Dossier d’œuvre architecture IA82118954 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
place du château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Puylaroque
  • Adresse place du château
  • Cadastre  ;

La place du château doit son nom à un château qui s’y trouvait vraisemblablement depuis le Moyen Âge. Cependant, aucun document graphique, ne permet de rendre compte de cette construction, à ce jour. L’abbé Razoua, à la fin du 19e siècle mentionne, cependant, une tradition orale qui décrit les vestiges d’une tour à cet emplacement, au début de ce siècle (Razoua, p. 14).

Quelques textes médiévaux mentionnent le château de Puylaroque. En 1203, l'acte de vente de la seigneurie par Bertrand de la Roque mentionne "la salla de ladite ville" (Moulenq p. 303). En 1209, la ville est dite ruinée par la croisade, mais en 1270 Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse, donne le château de Puylaroque à Raymond de Puycelsis (ou Pechcelsis) et en 1292 un Raymond de Laroque, chevalier, "esta al castel del Pueig de la Roca" (Razoua, p. 213). En 1316 "le lieu, le château et la juridiction" sont vendus par Bernard de Puycelsis au comte d'Armagnac (Moulenq p. 304). Peut-on en déduire qu'un "château" (tour, logis ?) se trouvait à cet emplacement au moins jusqu'au 14e siècle ?

Le lien entre les galeries souterraines se trouvant sous la place et l’emplacement du château n’est pas attestée à Puylaroque, bien qu’il existe des exemples de sites castraux conservant des galeries souterraines, par ailleurs.

Au 17e siècle, le château ne semble déjà plus exister, et le compoix de 1648 montre également que les abords immédiats de la place sont peu densément bâtis (mention de plusieurs ayrals, terrains à bâtir). La place du château est vraisemblablement appelée « le patus de la plateforme » (compoix de 1648, f° 465) ou simplement « la plateforme » (f° 79) au 17e siècle. Cette appellation renseigne probablement sur son usage à vocation défensive dans un contexte de heurts entre catholiques et protestants. Une plateforme sert, généralement, à disposer et manœuvrer des canons à l’époque moderne.

Cette hypothèse peut être renforcée par une construction à flanc brisé, rappelant les plans étoiles de certains bastions, qui est visible sur le plan cadastral de 1835, mais aujourd’hui détruite. Ce plan montre également que les parcelles bordant la place à l'est sont encore peu bâties à ce moment.

Depuis la fin du 18e siècle, la place a retrouvé son appellation de « place du vieux château » (cadastre de 1787, f° 56). À la fin du 19e siècle, elle est utilisée comme place du marché à paille, pour l’industrie locale du chapeau de paille, comme en témoigne les cartes postales anciennes.

Le mur de soutènement de la place est refait en 1887.

La place du château a aujourd’hui vocation de parking.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle , daté par source
    • Principale : 19e siècle , daté par source

La place du château se situe à l’extrémité sud de l’éperon rocheux du bourg de Puylaroque. Elle débouche sur un à-pic à une altitude de 276 m, et domine la vallée où coulent le Candé et la Lère (155 m d’altitude environ) vers Caussade. C’est la plus vaste place du bourg (1000 m2). Elle est desservie par la rue du Mazel, et la rue de Reyniès qui mènent droit au nord, vers la place de la Libération. Elle est également liée à l’église et à la citadelle par une rue y menant directement. Enfin, trois ruelles secondaires permettent de descendre vers la rue du Barry à l’est.

Les maisons qui la bordent à l’est et au nord sont assez basses (un étage) et construites en moellons de calcaire, sans doute extrait localement. Une entrée vers des galeries souterraines est conservée au sud-est.

Ces galeries sont taillées dans le sous-sol calcaire de la plateforme rocheuse. Elles se composent d’un couloir principal formant un coude à son entrée. Une première vaste salle excavée se développe au sud. Le couloir principal se développant vers le nord ouvre, quant à lui, au deux-tiers de sa longueur vers une petite salle à l’ouest, constituant un sas menant vers une plus vaste salle ensuite. Des encoches taillées à l’entrée du couloir principal et des couloirs desservant les salles correspondent peut-être à l’emplacement de portes ou de dispositifs d’étaiements lors de l’excavation. Les parois portent les traces d’outils de taille à pointe effilée. Des traces de dépôt de suie (lampes ?) sont aussi observables. Les salles ont été remblayées, ne permettant pas d’attester de leur fonction en l’absence d’investigations archéologiques, mais on peut raisonnablement penser qu’elles ont servi de lieux de stockage.

  • Typologies
  • Précision dimensions

    76 x 28 m

  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Compoix de Puylaroque, 1648.

    AM Puylaroque : non coté
  • Cadastre de Puylaroque de 1787.

    AD Tarn-et-Garonne : 3 E 148 G 2
  • Plan cadastral de Puylaroque de 1835, section I.

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 2450_21
  • Délibération du conseil municipal de Puylaroque, 9 août 1887.

    AD Tarn-et-Garonne : O 589

Bibliographie

  • François MOULENQ, Département du Tarn-et-Garonne, Documents historiques, Res Universis, Paris, 1991 (rééd.).

  • Abbé Louis RAZOUA, Notes et documents pour servir à l’histoire civile et religieuse de Puylaroque, Le Livre d’histoire, Paris, 2007 (rééd.).

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie
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