Dès 1829, la municipalité de Puylaroque entreprend de vendre des coupes de bois communaux pour financer les travaux qu'elle entreprend « aux biens communaux » (halle et nouvelle maison commune qui est alors dans la citadelle). En 1832, un document planimétrique permet de voir que le vaste bâtiment de la nouvelle halle de Puylaroque est « en construction » à l'extérieur du bourg d'origine médiévale alors enceint de fortifications. Il est installé à l'entrée nord de la ville le long de la route départementale entre Caussade et Figeac, dans un premier temps. Avant 1851, cette route est déviée et fait le tour par l'ouest du promontoire de Puylaroque, condamnant les fossés qui s'y trouvaient, et positionnant la halle au carrefour de la nouvelle et de l'ancienne route départementale.
Cette halle neuve est installée sur un terrain qui était précédemment un cimetière, entraînant d'importants travaux de terrassement et de fondation, dans ce contexte particulier. Les travaux sont confiés à François Donnadieu de Caussade et Pierre Bosc de Puylaroque, entrepreneurs. François Donnadieu est contraint d'hypothéquer une auberge et son jardin qu'il détient à Caussade « sur la promenade des marroniers » pour garantir les fonds de dédommagement en cas de non exécution des travaux.
L'adjudication des travaux de 1832 prévoit un budget de 26660 Francs pour la construction, sans les honoraires de l'architecte qui semble être monsieur Moutet « ingénieur ».
En 1854, une nouvelle adjudication de travaux nous apprend que la mairie va être installée à l'extrémité sud de la halle construite vingt ans plus tôt. C'est Jacques Isaac Peyrannes, « entrepreneur de travaux publics à Caussade » qui a été retenu, sur un devis de monsieur Vicant, conducteur des Ponts et Chaussées et architecte, pour la somme de 7000 Frcs. Les travaux sont vraisemblablement terminés entre 1857 et 1860.
La partie nord de la halle a pu servir de « bureau du pont à bascule » dans la première moitié du 19e siècle, comme le mentionne l'inspection des travaux en 1857. Dans le module de la mairie se trouvait un espace dédié à deux cellules de prison dont les portes surmontées de grilles sont encore visibles. Il semble que dans la première moitié du 20e siècle, l'étage était dédié au logement d'employés communaux. L'imposte de la porte principale portant un décor floral sculpté en bas relief autour d'une horloge n'apparaît pas sur les photographies de la fin du 19e siècle et paraît appartenir à un style Art Nouveau (autour de 1900).
Le bâtiment accueille aujourd'hui encore la mairie de Puylaroque, mais la halle a été transformée en salle des fêtes au cours du 20e siècle.