Le monument aux morts du Carlaret est une oeuvre sérielle. Il présente en effet le même type de décor et d'iconographie que l'on peut retrouver sur de nombreux autres monuments similaires conservés dans les églises de l'Ariège : une partie centrale composée de deux anges agenouillés au-dessus de la dédicace paroissiale, une scène religieuse, la liste des noms et prénoms des soldats morts sur deux colonnes, un aumônier donnant l'absolution à un soldat couché sur le dos, appuyé sur son sac. Le monument de la paroisse du Carlaret est en plâtre. Celui-ci est cependant caractérisé par ses deux parties latérales qui comportent des motifs patriotiques (drapeaux), des motifs végétaux et sur chacune d'entre elles un blason avec des motifs végétaux. Ces décors renforcent l'esprit religieux présent par la citation latine située sous les noms des morts pour la France. De plus, le sentiment pacifiste est valorisé par le soldat-aumônier : il porte le calot à la place du casque habituellement rencontré. Ce sentiment est affirmé par une photographie ancienne qui montre le monument avant sa restauration : en lieu et place de saints guerriers, une statue de Saint Joseph était située alors au-dessus de l'oeuvre. Ce monument a vraisemblablement été acheté au statuaire toulousain E. Camus (le catalogue qu'il présente comporte des variantes connues à la partie centrale du monument). Il a certainement été inauguré dans le premier quart du 20e siècle. Le monument aux morts communal situé près de l'église comporte treize noms et prénoms, alors que celui situé dans l'église comporte dix-neuf noms et prénoms de soldats morts ou disparus pendant la Grande Guerre. La paroisse du Carlaret comprend la commune du Carlaret et celle de Ludiès. Les soldats de la commune de Ludiès, morts pour la France, ont donc leurs noms peints sur le monument fixé dans l'église communale.