Dossier d’œuvre objet IM34004101 | Réalisé par
Michel Hérold (Contributeur)
Michel Hérold

Né à Mulhouse. Conservateur en chef du patrimoine - Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en Histoire de l'art - UMR 8150 du CNRS) Institut national d'histoire de l'art, 2, rue Vivienne.

Directeur du Comité français du Corpus vitrearum.

Vice-directeur de la Revue de l'art.

Docteur habilité à diriger des recherches (Université François Rabelais, Tours).

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  • recensement du vitrail, corpus vitrearum
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hérault
  • Commune Béziers
  • Adresse rue Auguste Fabregat

La cathédrale de Béziers possède une part notable de son vitrage médiéval, mais dans une disposition établie au 18e siècle. Les vitriers qui ont alors composé le décor des baies de l'abside ont utilisé à peu près tout ce qui existait comme panneaux médiévaux anciens alors dispersés dans la cathédrale, en y ajoutant peut-être des éléments récupérés dans d'autres édifices. De cette façon, dater les œuvres, les relier aux campagnes de construction de la cathédrale sans une analyse historique, archéologique et iconographique fines est impossible.

L'incendie violent qui ravagea la cathédrale lors de la croisade des Albigeois, le 22 juillet 1209, conduisit à l'écroulement partiel de l'édifice élevé au 12e siècle par Maître Gervais. Le chantier de reconstruction commencé vers 1215 intègre une part importante des maçonneries anciennes, en particulier celles de la croisée du transept et la travée droite du choeur, reprises et surélevées. Dans les dernières années du 13e siècle l’évêque Béranger de Frédol fait entreprendre la construction de l'abside, au-delà des limites de l'édifice précédent. Pour ce faire, il obtient du roi Philippe le Bel le 13 septembre 1298 (Vaissète, Histoire du Languedoc, preuves, c. 1441, n° CXLIII) de pouvoir prendre l'espace d'un ancien cimetière. Cependant, lorsque en 1300 le nouveau chœur est consacré, il n'est probablement pas encore tout à fait achevé. Une partie des panneaux conservés et les grilles de fer qui protègent les baies du choeur appartiennent vraisemblablement à cette campagne de travaux. Béranger de Frédol, évêque de Béziers de 1294 à 1305, mort à Avignon en 1323, mais inhumé dans la chapelle Saint-Étienne de la cathédrale, est un brillant juriste. Il fit une brillante carrière au sein de l’Église : neveu du pape Clément V qui le fit cardinal en 1305, il fut un proche de son successeur Jean XXII. Ses armoiries d’argent au chef de sinople, sont visibles plusieurs fois dans la cathédrale, à laquelle il porta une grande attention, marquée encore en 1307 par l'institution de six chapelains pour desservir la chapelle du Saint-Esprit, récemment construite.

Si l'essentiel des panneaux réunis au 18 siècle dans les baies de l'abside proviennent du chœur de Béranger de Frédol, d'autres appartenaient peut-être au décor original de la nef. Cette partie de la cathédrale a été agrandie à partir de 1293-1294 lors de l'épiscopat de Raymond V de Colombiers. Quelques repères datés se rapportent aux chapelles latérales : 1307 construction de la 2e chapelle sud ; la 2e chapelle nord, Saint-Éloi, reçut son décor peint entre 1310 et 1325 (Suau, 1992 et 2002).

Une autre partie des vitraux rassemblés dans les baies de l'abside, des grandes figures issues d'un collège apostolique et celles des saints patrons de la cathédrale (baies 101 et 102), datées par Jean Lafond de la première moitié du 15e siècle (Le vitrail français, 1958), proviennent peut-être de la chapelle Saint-Nazaire et Saint-Celse, érigée à partir de 1444 sur le flanc nord du chœur sous l’impulsion de l’évêque Guillaume de Montjoie. Les travaux n'étant pas encore terminés à la mort de l’évêque en 1451, il est possible de dater son décor vitré du milieu du 15e siècle. Comme les baies de l'abside, celles de cette chapelle sont protégées à l'extérieur pardes grilles en fer forgé anciennes.

