Dossier d’œuvre objet IM34903367 | Réalisé par
Michel Hérold (Contributeur)
Michel Hérold

Né à Mulhouse. Conservateur en chef du patrimoine - Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en Histoire de l'art - UMR 8150 du CNRS) Institut national d'histoire de l'art, 2, rue Vivienne.

Directeur du Comité français du Corpus vitrearum.

Vice-directeur de la Revue de l'art.

Docteur habilité à diriger des recherches (Université François Rabelais, Tours).

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  • recensement du vitrail
éléments anciens dans les verrières de l'église Sainte-Eulalie de Cruzy, église paroissiale Sainte-Eulalie de Cruzy
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Haut Languedoc et Vignobles
  • Commune Cruzy
  • Lieu-dit
  • Adresse place de l' Eglise ,

L’église de Cruzy compte parmi le très petit nombre des édifices paroissiaux du Bas-Languedoc qui possèdent encore une part de leur vitrage original. Les éléments conservés appartenaient à trois ensembles d’époques bien différentes. Les plus anciens se trouvent aujourd’hui dans la partie supérieure de la baie de la chapelle sud du choeur (baie 6). Ils réunissent, associés à divers fragments, les armoiries du chapitre cathédral de Narbonne et une scène de la vie d’un saint diacre qu’il est possible de dater de la première moitié du 14e siècle (liens avec les verrières de la cathédrale de Narbonne ?), mais dont l’emplacement initial dans l’édifice n’est pas connu. Les dix scènes de la vie de la sainte patronne de l’église, sainte Eulalie, réparties en deux groupes dans la baie d’axe, composent, malgré le désordre de la disposition actuelle, un cycle particulièrement développé de la vie de la martyre de Mérida, cycle qu’il est possible d’imaginer initialement étendu à l’ensemble de la baie. En l’absence de lien particulier avec l’une des campagnes de construction de l’église, comme avec d’autres verrières conservées dans la région, la datation de ces panneaux est problématique. Leur réalisation est pour l’instant attribuée, sans plus de précisions, à la première moitié du 15e siècle (Saint-Jean, 1992) : peinture très rapide à la grisaille et au jaune d’argent, disposition des scènes sous des arcades architecturales trilobées sans perspective, ornementation à rinceaux des écoinçons. Deux compositions du premier quart du 16e siècle relatives à la Passion forment le troisième ensemble appartenant au vitrage ancien de l’église. Il s’agit d’un Calvaire et d’une Vierge de Pitié placés en bouche-trou au registre supérieur de la baie d’axe et dans un état de conservation pitoyable. Il reste encore quelques pièces du 16e siècle dans la rose de la façade ouest (baie 101), mais toutes recoupées et remontées pour former un décor ornemental, suivant une pratique qui s’apparente à celle des vitriers du début du 19e siècle. Toutes les parties anciennes (baies 0, 6 et 101) contiennent les armoiries du chapitre de Narbonne, en place ou rapportées, qui rappellent avec insistance que l’église dépendait directement du chapitre de la cathédrale Saint-Just.

Noguier, en 1879-1880, signale que l’intervention de Brunet contribue à la disparition de nombreux panneaux anciens ?). Le vitrail de la rose ouest est endommagé par un ouragan avant 1926, puis restauré et complété en 1931, avec la contribution financière de l’abbé Augé, curé de la paroisse. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les vitraux classés sont déposés et mis à l’abri dans le cadre d’une opération de défense passive ; leur remise en place est envisagée dès l’été 1945. Les panneaux anciens, particulièrement ceux de la baie d’axe sont aujourd’hui (2013) en mauvais état.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 14e siècle, 1ère moitié 15e siècle, 1er quart 16e siècle
  • Dates

Dans les 12 rayons qui cernent l’oculus central de la rose, compositions géométriques répétées sur le même modèle, faites de pièces de verre du 16e s. recoupées. Losanges de verre blanc dans les autres ajours. Disposition établie dans le 1er quart du 19e s. (?) ; restauration en 1931 à la suite d’un ouragan intervenu en 1927.

  • Catégories
    vitrail
  • Matériaux
    • verre transparent
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé au titre objet, 1911/11/30
    classé au titre immeuble, 1913/09/10
  • Précisions sur la protection

    Édifice classé MH le 10 septembre 1913

    Vitraux de la baie d’axe classés MH au titre objet le 30 novembre 1911

  • Référence MH

Bibliographie

  • RENOUVIER, Jules. « Notice sur les peintures sur verre du Midi de la France ». Bulletin monumental, t. V, 1839, p. 416-424.

    p. 418
  • SAINT-JEAN, Robert. "Les vitraux de Sainte-Eulalie de Cruzy". Colloque d'histoire de l'art méridional au Moyen Age (2 ; 1990 ; Narbonne). Les vitraux de Narbonne, l'essor du vitrail gothique dans le Sud de l'Europe. Ville de Narbonne, 1992, p. 67-72.

    p. 67-72
  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie (dir.). Le guide du patrimoine Languedoc-Roussillon. Paris : Hachette, 1996 (col. Guides du patrimoine), 623 p.

    p. 228
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Centre André Chastel
Michel Hérold
Michel Hérold

Né à Mulhouse. Conservateur en chef du patrimoine - Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en Histoire de l'art - UMR 8150 du CNRS) Institut national d'histoire de l'art, 2, rue Vivienne.

Directeur du Comité français du Corpus vitrearum.

Vice-directeur de la Revue de l'art.

Docteur habilité à diriger des recherches (Université François Rabelais, Tours).

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Édifice
église paroissiale Sainte-Eulalie de Cruzy

église paroissiale Sainte-Eulalie de Cruzy

Commune : Cruzy
Adresse : rue de la Ville
Articulation des dossiers
Parties constituantes