de Tarbes attestent que l'oeuvre en place n'est pas identique à celle qui avait été projetée. Si l'on trouve bien 3 personnages sur chacun des bas-reliefs, leur disposition est plus lâche que sur les dessins originaux où ils étaient côte à côte, serrés derrière le personnage central, légèrement avancé.