Béziers est aux mains des protestants au cours des années 1562-1563. Les édifices religieux de la ville souffrent alors de dégradations iconoclastes, dont il est cependant difficile d'apprécier les conséquences sur les vitraux. Faut-il lier ces événements aux travaux engagés par le chapitre en 1565 ? Un marché conclu le 4 avril avec Jehan Pagès, peintre de Revel ( ?) (Arch. dép. Hérault, G 330, pièce 73) lui confie la réparation des vitraux du chœur des chanoines et de la « chapelle neufve ». Pour ce travail, le chapitre lui accorde les vitraux de la chapelle Saint-Éloi (baie 3), qu’il devra remplacer par du verre blanc (?).

Quelques travaux d'entretien sont ensuite documentés, ceux faits par le vitrier de Béziers Engot (Poisson, 1992), ou ceux réalisés par Rigal en1758 (Arch. dép. Hérault, G 330, pièce 28). Aucun texte cependant n'informe sur l'établissement de la disposition actuelle, malgré plusieurs enquêtes menées dans le riche fonds du chapitre cathédral de Béziers (Suau, 1974, Poisson, 1992 et MH). C'est entre 1737 et 1739 que peut être située la mise en place du décor nouveau de marbre, dont la gloire centrale, où est figuré dans le stuc l'apothéose de saint Nazaire, masque la baie d'axe jusqu'à mi-hauteur. Même sans preuve documentaire, il faut vraisemblablement associer à cette campagne de travaux le remaniement des baies et de leur décor vitré, dont la conception s'inscrit parfaitement dans le nouvel ensemble. Les baies perdent alors leurs meneaux et toute leur modénature de pierre. Originellement à deux lancettes, elles sont désormais chacune réduites à une seule forme couronnée d'un arc segmentaire doté d'une clef saillante, et surmontée d'un oculus ovale, sans rapport avec le remplage original des baies. Pour vitrer l'ensemble des baies, il est fait usage de la plupart des panneaux médiévaux de la cathédrale. L'organisation nouvelle des verrières est conçue avec un souci affirmé de symétrie autour de la verrière d'axe. Les médaillons des environs de 1300 remployés (baies 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107 et 108), ont été recoupés, distribués et associés sans aucun respect des séries iconographiques originales, de façon à composer les parties inférieures et supérieures aux contours chantournés des verrières. Toutes présentent aussi dans leur partie centrale de grands médaillons ovales dans lesquels sont remployés des éléments d'origines et d'époques diverses, mais principalement une suite de six figures d'apôtres en grisaille sur fond de couleur disposées sous des dais d'architecture et de deux figures de saints martyrs (saint Nazaire et saint Celse?) en verre de couleur, eux aussi disposées dans des niches d'architecture, le tout complété par des bouche-trous. Ces figures, à l'iconographie aujourd'hui difficilement identifiable depuis le sol, ont été transformées au XVIIIe siècle de façon à faire figurer, répété dans chaque baie, le couple des saints patrons de l'église. Le champ des verrières réunit des panneaux de grisailles décoratives conçues vers 1300. Demeurées assez cohérentes elles suivent 5 dessins identifiables, qui sont répartis d'une baie sur l'autre de façon symétrique entre les baies 101 et 102, 103 et 104, 105 et 106 ; les grisailles des baies 100 et 108 suivent des dessins spécifiques. Ces plages de grisailles décoratives sont cernées de larges bordures en forme de vitreries à bornes, composées au 18e siècle essentiellement à l'aide de pièces anciennes recoupées et de verre blanc. Les pièces composant les panneaux des oculus à décor de soleil rayonnant sont elles aussi pour la plupart retaillées dans des verres anciens, à l'exception des verres blancs du fond. La mise en place de ce décor a été menée par un vitrier capable de couper et de mettre en plomb le verre, mais pas de le peindre. Les principes suivis correspondent bien à ce que défendra un peu plus tard Pierre Le Vieil (Le Vieil, 1774, p. 83-85). Pour obtenir la luminosité exigée au 18e siècle pour les édifices religieux, il s'oppose à l'élimination pure et simple des panneaux anciens : retirer les meneaux et mettre des bordures claires à leur place lui semble une solution préférable. Le travail réalisé à Béziers, très concerté, allie recherche de symétrie et de clarté, à l'économie que traduit le remploi de panneaux médiévaux.

