• dossier ponctuel
Ancienne cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse, actuellement église paroissiale
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Béziers
  • Commune Béziers
  • Adresse rue Auguste Fabregat
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Nazaire et Saint-Celse
  • Destinations
    église paroissiale
  • Parties constituantes non étudiées
    cloître

Mentionnée seulement pour la première fois en 889 (alors que l'existence de l'évêché est attestée dés 356 par la tenue à Béziers d'uri ·concile), à l'occasion d'une donation "in opus Sancti Nazarii" la cathédrale s'élevait en dehors de l'enceinte de la ville antique.

On ne sait rien de la cathédrale antérieure à l'époque romane si ce n'est la mention de 889 et celle en 977, d'une autre donation effectuée par le vicomte de Béziers, Guillaume, pour la poursuite des travaux, et l'achèvement de l'église.

Dés le second tiers du XIIe siècle, les dons pour la construction d'une nouvelle église commencent à apparaître. La cathédrale romane, dont la chanson de la Croisade de Guillaume de Tudèle nous précise le nom du maître d'oeuvre, Gervais, possédait une nef unique de trois travées couverte d'une voûte en berceau sur doubleaux le choeur également voûté était terminé par un chevet plat. Elle était peut-être fortifiée. Le cloître, construit vers 1150, s'accolait au flanc sud de l'église. Cet ensemble faisait partie au XIIe siècle du quartier canonial qui regroupait aussi, sous la protection d'une enceinte, l'église Sainte-Marie du Siège (formant avec Saint-Nazaire une cathédrale double), le palais épiscopal, les maison du chapitre et un vaste cellier.

Réutilisant à l'Est la fortification du Bas-Empire, l'enceinte canoniale présentait au sud un mur garni de mâchicoulis sur contreforts et dont la partie orientale sera remaniée lors de la construction du second cloître.

La prise de Béziers en juillet 1209 par les croisés d'Innocent III lors de la lutte anti-hérétique entraîna la destruction, par incendie et l'effondrement des voûtes, de l'église de maître Gervais.

C'est en, 1215, sous l'épiscopat de Raymond Lenoir, qui versa annuellement 1000 sols melgorien pour la réfection de Saint-Nazaire, que débutèrent les travaux de reconstruction. On intègre alors dans la nouvelle en 1354 pendant la nuit de Noël, entrainera sa reconstruction au cours de la seconde moitié du siècle.

La fin du XIVe siècle verra l'achèvement d'une partie de la façade occidentale, avec les deux tours d'angle et le portail, la construction d'un nouveau cloître à l'emplacement du cloître roman et d'une première salle capitulaire, doublée au XVe siècle d'une seconde établie en étage par l'évêque Guillaume de Montjoie.

C'est à ce même prélat que l'on doit la construction, entre 1444 et 1451, de la chapelle des Douze-Apôtres, devenue sacristie en 1599.

Les guerres religieuses de XVIe siècle, se solderont par le pillage de l'église, en 1562, par les troupes protestantes et la destruction de l'orgue mis en place au cours de la première moitié du siècle.

Enfin, au XVIIIe siècle, le choeur sera transformé. L'installation en 1758-1759 d'une colonnade de marbre et d'une gloire va entralner la modification des fenêtres gothiques et le bouleversement des vitraux médiévaux.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle
    • Principale : 1er quart 14e siècle
    • Principale : 18e siècle
  • Dates
    • 1200, daté par travaux historiques
    • 1300, daté par travaux historiques
    • 1700, daté par travaux historiques

Le choeur, composé d'un avant-choeur d'une travée (établi sur les anciens murs romans surélevés) et d'une abside à neuf pans est flanqué au nord de la chapelle de la Vierge.

Une nef d'une travée correspondant au rez-de-chaussée du clocher, précédant le choeur, à abside pentagonale, bâtis se les parties romanes subsistantes depuis l'incendie de 1209 : portail, travée de choeur que l'on surélève afin d'aménager une tribune, portion5 de murs de l'ancienne nef réutilisées dans le nouveau transept et la chapelle de la Vierge accolée, dans un deuxième temps, au flanc nord du choeur. On aménage aussi en crypte , sous la chapelle de la Vierge, un second lieu de culte qui prit ainsi la place de l'église Sainte-Marie-du-Siège .

Cette crypte, que l'on prit longtemps pour un vestige de l'église pré-romane, appartient donc bien à la première campagne de reconstruction .

Au cours de cette première campagne fut prévue une triple nef : les amorces des collatéraux sont nettement visibles dans chacun des bras du transept. La présence d 'un chapiteau de facture romane réutilisé au nord-ouest situe ce projet peu aprés 1215 . Pour des raisons inconnues, sans doute économiques, ce projet fut abandonné, à la fin du XIIIe siècle.

La nef unique actuelle ne sera entreprise qu'en 1293-1294 par l'évêque Raymond de Colombiers et poursuivie par son successeur, Bérenger Frédol. Au moment de la consécration de l'église, en 1300, il semble que le choeur n'était pas totalement achevé.

Entre 1307 et 1374, sont construites les chapelles latérales que l'évêque Sicard de Lautrec d'Ambres fera décorer de peintures murales.

L'effondrement du clocher, dû à un incendie survenu détermine le plan de cette chapelle, au chevet de laquelle fut accolée l'actuelle sacristie. De plan carré, cette ancienne chapelle, est couverte d'une voûte à liernes et tiercerons.

Le transept saillant développe de part et d'autre de la croisée deux bras appuyés sur les anciennes structures romanes réutilisées.

La nef unique qui le prolonge vers l'ouest ne présente que deux travées barlongues voûtée d'ogives, plus hautes que l'abside et le transept. Deux chapelles latérales entre contreforts s'ouvrent au sud et au nord sur la nef.

Il faut noter, avec la relative exiguïté des fenêtres hautes, la présence d'un triforium dont la clairevoie s'ouvre sur la nef par deux. baies carrées prolongeant le meneau de la fenêtre supérieure.

La structure interne, notamment la différence de hauteur entre la nef, le transept et le choeur, est parfaitement traduite par les élévations extérieures qui développent en outre un véritable système défensif mâchicoulis sur contreforts du chevet et de l'abside de la chapelle de la Vierge, tourelles crénelées de la façade occidentale (protégée également par un mâchicoulis), guettes dressées à la jonction du transept et de la nef, loge à meurtrières sur le bras sud du transept.

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    pierre en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
    • peinture
  • Mesures
    • l : 51 m
    • la : 14 m (largeur de la nef)
    • la : 33 m (largeur du transept)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1840
  • Précisions sur la protection

    Cathédrale Saint-Nazaire (ancienne) et cloître Saint-Nazaire : classement par liste de 1840

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 1992, 2016