Ce retable est une oeuvre composite dans laquelle on retrouve des panneaux peints du 16e siècle que l'on peut attribuer à Savary Puyo et qui proviennent sans doute du retable de Notre-Dame-de-Pitié démantelé après 1664 (IM65000869). La grande statue de la Vierge occupant la niche centrale peut elle aussi avoir été sculptée par le même atelier.
Au 18e siècle, voire au siècle suivant, on a donc recomposé une boiserie avec des éléments divers, repeints et redorés. La statue de la Vierge à l'enfant elle-même semble avoir été complétée selon un module très allongé et placée sur un socle afin de remplir toute la hauteur d'une niche particulièrement élancée.
De nouvelles interventions sont envisageables durant la première moitié du 19e siècle. Le retable a été peint et doré en 1830 par deux artistes italiens installés en Ariège, les frères Pédoya. Cette intervention serait dû, selon François Marsan "aux pieuses libéralités d'un enfant de la paroisse, feu Jean-Marc Verdier, négociant." Une vue de l'intérieur de l'église prise par Louis Caddau au début du 20e siècle montre que les deux grands anges adorateurs occupant de nos jours l'entablement du retable se trouvaient alors de part et d'autre de l'autel. On leur a substitué à une date inconnue deux anges plus petits provenant de la corniche. Sur le même clichés sont visibles deux couronnes, aujourd'hui disparues, sur les têtes de l'enfant et de la Vierge.
Chercheur associé à l'inventaire général pour les Hautes-Pyrénées