Les sources ne font pas état de destructions pendant la Révolution française. En 1839 les vitreries de la grande rose ouest sont mises en place à l'initiative de la fabrique. Elles remplacent des vitraux de la fin du 14e siècle (?), auxquels fait allusion en 1836 Reboul-Coste et que regrette Ernest Sabatier en 1854, en raison de l'effet désastreux du nouveau vitrail : La nouvelle verrière en verre clair, projeta ses teintes variées jusque dans le sanctuaire, y peignant de toutes couleurs l’officiant à l’autel et les autres prêtres dans les stalles, ce qui était pour les fidèles un objet de risée ; on fut obligé de badigeonner au lait de chaux cette fabrique de mauvais aloi, pour amortir son éclat par trop expansif. Ferdinand de Lasteyrie voit dans la pose de cette vitrerie le coup de grâce donné au vitrage médiéval de la cathédrale, à propos duquel il note : Les fragments les plus incomplets de toutes les époques ont été réunis pêle-mêle, et l’on en a fait une sorte de marqueterie des plus misérables (…) mais qui offrent d’ailleurs si peu d’intérêt, que, dans toute autre contrée, on y ferait pas la moindre attention (Lasteyrie, 1857). Au moment où est réalisé le nouveau décor de la rose, une intervention sur les vitraux du chœur est envisagée, mais elle n'a pas lieu. En 1852 la direction du chantier est reprise en main par Viollet-le-Duc. Le rapport à la Commission des Monuments historiques du 3 décembre, par Prosper Mérimée, marque le haut degré d'estime dans lequel est tenue la cathédrale de Béziers : il s'agit pour lui de l'un des édifices les plus importants de la France méridionale et de l'un des exemples parmi les plus intéressants et des mieux conservés de l’architecture religieuse modifiée par des dispositions militaires. Dans un premier temps l'attention se porte sur la conservation de l'édifice, par la reprise de son système de couverture.

La question des vitraux, celle des vitraux anciens du chœur est abordée pour la première fois par l’architecte Charles-Jean Laisné (1819-1891). Dans le devis général de restauration daté du 30 avril 1857, il est prévu, en ce qui concerne l'intérieur de l'édifice, d'enlever la décoration du 18e siècle dans l’abside et dans la chapelle de la Vierge. Le 7e chapitre du devis est relatif aux vitraux, sans que soit cependant précisée l'ambition des travaux envisagés. Au regard des sommes mises en jeu et de la désignation de chacune des verrières, le but était vraisemblablement de renouveler le vitrage en plaçant dans l'abside (baies 100 à 106) 7 vitraux neufs à médaillons narratifs et dans les 2 baies latérales du choeur (baies 107 et 108), des vitraux à personnages couronnés de dais, ce qui aurait entraîné la disparition totale des éléments médiévaux préservés au 18e siècle. Fort heureusement, ce devis n'est pas exécuté. La question du remplacement des vitraux du choeur est à nouveau d’actualité en 1879, objet de débats dans le cadre de la Société archéologique de Béziers (Noguier, 1879-1880), fermement opposée à toutes transformations et surtout à la mise en place de vitraux neufs pastiches plus ou moins réussis de peintures sur toile et jugés d'avance trop sombres. De nouveaux vitraux sont cependant posés dans la chapelle ouvrant sur le bras nord du transept, dite chapelle du Saint- Sacrement, réalisés par l'atelier d'Alexandre Mauvernay de Saint-Galmier (Loire) (baie d'axe signée).

