Les faibles dimensions de l'église, son double statut prieural et paroissial, ainsi que la présence de nombreux autels ont dû amener très tôt à la réalisation de tribunes.
Avant le priorat de Bernard V de Labarthe, il semble que le choeur des moine se trouvait placé sur une tribune au fond de la nef alors que celui de la paroisse occupait l'abside. Cette disposition n'est pas rare dans la région et elle subsite encore dans l'ancienne abbatiale de Saint-Sever-de-Rustan (Hautes-Pyrénées). Elle a existé aussi au monastère de Saint-Savin-de-Lavedan. Cet aménagement permettait aux religieux d'accéder directement à l'église depuis leur dortoir implanté au premier étage.
Lors de la visite pastorale de Mgr de Choiseul (1664), ce dernier demande que les tribunes "qui traversent la nef" soient démontées afin de laisser plus de lumière éclairer le niveau du pavé. Compte tenu de l'étroitesse des lieux il consent à ce que les matériaux soient remployés dans la construction de deux galeries superposées.
La partie inférieure de l'escalier montant de la nef à la porte latérale nord de l'église, non remaniée, est datable du 17e siècle par les balustres de sa rampe.
Les tribunes sont reprises durant le 4e quart du 19e siècle, mais reprenant une tradition régionale plus ancienne : avant 1883, date du premier des nombreux graffiti de la main courante des garde-corps.
Chercheur associé à l'inventaire général pour les Hautes-Pyrénées