Finalement, des travaux d'entretien ont lieu, les plus ambitieux réalisés en 1900 sous la direction de l'architecte Henri Nodet (1855-1940), permettant de déboucher l'oculus du bras nord du transept (baie 201) et deux baies de la nef (baies 113 et 116), désormais vitrés de losanges en verre verdâtre, et de mener des travaux de masticage sur la rose ouest (baie 117). En 1933 les grilles médiévales qui protègent les vitraux du chœur font l'objet de travaux d'entretien. Une intervention plus conséquente est envisagée à leur sujet en 1939, concernant la chapelle de la Vierge et quatre baies de l'abside : les panneaux seraient redressés, les volutes manquantes refaites. Ce travail est réalisé en 1943-1945 par Deforges et Cavalier entrepreneurs à Béziers. Cependant, se pose la question de la mise à l'abri des vitraux anciens de l'abside en cas de bombardement. Un devis est préparé à ce sujet par l'architecte Henri Jullien (1905-1980), rapidement suivi d'effet. D'abord mises à l'abri dans la crypte de l'église, les caisses sont transportées en 1944 « dans un département de replis » non précisé.

Les vitraux ont été remplacés par des verres martelés badigeonnés. L’entreprise Deforges et Cavalier, qui avait déjà assuré la dépose des panneaux, est chargée en 1949-1950 de leur remise en place après réparation, comprenant le dépiquage et le repiquage de 300 pièces. Des photographies des vitraux sont alors réalisées, mais elles ne semblent pas avoir été versées dans le fonds des Archives photographiques. En 1958 des vitreries neuves sont posées dans la chapelle Saint-Nazaire et Saint-Celse, devenue sacristie, par l'atelier Francis Chigot de Limoges. Le même atelier réalise en 1958-1959 les vitreries de la salle du Trésor, espace situé sur l’angle nord-ouest de la cathédrale.

La première restauration moderne des vitraux anciens de l'abside est envisagée en 1966. A cette date, les panneaux se trouvent dans la disposition établie au 18e siècle. L’architecte des Monuments historiques Michel Hermite (1914-?) en charge de l’édifice manifeste son admiration pour le montage en place, mais déplore le mauvais état de panneaux qui menacent ruine : quelques trous sont à signaler, dont certains ont été comblés par des emplâtres collés à la céruse ; aux 18e siècle. Diverses lacunes ont été réparées à l’aide de verre blanc, mais surtout, la mise en plomb, également du 18e siècle, est à bout de souffle, si bien que de nombreuses pièces sont déchaussées ou cassées et que de multiples panneaux forment des « ventres » ; l'altération des scellements est également signalée. Le devis général rédigé par l’atelier Vernejoux de Limoges, successeur de Chigot, alors rédigé, n’est pas suivi d’effet. Il est réactualisé en 1977 et en 1981. Suivant la recommandation de Denis Lavalle, inspecteur des Monuments historiques, Jean-Marie Bettembourg et Jean-Jacques Burck du LRMH se rendent sur place le 15 mai 1981. Le rapport rédigé par leurs soins confirme le mauvais état des verrières déjà constaté (rapport du LRMH n° 526A). Ce rapport envisage une remise en plomb intégrale, le collage des pièces brisées à la colle silicone CAF 3, le remplacement des lacunes (1600 pièces neuves en raccord), et la révision complète de la serrurerie. Mais surtout il préconise la pose de doubles verrières destinées à protéger les vitraux des vents violents. Ces verrières de protection seraient masquées à l’extérieur par les grilles anciennes existantes. Étudiant les systèmes possibles, l’atelier Vernejoux propose l’installation d’une double verrière en « Makrolon » suspendue par des pinces. Lorsque la restauration proprement dite s’engage en 1984, il n’est plus question de double verrière. Le chantier est conçu pour se développer en trois tranches. La première est confiée à l’atelier Vernejoux. Elle concerne les baies 100, 101 et 102. Les travaux, commencés au mois de mai, s’achèvent à la mi-décembre.

L’ensemble des panneaux des trois baies ont été déposés et encollés, remplacés par des clôtures provisoires en « Isorel ». A l’atelier, ils sont lavés à l’eau claire par trempage, opération qui révèle des pièces anciennes très peu altérées. Le remontage sur frottis se fait en comprenant le retournement et « l’ajustage » de nombreuses pièces ; des éléments fractionnés retrouvés dans les trois fenêtres sont utilisés « pour reconstituer la vitrerie d’origine en remplaçant les éléments manquants ». Dans les 40m2 que composent les trois verrières sont intégrées 6,15 m2 de vitreries calibrées neuves, patinées, en complément des parties anciennes ; dans chaque verrière, 120 pièces sont collées au silicone avec « dépoli tranche ». La baie 100 fait l’objet d’un traitement particulier. La partie basse derrière la gloire, occupée par une menuiserie à carreaux de verres blancs, est remplacée par une création de l’atelier en reprenant le parti des baies latérales ; de la même façon, le médaillon central, très dégradé, est remplacé par une composition colorée neuve. Est également opérée, surtout dans les bordures, un classement et une redistribution des pièces de verre anciennes « afin de restituer une meilleure lecture des sujets et un équilibre des couleurs et des valeurs ».

La deuxième tranche de travaux est menée sous la direction de Christiane Schmuckle-Mollard ACMH. L'intervention, jugée urgente, est envisagée suivant les mêmes processus que ceux appliqués précédemment. Le devis général rédigé par l’architecte le 1er septembre 1986 concerne en premier lieu les baies 104, 106 et 108 (?) comprenant la réalisation de 6 m. de vitrerie calibrée en verre antique tons clairs et moyens en complément des panneaux anciens. Dans son 2e chapitre le devis concerne d'autre part les baies 103 et 105, censées être réparés sur place depuis échafaudage avec déposes partielles. Les travaux de la 2e tranche semble avoir été réalisés au cours de l’année 1988 et échappent à l’atelier Vernejoux, au profit de l’atelier Daniel Putanier de Roanne. La 3e tranche est menée sous l’autorité de Dominique Larpin ACMH. Le projet, envisagé en octobre 1988 concerne les verrières des 103, 105 et 107 (?). Les travaux ont lieu en 1990-1991 (?), confiées à nouveau à l'atelier Putanier. Les clichés panneau par panneau avant et après restauration réalisés sur négatifs noir et blanc et couleur au cours de ces trois tranches de travaux ne sont pas répertoriés dans les fonds d’archives publiques et n'ont été que partiellement publiés (Poisson, 1990). Malgré la perte de ces photographies, l'état des verrières avant restauration est connu grâce aux diapositives prises in situ en 1980 par le photographe du LRMH (LRMH, base photos). Bien que de qualité médiocre, elles permettent d'observer les transformations du vitrage au cours des travaux. Outre le cas particulier de la baie d’axe, il est possible de suivre le déplacement d'une baie à l'autre de plusieurs panneaux, par exemple entre les baies 103 et 105 ; à l'intérieur de chaque verrière divers panneaux ont été permutés et souvent retournés : étaient-ils auparavant montés grisaille vers l'extérieur ? A la différence de ce qui a été réalisé lors de la première tranche de travaux (baies 100, 101 et 102), les bordures des autres baies restent comme au 18e siècle en verre blanc. De même, les grands médaillons en verre blanc du 18e siècle des baies 105, 106 et 108 sont conservés, mais leurs verre reçoivent une patine pour leur donner un modelé.

En 1989, la restauration de l’orgue allant intervenir, il est préconisé de restaurer la rose ouest pour éviter toute dégradation de l’instrument. Les verrières voisines, baie 113 et 116, très dégradées, devront aussi être reprises. Le vitrail de la rose, à décor géométrique, étant jugé sans intérêt, il est envisagé à l'initiative de l'Inspecteur des Monuments historiques Olivier Poisson de le remplacer par une création. Des maquettes sont proposées par l'atelier Putanier, mais elles sont jugées inacceptables ; un devis est établi par Jean-Dominique Fleury.

Finalement, l'atelier Putanier est chargé de la restauration des vitraux de la rose, qu'il est décidé de conserver ; les travaux ont lieu au cours des années 1990-1991. Dans la foulée, en 1991-1993, le même atelier restaure les vitreries et grisailles décoratives des baies hautes de la nef et des chapelles (baies 1 à 4 et 111, 113, 114 et 116).

  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle, 18e siècle

Bibliographie

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    p. 416-424
  • SABATIER, Ernest. Histoire de la ville et des évêques de Béziers. Paris et Béziers, 1854.

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  • VIOLLET-LE-DUC, Eugène-Emmanuel. Dictionnaire raisonné de l'architecture française. Paris, 10 volumes. I. Abaque-Aronde. 1854 ; II. Arts-Chapiteau. S. d. ; III. Charnier-Console. 1858 ; IV. Construction-Cyborium. 1859 ; V. Dais-Fût. 1861 ; VI. Gable-Ouvrier. 1863 ; VII. Palais-Puits. 1864 ; VIII. Quai-Synagogue. 1866 ; IX. Tabernacle-Zodiaque. 1868 ; X. Table analytique des mots contenus dans les neuf volumes. 1868.

  • VERNEILH, Jules de. « L’ancienne cathédrale Saint-Nazaire à Béziers ». Bulletin monumental, 1868, p. 892.

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  • GONDARD, Jacques. La cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, 1949, p. 11-12.

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  • Lablaude, Pierre. « St Nazaire de Béziers ». Congrès Archéologique, Montpellier, 1950, Paris, 1951, p. 323-338.

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  • GUILLEMAIN, Bernard ; MARTIN, Catherine. « Origines sociales, intellectuelles et ecclésiastiques des évêques de la provinces de Narbonne entre 1249 et 1317 ». Cahiers de Fanjeaux, VII, Toulouse, 1972, p. 107-113.

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  • SUAU, Jean-Pierre. « Les débuts du vitrail gothique dans le Languedoc ». Dans La naissance et l’essor du gothique méridional au XIIIe siècle. Cahiers de Fanjeaux, 9, Toulouse, 1974, p. 331-371.

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  • POISSON, Olivier. « La transformation des vitraux gothiques du choeur de la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers au XVIIIe siècle », Les vitraux de Narbonne, l’essor du vitrail gothique dans le sud de l’Europe, Actes du 2e colloque d’histoire de l’art méridional au Moyen-âge (Narbonne, 1990), 1992, p. 79-89.

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    p. 139-154
  • PRADALIER-SCHLUMBERGER, Michèle. « La cathédrale Saint-Nazaire de Béziers au XIIIe siècle : reconstruction et sources d’inspiration », Autour des maîtres d’oeuvre de la cathédrale de Narbonne. Les grandes églises du Midi, sources d’inspiration et construction, Actes du 3e colloque d’histoire de l’art méridional au Moyen Âge, Narbonne, 4-5 décembre 1992, Narbonne, 1994, p. 57-64.

    p. 57-64
  • SUAU, Jean-Pierre. « Vies de saints au début du XIVe siècle dans les verrières démembrées de la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers », Cahiers de Fanjeaux, n° 37, Toulouse, 2002, p. 325-377.

    p. 325-377
  • DELBECQUE, Éloi. La cathédrale de Béziers au XVe siècle et la découverte de la crypte en 1932 : son évêque Mgr Guillaume de Montjoie, bâtisseur de la sacristie et de la bibliothèque. Béziers, 2011, 64 p. (Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers) .

  • ROBIN, Françoise. Midi gothique de Béziers à Avignon. Paris, Picard,1999, 389 p. (Les monuments de la France gothique).

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : # (Lang) B 6810
    p. 260-274
  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie (dir.). Le guide du patrimoine Languedoc-Roussillon. Paris : Hachette, 1996 (col. Guides du patrimoine), 623 p.

    p. 160-166
  • Languedoc-Roussillon. Inventaire général du patrimoine culturel ; réd. Michel Hérold ; photogr. Marc Kérignard ; carte et mise en page, Véronique Marzo-Marill. Vitraux en Languedoc-Roussillon. Toulouse, Conseil régional d'Occitanie, [2017] . (Focus Patrimoine ; 7).

    p. 45-49, 83-84

Annexes

  • Sources
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Ville de Béziers
Michel Hérold
Michel Hérold

Né à Mulhouse. Conservateur en chef du patrimoine - Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en Histoire de l'art - UMR 8150 du CNRS) Institut national d'histoire de l'art, 2, rue Vivienne.

Directeur du Comité français du Corpus vitrearum.

Vice-directeur de la Revue de l'art.

Docteur habilité à diriger des recherches (Université François Rabelais, Tours).

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